Chapitre 4 : A un fil

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Pour mieux suivre les dialogues, il y a la lettre correspondant au nom de la personne qui parle devant sa réplique, sauf pour les perso extérieur à l'équipe, là je mettrais le nom complet. (B=Bishop/G=Gibbs/J=Jack/K=Kasie/MG=MacGee/P=Palmer/T=Torres/V=Vance)


PDV Nick:

T "Ellie!!!!"

Ce n'est pas possible. Ça ne peut pas être elle. Je ne peux pas y croire. J'essaye de me convaincre que c'est une simple coïncidence si la voiture accidentée est du même coloris que celle d'Ellie; après tout il y a de très nombreuses voitures blanches dans Washington! En fait, ça fait deux coïncidences car le véhicule venait de la même direction que celui d'Ellie la dernière fois que je l'ai vu, c'est à dire il y a moins d'une minute. Non, ça ne veut rien dire. Il n'y a que 4 directions possibles pour une voiture arrivant à ce carrefour. Ce n'est pas elle. 

Une voix dans ma tête me ramène à la réalité : "Les coïncidences n'existent pas Torres". Je me refuse toujours à croire que c'est l'amour de ma vie qui est dans cette voiture mais je dois dans tous les cas aider la ou les personnes à l'intérieur. 

T "Que quelqu'un appelle les secours! J'ordonne aux passants qui ce sont arrêtés pour observer l'accident, choqués." Mon ordre a tiré de nombreuses personnes de l'état de stupéfaction dans lequel ils étaient car j'en vois plusieurs sortir leur téléphone et pianoter sur leur écran avant de porter leur portable à l'oreille et de commencer à parler. Voyant que cet aspect est sous contrôle, je me précipite vers ce qu'il reste de la voiture blanche, espérant que ce que j'y découvre me permette de me débarrasser de cette douleur qui me tord le ventre et de cette boule à la gorge qui m'empêche de respirer. Portières : bloquées; coffre : pareil; pas de toit ouvrant et impossible de casser les vitres ou le pare-brise sans risquer de blesser la mince silhouette aux cheveux blonds qui est assise, immobile, sur le siège conducteur. Merde! C'est Ellie!

T "Ellie! Ellie! Réponds-moi je t'en supplie!!, je hurle"

Je n'ai aucune réponse malgré mes nombreux appels à travers la vitre. Pris de panique, je me concentre sur son ventre et sa poitrine et je cherche le moindre mouvement indiquant qu'elle respire. Les secondes passent, sans résultat....... J'ai les larmes qui me montent aux yeux. Je n'imagine pas ma vie sans elle; sans la voir tous les matins au bureau, sans l'espoir de partager un jour ma vie avec elle...... Yes!! Son ventre se soulève et s'abaisse légèrement de façon irrégulière. Ce n'est pas l'idéal mais je sais au moins qu'elle est en vie. Légèrement rassuré sur son état, je peux me concentrer sur les utilisateurs de l'autre véhicule : un couple d'une quarantaine d'années. Il est normalement interdit de déplacer des victimes d'accident car cela peut aggraver leurs blessures ou les paralyser mais dans ce cas là, avec un risque élevé que les voitures explosent et s'enflamment avec l'essence, c'est la meilleure chose à faire. De plus, ils ne sont blessés que très superficiellement, plus de peur que de mal comme on dit. Je les sors donc de la voiture et j'effectue les premiers soins : je vérifie qu'ils respirent bien, que leurs cœurs battent à peu près correctement, qu'ils n'ont pas de plaies trop importantes et que leurs propos sont cohérents pour écarter l'hypothèse d'une hémorragie cérébrale : une importante perte de sang dans le cerveau. Je charge deux jeunes hommes de les surveiller et de m'avertir s'ils commencent à raconter n'importe quoi ou s'ils s'évanouissent. Une fois les deux premières victimes mises en sécurité; je peux enfin aller chercher Ellie. 

Au bout de plusieurs minutes, je réussis enfin à atteindre la jeune femme que je soupçonnais d'être ma collègue. Malgré les nombreuses plaies dues à l'accident, j'arrive à la reconnaître. Elle a l'air très mal en point : son dos est tordu et ses jambes forment un angle normalement impossible avec le haut de son corps. J'ai bien peur que son bassin se soit déboîté. J'entends quelqu'un me crier que les ambulances arrivent dans 5 à 10 minutes. Je m'assois à côté d'elle sur le siège passager, lui prends la main pour qu'elle sache qu'elle n'est pas seule et dévisage pendant de longs instants la femme que j'aime. Y voyant l'occasion idéale et n'y tenant plus, je m'assoie très délicatement entre le volant et ses genoux et prend le visage d'Ellie entre mes mains en coupe. J'approche mes lèvres pour l'embrasser doucement mais alors que je ne suis plus qu'à quelques centimètres de sa bouche tant désirée, je sens ma main droite se recouvrir à une vitesse hallucinante d'un épais liquide poisseux. J'abandonne mon projet initial et j'enlève ma chemise et l'utilise pour appuyer avec sur la plaie afin de  créer une compresse de fortune et limiter la perte de sang. 

Je t'aime un peu, beaucoup, à la folieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant