Chapitre 3

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Lorsque Harry se réveilla et qu'il sentit le matelas moelleux sous son dos, il se demanda s'il rêvait ou s'il était bel et bien mort. Peut-être que son oncle avait finalement réussi à le tuer ? Peut-être que son esprit lui offrait un peu de répis avec ce songe ? Il l'espérait tellement ! Cependant, lorsque le brun voulut se mettre sur le côté, la douleur le percuta de plein fouet, bloquant pas la même occasion sa respiration. Non, ce n'était certainement pas le résultat de son imagination. Après tout, il n'était pas censé avoir aussi mal dans ses rêves. Déçu par cette nouvelle, le survivant ouvrit doucement les yeux, presque craintivement, comme s'il avait peur que Vernon apparaisse devant lui, comme par magie, pour le tourmenter encore et encore.

Tout d'abord, il ne vit que des taches noires qui obscurcissaient sa vision, jusqu'à que celles-ci ne disparaissent peu à peu, dévoilant un plafond brun-clair. À ce constat, Harry fronça les sourcils. Il était convaincu que tous les murs de sa maison moldue étaient blancs puisque sa tante ne supportait pas les autres couleurs. Donc...Où était-il ?

- Enfin réveillé ?

Cette voix...Harry serait capable de la reconnaître, peu importe l'état dans lequel il se trouvait. Après tout, il avait tellement l'habitude de l'entendre insulter son père, de l'entendre dénigrer ses "capacités" en potion, de l'entendre déverser sa haine sur lui... Mais comment était-ce possible ? Pourquoi le professeur Snape était-il ici ? Allait-il le ramener chez ses moldus ?

Sans s'en rendre compte, les battements de son coeur accélérèrent petit à petit jusqu'à devenir incontrôlables, rendant sa respiration saccadée et difficile. Puis ce fut au tour de son corps de se mettre à trembler violemment, jusqu'à donner l'impression de convulser. Instinctivement, le brun porta une main à sa gorge à la recherche d'air et ouvrit la bouche en essayant vainement d'avaler un peu d'oxygène alors qu'un bourdonnement de plus en plus fort résonnait à ses oreilles, lui causant une douloureuse migraine. Puis vint une nouvelle fois cette voix, cette maudite voix :

- Monsieur Potter ! Vous m'entendez ? Vous devez vous calmer ! Vous êtes en train de faire une crise de panique ! s'exclama Severus en s'asseyant à ses côtés. Vous m'entendez ?

Harry hocha la tête alors que les larmes dévalaient ses joues creuses. Paniqué, il rejeta violemment les couvertures loin de lui en espérant avoir plus d'air mais rien n'y faisait. Il avait la vague impression de mourir d'asphyxie, d'avoir des poumons qui hurlaient littéralement, qui appellaient à l'aide.

- Potter, regardez-moi et répétez après moi : 18 - 22 - 100 - 1 - 12, ordonna Snape en tenant son visage en coupe pour obliger Harry à le regarder. 18 - 22 - 100 - 1 -12.

Curieux et désespéré, le survivant récita les nombres de sa voix rauque, et ce, à plusieurs reprises, calmant peu à peu son coeur, sa respiration et ses tremblements alors que la fatigue prenait doucement possession de son corps.

- C'est bien, le félicita le directeur des Serpentard d'une voix guindée, visiblement peu habitué de faire des compliments. Votre cerveau ne peut pas provoquer de crise de panique tout en comptant dans le désordre. Vous devez vous allonger maintenant, sinon vous allez ré ouvrir vos blessures soignées depuis peu.

Trop préoccupé par le manque d'air, Harry ne s'était pas rendu compte de la douleur presque omniprésente dans tout son corps. Grimaçant et retenant de peu un gémissement de douleur, le survivant s'allongea avec l'aide de son professeur de potion. Aussitôt, celui-ci sortit des poches intérieures de sa robe cinq potions et une pommade, les mettant côte-à-côte sur la table de nuit. La première qu'il lui tendit était une fiole ronde de taille moyenne où se trouvait de magnifiques ornements et le liquide rougeâtre brillait d'une magie pure et intense.

La Vengeance des MalfoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant