le roman d'une vie

partie 5

Hadjara Ndiaye

Après les cours, nous voici sur le chemin du retour.
J'avoue que le confort que nous avions au Maroc me manque.
Ma soeur et moi étions dans les meilleures écoles du pays .
Notre chauffeur nous amenait à l'école et revenait nous chercher à la descente. Et à nôtre enfance nous recevions nos professeurs à domicile ce n'est qu'après avoir obtenu notre premier diplôme que nous avons pu convaincre grand pére de nous laisser aller au collège comme des filles normales.
Nous n'avions jamais manqué de rien et obtenions ce que nous voulions.
Depuis notre naissance on a vécu dans un château et grand père n'a jamais épargné son porte feuille pour nous faire plaisir.
En y pensant il me manque beaucoup, nous étions de vraies bourgeoises à ses côtés.

Comprenons nous bien les gars je ne regrette en aucun cas d'avoir laisser cette vie de luxe derrière moi afin de connaître mon père et sa famille.

D'ailleurs mon père et l'homme le plus doux que je connaisse .
Depuis notre arrivée, il est aux petits soins avec nous comme si on allait lui filer entre les doigts à tout moment.
Et grand mère n'en parlons pas, elle nous vénère jour et nuit et nous expose à tous ses amis comme un trophée .
Raïcha est son homonyme et moi celle de ma grand mère maternelle.
Mon père lui travaille dans une usine à Dakar et entretient sa famille, il est âgé de 47ans .
Ses deux soeurs Dado et Souadou sont mariées dans des villages voisins du notre.

Car Oui mon père vit avec sa famille dans un village appelé Darou Thioub.
C'est dans la région de Dakar, à quelques kilomètres de Keur Massar.
Le village n'a pas de lycée publique, il n'est pas complètement approvisionné en eau , l'électricité par contre n'y manque pas.
Il dispose d'une poste de santé et d'une école élémentaire mais son marché reste petit pour satisfaire ses habitants.
Ici après l'obtention de l'entrant en 6éme, les élèves sont obligés d'étudier dans les zones environnantes.
Il en a qui vont à Niacoulrab c'est le village où vit ma badiene Dado et d'autres à Niague où vit badiene Souadou ou à kounoune .

Certains même vont jusqu'à quitter le village pour aller à Keur Massar ,au Plan Jaxaay ou vers les villes.

Pourtant Dieynaba m'a fait savoir que dans toutes les lycées près du village, les élèves habitants à Darou y sont en masse .
J'arrive pas à comprendre pourquoi il n'a pas encore de lycée alors que ce village abrite un grand nombre d'élèves.

C'est la voix de maï qui me ramène à la réalité .

Maï: les jumelles je vous présente Aïssata ly ,Binta Sall , Néné Sarr ,Aminata Ndiaye et Awa Sylla

Elles nous ont tous salué et nous ont souhaité la bienvenue dans le groupe

Aïssata ly paraît timide mais les autres ont déjà commencé à mettre de l'ambiance

Aminata Ndiaye : wa diank yén hana méw nguén di sanguo Nice nguén dé.

Binta Sall : tek si diwo formage .

Et Awa Sylla les appuyait,

on a pas pu s'empêcher de rire , elles ont un sens de l'humour vraiment élevé.
C'est dans cette ambiance que nous rentrons tous.

Je dois avouer que les gens au Sénégal sont vraiment ouverts et très accueillants .

Raïcha Ndiaye.

Arrivée à la maison, nous allâmes saluer grand mère, la bonne et badiene Aïcha .

Badiene Aïcha est mariée mais ne peux pas laisser sa mère seule pour aller chez son mari , raison pour laquelle elle vit toujours dans la maison .
Elle a 25ans et travaille comme enseignante dans une école à keur Massar.

Grand mère, elle malgré son âge avancé elle est toujours très active.

Après en avoir fini avec les salutations ,nous nous douchâmes , prirent, et déjeunèrent.
Une fois fini ,je laisse ma soeur dans le salon qui regarde une série avec grand mère et je m'engouffre dans notre chambre.
Après avoir lu quelques parties de maux mêlés sur Wattpad , je décide de faire des recherches sur le net concernant nos oeuvres au programme en français.
C'est là qu'arrive ma soeur en chantant très mal un son de Viviane .
Faut aussi savoir que notre wolof est encore à revoir.

Elle: ça va la timide ,oh tu fais ces recherches car le beau et charmant prof de français l'a demandé anh.

Moi(avec le sourire aux lèvres) : premièrement, il n'est pas si beau que ça et sa beauté ne m'intéresse pas.
Deuxièmement je suis là pour étudier , pas pour regarder mes profs.

Elle : Oui c'est ça soeur marie Danielle.

Et nous pouffons de rire toutes les deux.
Elle est folle ma soeur.