Et si... {HARRON}

Chapitre 16 : Gryffondor

Ron s'en voulait d'avoir perdu cette belle amitié, ces belles amitiés. Elles n'étaient pas perdues à jamais, et il avait encore des amis à Gryffondor, mais les Serpentard, leur mesquinerie et leurs commentaires douteux lui manquait.

Il s'en voulait également de n'avoir jamais réalisé la situation avant qu'elle n'arrive. Leur amitié n'était déjà plus la même au début de cette année. Ron avait remarqué quelques détails, notamment les regards plus qu'insistant d'Harry, mais le manque de confiance en lui et le dégoût qu'il ressentait pour sa propre personne l'avait empêché de voir clair. De voir que son meilleur ami avait des sentiments pour lui.

Ron culpabilisait parce qu'il se disait qu'il aurait pu empêcher les sentiments du brun de prendre de l'ampleur. S'il avait compris plus vite, il aurait peut-être pu arrêter Harry à temps, et leur amitié serait toujours d'actualité, il n'y aurait pas eu tant de complications.

- Ron ? Chuchota son voisin.

Ledit Ron roula sa tête sur le côté pour fixer son ami Neville.

- Si j'avais su... Répondit-il en murmurant. J'aurais pu l'empêcher de m'aimer, il ne m'aurait pas aimé...

Neville fronça les sourcils, loucha de nouveau sur la consigne qu'était en train d'écrire leur professeur et décida d'abandonner son ami à son propre sort, il ne voulait pas se laisser déconcentrer par ses sottises.

" Il ne m'aurait jamais aimé..." Se répétait Ron.

Cette pensée lui pinça le cœur.

"Mes sentiments pour toi ne cesseront jamais Ron..."

Un nouveau pincement au cœur se ressentit.

Ron n'aurait jamais réussi à dévier Harry de ses sentiments, ils étaient trop purs, et trop sincères. Quand bien même il aurait eu un retourneur de temps, jamais il n'aurait lui-même empêcher sa rencontre avec Harry. Son amitié avec lui avait permis bien des ressentis, d'autres rencontres et il avait appris à grandir avec le cœur encore plus ouvert que celui de ses bien-aimés parents.

Si seulement tout cette situation pouvait être moins compliqué à comprendre...

Ron soupira, il va sans dire, une énième fois. Il n'avait pas beaucoup dormi, très peu mangé, l'appétit comme perdu et il avait beaucoup pensé... presque toute la nuit, en continuant même pendant la journée, où son cerveau était censé être stimulé.

Comment pouvait-il réparer ses erreurs ? ...

Il soupira de nouveau.

- Par Merlin monsieur Weasley !! Cria la voix de Minerva McGonagall. Arrêtez donc de vous lamenter dans vos soupires !! Nous n'entendons que vous !!

Ron se redressa légèrement pour fixer la femme à quelques mètres de lui, qui le regardait, d'un air exaspéré.

- Je m'excuse professeur. Répondit-il.

Ladite professeur de métamorphose se retourna pour continuer ses explications, alors que le dos de Ron se recourbait, que ses yeux se rapetissaient de nouveau et que son cerveau se remettait à réfléchir.

Il était vraiment fatigué et ... il soupira.

- Je vous préviens Weasley !! - Le nom d'un élève prononcé de cette façon n'était jamais bon présage. - Encore un seul soupire et je vous jure de vous virer de cette salle à coup de balais si puissant que vous ne pourrez plus jamais marcher !!

Cette phrase fit ricaner quelques élèves.

- Maintenant... Continua-t-elle, d'une voix calme et sévère. J'espère que je me suis bien fait comprendre monsieur Weasley. Reprenons !