Rosalie fille de Louis II de Bourbon-Condé dit aussi Prince de Condé, va se voir obligée d'intégrer la cour du jeune Louis XIV. Sur ordre de son père elle va se voir confier une mission qui ne la ravit guère : conquérir le cœur du Roi Soleil.
Les i...
Je me retourna rapidement vers l'origine de cette voix, un homme, jeune d'une vingtaine d'années me regardait, il avait un magnifique regard, perçant, ses yeux d'un bleu profond (ce détail me déstabilisa), ses longs cheveux bruns tombaient en cascade sur ses épaules, il avait une fine moustache que la plupart des nobles portaient pour ressembler au Roi parait-il, il paraissait plein de prestance en tout cas il savait bien se tenir et se mettre à son avantage... sa tenue brodée de fils d'or, le bleu de son veston rappelait évidement ses yeux...je le contempla peut-être trop longuement alors il fit un bref mouvement de la tête et sourit.
- Sans paraître imbu de moi même... je n'ai pas énormément de peurs, peut-être juste les serpents, dis-je en souriant.
Il me regarda, puis son regard fit la navette vers un homme que je n'avais pas vu tout de suite :
- Bontemps veuillez nous laissez, dit-il en se retournant à moitié.
Le valet allait répondre quand il balança sa main de droite à gauche à hauteur de son visage. Celui-ci se contenta de s'incliner devant le noble et partit.
Son regard se posa de nouveau sur moi :
- Connaissez vous ces jardins ?
- Pour tout vous dire, je viens d'arriver et...
Il me regarda en inclinant légèrement la tête sur le côté dans l'attente que je finisse ma phrase.
- Et je me suis perdue, dis-je en rigolant légèrement.
- Voulez vous que je vous fasse une visite, me demanda l'homme.
J'eus une brève hésitation et si on me voyait au bras d'un courtisan le premier jour, j'allais sûrement faire plus parler de moi, mais après tout on parlerait de moi dans tous les cas.
- Ce serait fort aimable de votre part, comme ça je ne m'y perdrai plus.
Un sourire apparût sur son visage, magnifique sourire au passage. Mon Dieu je n'étais à la cour que depuis aujourd'hui et je me comportai déjà comme une courtisane.
Nous nous baladions à un rythme qui se voulait flâneur, je m'éventa pendant que cet homme m'expliqua les projets à venir, en n'oubliant pas de me détailler chaque sculptures, les fontaines jaillissaient et nous suivait à chaque pas que nous faisions.
- Vous semblez être au courant de tout ce qui va se faire ici, dis-je en rigolant.
Il marqua un temps d'arrêt avant de reprendre :
- Oui Madame, tout se sait ici, dit-il en levant les bras.
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Nous rejoignions petit à petit le château, il fut fort galant de me conduire jusqu'à mes appartements. Son regard s'attarda longtemps sur l'écriteau où apparaissait mon nom.
