Une nouvelle année venait de se terminer et tous étaient soulagés : plus de contrôles, ni de révisions, et ce, pendant deux mois. Ainsi, les élèves étaient à la gare pour rentrer enfin chez eux, et profiter des grandes vacances. Cependant, Draco Malfoy, le préfet en chef de la maison de Serpentard, prit le train avec la boule au ventre. Demain, c'était l'anniversaire de son frère et de sa sœur, des faux jumeaux enlevés sous les yeux des médicomages, quelques minutes après leur premier souffle treize ans plus tôt.
Lorsque les Malfoy avaient perdu leurs enfants, Draco avait cru que ses parents allaient divorcer. C'était tellement froid, tellement tendu entre eux. Quelques jours après l'enlèvement, Lucius et Narcissa faisaient chambre à part et s'ignoraient cordialement, à part en présence de leur fils. Il avait fallu de nombreux mois, pour que la mère de famille puisse adresser de nouveau la parole à son mari sans fondre en larme. Après cette douloureuse période, l'attitude de sa famille était devenue froide en privé comme en public. De ce fait, le vert et argent savait que ce jour-là, comme chaque année, l'ambiance serait glaciale... Il passerait certainement la journée dans sa chambre pour éviter ses parents...
Le blond sortit de ses pensées en voyant des têtes rousses bien connues à l'entrée du train, qui parlaient comme à leur habitude, bruyamment. Les traîtres à leur sang... En les observant, un sourire méprisable s'installa aussitôt sur son visage de porcelaine. Ce n'était pas pour rien que les Malfoy détestaient les Weasley. Des enfants étaient enlevés chaque jour depuis quelques années. Alors pourquoi les Weasley avaient toujours leurs sept gamins ? Tout simplement parce que c'était une famille qui appartenait au camp de la lumière, le "bon" camp d'après le vieux citronné. Un ricanement franchit la barrière de ses lèvres à cette pensée.
Les Malfoy n'étaient pas les seuls qui avaient perdu leurs enfants. Il y avait également les Lestrange, les Nott, les Snape... En effet, son parrain s'était marié avant la première guerre avec une magnifique jeune femme, Lucida Maia Bleufontaine, une française. Seulement, le professeur de potion avait décidé de mettre un terme à cette relation lorsqu'il était devenu espion. Cela s'était passé après la naissance de sa fille et son enlèvement. Draco n'avait alors qu'un an et demi lorsque le directeur de Serpentard avait annoncé à ses parents ainsi qu'à sa femme qu'il souhaitait se séparer. Même si à cette époque, le fils de Lucius était jeune, même très jeune, le souvenir des cris et des larmes de Lucida avait choqué le petit garçon qu'il était. En fait, il y avait surtout une phrase qui était restée gravée dans son esprit : "Je n'ai plus que toi pour survivre à ma douleur !" avait-elle crié d'une voix désespérée en regardant son mari de ses yeux verts qui, en cet instant, reflétaient toute sa peine. Severus avait essayé de lui expliquer tout en retenant ses propres larmes. Seulement, sa femme était partie en courant et avait transplané avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche. Elle n'était plus jamais revenue. Ce jour-là, le professeur de potion avait maudit de tout son cœur Albus Dumbledore pour lui avoir causé tant de souffrances...
Tous les parents qui avaient perdu un enfant étaient persuadés que c'était le leader du camp de la lumière le responsable. Il semblait avoir des espions dormeurs dans tous les hôpitaux sorciers d'Amérique, d'Angleterre, de France et de Russie ainsi que bien d'autres pays. Cependant, personne n'était capable de le prouver...
Les Lestrange étaient certainement les plus à plaindre après les Parkinson. Le couple avait eu des magnifiques triplettes. Malheureusement, un jour après leur naissance, les nourrissons n'étaient plus à l'hôpital, causant ainsi la folie de sa tante et la froideur de son oncle. Ses trois cousines s'appelaient Séléna Alya Lestrange, Véga Camellia Lestrange et Adhara Elnath Lestrange. La première avait de magnifiques yeux noirs et des cheveux tout aussi noirs. La deuxième avait des yeux d'un bleu presque blanc et des cheveux également noirs mais moins foncés que Séléna. La dernière possédait des cheveux blonds, la couleur venant certainement d'un de leur ancêtre et elle possédait des yeux gris comme les siens.
