L'Écho des Gardiens Tome 1 : Les Descendants

Chapitre 27 : Le Vénérable

-𝕬llez Callas, montrez-vous ! On a votre perle !

Les voyageurs qui traversaient la gare à la recherche de leur train ou d'un coin tranquille regardèrent Lynn de travers. "Mais qu'est-ce qu'elle a à hurler comme ça ?" devaient-t-ils penser.

-Lynn ...commença timidement Maé qui se sentait mal à l'aise d'être lui aussi fixer par des dizaines de paires d'yeux.

Mais le jeune fille ne l'écouta pas et cria de plus belle:

-Je sais que vous m'entendez ! Venez ! Et dépêchez-vous !

-Ça ne sert à rien d'essayer de la raisonner Maé, le rassura Charli avec un sourire d'excuse, comme s'il était responsable de cette furie hurlante. Comme tu peux le constater elle est en pleine forme.

-Oui moi aussi ! s'exclama Jeanne avec bonne humeur.

La nuit à l'auberge avait fait du bien à tout le monde. Les cinq adolescents avaient maintenant l'esprit reposé et les muscles détendus malgré des courbatures pour certains, dû à l'utilisation de leur don sans "échauffement". D'ailleurs Charli avait décidé de s'autoproclamé coach de don dans le but de les aidés d'après ce qu'il avait pu observer de leurs mouvements. La plus part du temps c'était les mêmes gestes donc il s'était établit une liste mental d'échauffements pour ses amis qu'ils avaient dû exécuter dès leur réveil. Maé avait été ravi, son dos et ses genoux le faisait souffrir, en même temps il devait se baisser à chaque fois qu'il usait de son pouvoir. Les filles, enjouées, les avaient aussi faits avec entrain, mais Andréas lui, les avait appliqués avec une mauvaise fois évidente. Heureusement que Lynn l'avait menacé de bloquer l'eau lorsqu'il voulait prendre une douche, non sans une certaine rougeur sur les joues, sinon le jeune homme n'aurait pas "subit"(d'après ses protestations à peine contenues)les échauffements pourtant bons pour lui.

Après s'être craquer les doigts dans un bruit horrible, Maé ouvrit grand les yeux quand il vit la Gardienne de l'Eau mettre ses mains de part et d'autre de sa bouche et prendre une grande inspiration.

-CALLAS ! ON A ...

-Oui c'est bon je suis là tais-toi ! tonna le Daviçois qui arrivait précipitamment vers les cinq ados.

Le géant roux toujours en uniforme d'agent de la SNCF salua les Gardiens d'un froncement de sourcils contrarié, surtout à l'adresse de Lynn qui l'observait avec défit.

-Mais ça va pas de crier comme ça, dans un lieu public en plus ? argua le Traversant.

-C'était le seul moyen d'attirer votre attention, protesta la jeune fille brune, bras croisés.

-Elle a raison, approuva Andréas avec nonchalance, d'habitude on s'installe tranquillement le temps de trouver notre prochaine destination et puis vous surgissez de nul part pour nous faire peur.

-Correction, intervint Charli en toussotant, pour te faire peur.

Le Gardien de la Foudre siffla entre ses dents prêt à répliquer mais Callas l'en empêcha en poussant un lourd soupir.

-Vous m'excuserez, Vos Seigneuries, mais j'étais occupé à discuter avec mes amis les chasseurs de primes.

-Comment ça ? demanda Jeanne perplexe. Vous leur avez dit où nous sommes ? continua-t-elle, le teint pâle.

Le Traversant leva les yeux au ciel et dit d'un ton bourru :

-Oui évidement c'est pour ça que j'ai vite fait taire votre tarée d'amie qui criait mon nom à plein poumon. Mais bien sûr que non, reprit-il plus doucement, Je pourrais vous livrez sur un plateau d'argent, d'or même, mais je ne le ferais pas.