Beaten Down/ A Haikyuu Fanfiction/

-7-

-Kageyama-

Je vais le tuer. Je vais le buter. Je vais lui arracher sa teub et la lui faire manger.

La colère voile mon regard alors que le coups s'enchaînent. Je le frappe plus par instinct qu'en calculant vraiment ses mouvements. Un poing dans l'estomac pour lui, un à la mâchoire pour moi, un coup de pied pour lui, un coup de boule pour moi.

Je veux qu'il souffre comme il m'a fait souffrir.

Je réussis à le bloquer au sol et je le frappe plusieurs fois de suite au visage, il perd une dent.

Autour de nous la foule s'est déjà ramenée. Ils nous entourent certains demandant à d'autres d'aller chercher un surveillant ou un prof, d'autres juste là pour la baston et il y a même ceux qui font déjà des paris.
Ils sont tellement cons.

Je ne me préoccupe pas d'eux, moi mon problème c'est de refaire le portrait à ce démon.

Il me mort la main, au sang et je le lâche. Il en profite pour me foutre un coup de pied en plein dans les côtes. J'entends un crack.

On ne s'arrête pas pour autant. Je veux le buter.
Je le shoote aux burnes, il se met a genoux. J'essaie de lui rendre son coup, il attrape ma jambe, me fout au sol et me mets une série de coups de poing au visage. Je deviens dingue, j'attrape son poignet et le brise.

Je vois clairement la douleur sur son visage, ça me fait du bien.

J'aurais voulu continuer mais je sens quelqu'un qui me tire d'un côté loin de Toru et Tsukishima qui fait de même avec le brun.
Deux profs font leur apparition, mines graves,visages fermés.

Ils ne sont visiblement pas contents.

Je fixe Oikawa, essoufflé et vide. Il fait de même et de son poignet valide me fait un doigt d'honneur avant qu'on ne tombe tout les deux dans les pommes.

-**-

C'est deux heures plus tard que je me réveille à l'infirmerie dans un lit qui me pète le dos.

Je me relève doucement mais impossible j'ai une énorme douleur au niveau des côtes. Je me recoucher alors, résigné.
À ma gauche la porte s'ouvre sur une personne que je n'avais pas envie de voir là. De ne plus jamais la voir même.

Hinata.

- Ça va ?

Je ne lui réponds pas. Il baisse les yeux, il sait qu'il est est coupable. Je me retiens de chialer en voyant son visage triste.

- Excuse moi.

- C'est trop tard.

- Tu m'as poussé à bout.

- C'est ton corps. Je pense que tu en es encore maître non ?

- Le côté psychique compte aussi. Je t'aime.

Ces trois mots me retournent l'estomac. Non je ne dois pas céder il m'a littéralement trahi.

- Et Oikawa maintenant que t'as goûté à sa queue tu vas l'aimer aussi ?

- Comment peux-tu...

- Quoi tu vas chialer ? Mais vas-y vous passez votre temps à ça vous les putes infidèles. T'es pire que Yuki, salope !

Je vois les larmes dévaler ses joue et son expression vide. Brisé.
Je viens de le briser jusqu'au dernier petit morceau.

Le voir comme ça me met extrêmement mal et plus je pense à mes mots plus je me trouve con. Bordel on était même pas ensemble, j'ai joué avec son corps son cœur, c'est normal qu'il craque ainsi. Et même si c'était avec ce chien de Toru, il cherchait juste un putain de baume pour son cœur.

J'ai pas analyser les choses ainsi. Je voulais juste rejeter la douleur et maintenant je blesse celui, qui j'en suis sûr à présent, représente un truc important pour moi.

Merde.

- Hinata je-

- C...C'est...bon j'ai compris...t'as tout dit.

Et il se casse de l'infirmerie la tête basse, le visage inondé de larmes.

Pourquoi suis-je aussi stupide ?

-**-

La nuit vient de tomber.

Je suis dans ma chambre, exclu pour une semaine.
Bien sûr je me suis fait engueuler par ma mère.
Je l'avais jamais vu aussi furax. Et moi comme d'hab j'étais blasé. Tout le temps. Toujours.

Donc me voilà dans ma chambre, écouteurs dans les oreilles, musique à fond, en train de penser à quel point je suis con.

J'ai fait du mal à la seule personne, en dehors de ma génitrice, qui me portait un amour inconditionnel au point de supporter de servir de jouet anti-stress.
Ça m'énerve, je me hais putain.

Je détruis tout. Voilà peut être pourquoi Yuki voulait aussi se taper Toru.
Je n'arrivais même pas à ressentir le moindre truc en la baisant. Ça ne faisait ni chaud ni froid. Juste un contact de peau qui débouche à une simple jouissance s'apparentant à un réflexe.

Alors qu'avec Hinata je ne voulais même pas atteindre rapidement la jouissance tellement c'était bon.
Quand j'y pense bien Hinata est le seul à pouvoir me faire ressentir. Je souriais en le voyant, il me faisait marrer, son caractère me rendait calme comme jamais et quand je le baisait c'était tellement.... Parfait.

Avec lui je n'étais plus cette coque vide de vie. Ce mec sans émotion et un connard en plus de ça. Avec lui j'étais juste Kageyama Tobio un élève lambda introverti.

Pourquoi je suis si con bordel de merde ?
Faut que je retrouve mon Hinata.

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