Quant aux Nott, la naissance d'une fille et d'un garçon avait rendu le couple aussi heureux et amoureux qu'au premier jour. Seulement, la fille du nom de Soraya Céleste Nott et le garçon, Eliot Laurent Nott, avaient disparu également le lendemain, volatilisés. Causant une fois encore, la froideur des parents Nott. Une fois où Draco parlait avec son ami, Théodore avait avoué dans un murmure qu'il préférait que sa sœur et son frère ne soient pas là, avec lui. Cette phrase avait tellement choqué Draco que l'aristocrate avait regardé son ami avec la bouche ouverte, clairement horrifié par un tel aveu. Seulement lorsque son ami avait enlevé son T-shirt, le blond avait compris. Les coups de ceinture recouvraient tout son dos. A ce moment-là, le blond aussi aurait certainement préféré que sa sœur et son frère ne soient pas présent.
La dame Parkinson, quant à elle, était tombée enceinte trois fois de suite grâce à une potion de fécondité. Une fois de jumelles, une fois de jumeaux et encore une fois de deux filles et un garçon. La première fois on lui avait pris ses deux enfants, la deuxième fois également malgré le fait que les Parkinson avaient changé d'hôpital et de pays. Quant à la dernière fois, il avait perdu deux enfants, leur laissant Pansy Parkinson. Pourquoi eux ? Tout simplement parce que la famille Parkinson avait des ancêtres qui avaient le gène des vélanes. Les vélanes étaient considérées comme très précieuses et envoûtantes. Le couple et leur fille avaient vécu pendant de nombreuses années, et aujourd'hui encore, avec le souvenir de leurs enfants disparus. Puis finalement, le père de famille tomba en dépression. Madame et mademoiselle Parkinson l'avaient aidé comme elles le pouvaient, jusqu'à qu'il meurt. Suite à cela, Éveline Parkinson s'était remariée deux ans plus tard mais n'avait plus voulu d'enfant et n'en voulait toujours pas à moins de retrouver les autres, ses bébés.
Ainsi, les mangemorts cherchaient encore leurs enfants et ils n'étaient pas seuls. Plusieurs pays étaient touchés par ce trafic d'enfants. Les aurors n'avaient rien trouvé ou plutôt ne voulait pas trouver de preuves contre le leader du camp de la lumière. De ce fait, les familles de sang pur surveillaient de près les grandes familles du camp des "gentils". Les Longdubat, les Potter, Les Weasley...
De nombreuses fois, Draco s'était demandé pourquoi Albus Dumbledore faisait cela ? Pour "convertir" les enfants de mangemort à leur cause ? Ou simplement pour les faire souffrir ? Certainement les deux à la fois. Mais un jour, se promit Draco, les mangemorts et leurs alliés retrouveraient tous leurs enfants enlevés injustement aux mains de leurs parents. Et quand ce jour arriverait, après les avoir mis en sécurité, ils se vengeraient envers les différentes familles de la lumière, comme les belettes.
Le serpentard réalisa qu'il les avait fixés un peu trop longtemps lorsque les Weasley se mirent à le regarder étrangement. Draco leur lança un regard noir qui aurait rendu fière son père et se détourna. Bizarrement il n'y avait pas Saint Potter avec eux. L'aristocrate détestait de tout son cœur le survivant, pas autant qu'Albus Dumbledore mais presque. Après tout si le vieux citron mourrait demain, ce serait Harry le représentant de la lumière et du bien. Un rire jaune passa une seconde fois ses lèvres. D'ailleurs, le fils de Lucius espérait que la mort de son parrain lui ferait beaucoup de mal, tellement de mal qu'il se suiciderait enfin, le débarrassant de lui à jamais.
Le blond entra dans le train, ignorant les belettes, et rejoignit ses amis avec des pas lents et un visage froid. Le fils de Narcissa ouvrit la porte pour apercevoir Blaise, Pansy, Théo, Vincent, Gregory ainsi que d'autres Serpentards moins proche de lui. Draco s'avança à pas contrôlés vers le fond du compartiment pour s'asseoir et se tut pendant tout le long du voyage, le visage tourné vers la fenêtre, plongé de nouveau dans ses pensées. En voyant son expression froide et légèrement triste pour ceux qui le connaissaient, Blaise Zabini comprit rapidement la cause de son mal-être. C'était le seul de ses amis qui étaient au courant parce qu'il avait eu, l'an dernier, une piste. Seulement, une fois encore, c'était une fausse piste d'après la lettre que lui avait envoyé Lucius. C'était ainsi que Draco avait éclaté silencieusement en sanglot alors que son meilleur ami était rentré dans sa chambre sans frapper. C'était rare, pour ne pas dire improbable, de voir un Malfoy pleurer à chaudes larmes. Zabini n'avait pas compris au départ, ne connaissant pas la raison. Malgré cela, le serpentard à la peau noire l'avait pris dans ses bras en lui soufflant des paroles de réconfort, espérant le consoler. En temps normal, le blond aurait eu honte de son attitude mais ce jour-là l'aristocrate avait tellement espéré les retrouver que la chute n'avait été que plus douloureuse. Finalement, le blond avait tout expliqué à son meilleur ami alors que les yeux de celui-ci se transformaient de plus en plus en billes. Ils avaient passé la soirée ensemble à discuter et à pleurer du côté de Draco. Depuis, Blaise Zabini avait développé un sentiment de protection envers le serpentard blond. À partir de ce moment là, Zabini était devenu comme un grand frère pour lui. Cela se voyait surtout quand Potter attaquait Draco en insultant sa famille. Suite à ça, Blaise se mêlait toujours à la conversation en insultant la famille du brun à son tour causant, généralement, une bagarre.
De ce fait, le Serpentard à la peau noire se leva et s'approcha pour s'asseoir à côté de son ami blond qui ne leva pas les yeux vers lui. Caché par sa cape, la main noire prit celle blanche en la pressant pour le soutenir. Blaise se pencha et lui murmura dans l'oreille "Je serais toujours là pour toi, petit frère" faisant sourire doucement Draco qui posa discrètement sa tête sur son épaule avant de fermer les yeux et de s'endormir sur l'épaule de son grand frère de cœur mais avant, l'aristocrate murmura à son tour "Merci grand frère, merci".
Le voyage se passa donc calmement, les autres élèves présents dans le compartiment ne pensaient même pas à demander à Zabini pourquoi Draco dormait sur son épaule tellement le regard marron était froid. Lorsque le train arriva à la gare, Blaise réveilla son ami tendrement. Celui-ci papillonna des yeux et regarda par la fenêtre pour apercevoir ses parents habillés en noirs comme chaque année. Son expression devint froide, pour ne pas dire amère. Cependant, son meilleur ami ne le laissa pas devenir morose.
- Si tu veux, je viendrais demain, annonça Blaise d'une voix rassurante en passant une main dans les cheveux de Draco.
- Demain après-midi pour qu'on ait quand même une matinée en famille, confirma le blond en fermant les yeux sous la caresse.
- D'accord, n'oublie pas ce que j'ai dit, je serais toujours là pour toi, répéta son ami avec un sourire rassurant.
- Je sais Blaise,.. j'y vais, à demain, salua l'aristocrate blond en sortant du train pour se diriger vers ses parents sous le regard protecteur de son grand frère.
Celui-ci sourit en voyant Narcissa prendre son fils dans ses bras pas longtemps certes mais dans ses bras tout de même. Avant de se diriger vers ses propres parents Zabini junior fit une promesse au vent : "Je le protégerais de tout, même d'Harry Potter".
VENGEANCE - VENGEANCE - VENGEANCE
Albus Dumbledore, leader du camp de la lumière, regardait son plan avec des yeux fiers. Des yeux plus pétillants et plus brillants que le soleil. Devant lui se trouvait une immense pancarte moldue où plusieurs noms étaient reliés par des flèches. C'était le plan de bataille de l'ancien professeur de métamorphose.
- Hum... Chez qui va-t-on mettre Morgana Zelta Délors ? Chez les Ombrage français ? Hum... Pourquoi pas. Qu'en penses-tu mon cher ami ? Interrogea le directeur de Poudlard en se tournant vers Fumseck.L'oiseau l'ignora, continuant à nettoyer ses plumes.
- Merci de me répondre sale volatile ! Grogna le vieux citronné avant de se tourner vers sa pancarte. Je suis fier de moi ! Plus deux mille hôpitaux surveillés, ce qui signifie plus d'une trentaine de pays surveillés par mes soins. Je suis un génie, annonça le vieux à la barbe blanche. On a exactement plus de trois cents enfants et ne parlons des galions que j'ai gagné depuis la première guerre. Si avec tout ça on ne gagne pas la guerre, je mange ma barbe ! Ricana Albus. Bon apporte ça à la famille Ombrage, ordonna le directeur au volatile. Dans ces bonbons il y a une potion qui fera qu'ils obéiront à mes ordres et surtout qu'ils garderont le secret ! Je suis diaboliquement intelligent !
Le camp de la lumière triomphera... Ou pas.

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La Vengeance des Malfoy
FanfictionAlbus Dumbledore veut absolument gagner la guerre, peu importe comment il la gagnera. Tout commence le jour où le directeur de Poudlard enleva le petit frère de Draco pour le donner au Potter... Bashing/Lemon/Slash/Trafic d'enfant...