Chapitre 2

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Une vieille voyante à la retraite depuis de nombreuses années se levait pour se préparer une tasse de thé vert lorsqu'elle sentit sa conscience laisser place à l'inconscience. Malgré cette absence, ses yeux restèrent ouverts, blancs comme la neige. Brusquement, la dame s'écroula et percuta le sol mais ne se réveilla pas. La sorcière commença alors à convulser sur le vieux parquet de sa maison, loin de toute aide. Ses mains ridées se mirent à griffer le sol comme pour s'échapper de cette vision. Sa bouche s'ouvrit dans un hurlement silencieux et elle murmura par la suite des paroles dans le vent froid de cette journée d'hiver.



Les présumés enfants de la lumière retourneront du bon côté

Les parents retrouveront leur enfants

Et les enfants retrouveront leurs parents.

A leur quinze ans, leurs physiques changeront

Pour redevenir ce qu'ils étaient

Des alarmes se déclencheront dans les maisons

Des larmes de soulagement couleront

Une envie de vengeance se propagera dans leur veine

Le directeur perdra tous les enfants volés

La vengeance des sang-pur n'aura pas de limite

La politique corrompue par les vermines sera nettoyée

Le bon côté gagnera et le mauvais côté subira

Telle sera la nouvelle ère.



Aussitôt la prédiction finie, la vieille dame prit une grande bouffée d'air. Sa conscience finit finalement par revenir et elle reprit connaissance peu à peu de son environnement. L'expression surprise, le cœur accéléré par la vision, la divinatrice se leva difficilement grâce ses maigres forces. Une fois debout, la voyante récita la nouvelle prophétie dans sa tête, l'analysant sous toutes les coutures.


- Le directeur ? Quel directeur ? Celui de Poudlard ? Déjà cela ne peut pas être la directrice de Beauxbâtons comme la prophétie dit que c'est un directeur, réfléchit la voyante d'une voix soucieuse. Peut-être le directeur de Russie... Voilà, j'ai de nouveau mal à la tête... Tu parles d'une retraite.

A cause de son âge avancé, la dame décida d'écrire la prophétie sur un bout de papier présent sur sa table de nuit pour ne pas l'oublier. Fatiguée, elle alla ensuite se coucher en espérant que sa nuit ne serait pas perturbée par ses cauchemars et qu'elle puisse reprendre un peu de force.

Ainsi, pendant son sommeil, un grand hibou noir rentra par la fenêtre qui était restée ouverte. Il prit le morceau de papier où était inscrit la prophétie et aussitôt dans son bec, le volatile s'échappa par la fenêtre en prenant la direction du château de Salazar Serpentard pour donner sa trouvaille à son maître.


VENGEANCE - VENGEANCE - VENGEANCE


Harry Potter était dans la voiture de son oncle, la tête tournait vers l'extérieur, regardant les maisons défiler devant lui tel un condamné à la potence. Oncle Vernon lui avait clairement dit que le survivant paierait le fait que des monstres comme lui l'avait menacé. Surtout que maintenant que son parrain était mort, personne ne pourrait protéger le pauvre orphelin, l'erreur humaine comme l'appelait son oncle. Au départ, le rouge et or avait pris la menace à la légère. Seulement lorsque le Gryffondor était arrivé chez ses moldus, Vernon l'avait pris presque aussitôt par le col de sa chemise et l'avait jeté dans la maison dès la porte ouverte.

- Maintenant à nous deux Potter ! Grogna la baleine qui lui servait d'oncle.

L'oncle en question détacha sa ceinture et la fit claquer sur le sol sous le regard effrayé d'Harry. Heureusement que Pétunia n'était pas là sinon elle allait râler comme quoi Vernon allait encore salir son tapis tout neuf. Le survivant se protégea le visage de ses bras lorsque le moldu qui lui servait d'oncle lui donna les premiers coups de ceinture. Les cris de Harry se mirent à raisonner dans la maison lorsque pour la vingtième fois, la ceinture claqua contre sa peau rougie. Si on prêtait une oreille attentive, on pouvait les entendre faiblement de dehors, les cris de douleur de l'enfant. Peu à peu, les pleurs du fils des Potter s'étaient éteints au fil des coups qui pleuvaient. Le corps brun devint au bout de dix minutes, méconnaissable à cause de tous ces bleus présents sur lui. Son dos, ses bras, son visage et ses jambes avaient pris de drôles de couleurs. Quant au moldu, il devenait également de plus en plus rouge, puis violet à cause de l'effort. Les larmes et les cris de l'élu se transformèrent en sanglot et supplice. Un énième coup de ceinture barrait son visage, faisant couler du sang sur ses habits et sur le tapis de sa tante. En voyant l'auréole qui commençait à se former dans la laine, le regard de Vernon devint de nouveau haineux, pour ne pas dire fou. Si sa femme voyait ça, ses cris percuteraient les murs de cette maison pendant de longues heures.

La Vengeance des MalfoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant