Chapitre 27

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Les fantômes du passé

Juillet 2009, chez les Malefoy

Un verre de Whiskey pur feu dans une main, un livre de potion dans l'autre, Malefoy essayait d'oublier la lettre sur la table basse. Son regard suivait les lignes et la courbure des lettres, sans saisir le sens ce qu'il lisait. Il n'avait plus revu la plupart de ses camarades depuis... depuis son diplôme. Après sa huitième année chaotique, il avait perdu contact avec Pansy, avec Théodore, avec Gregory, avec... avec quasiment tout le monde. Enfin, il voyait encore Gregory, parfois. Mais pas autant que Blaise ou... ou Daphnée. Mais Daphnée ne comptait pas, parce qu'il ne lui parlait pas vraiment, à Poudlard.

Dans une heure, au plus, son épouse serait rentrée de chez sa sœur, avec leur fils. Ils coucheraient leur enfant et prendrait leur décision. Tout se passait si bien... il ne pouvait pas imaginer revoir Théodore après... après tout ce qu'il voulait oublier...

Soupirant, il regardait le cadran. Que pensait à Harry Potter, à huit heure quarante-cinq ? Il pensait sûrement à lire une belle histoire à ses enfants, ou aux entraînements de Quidditch de sa femme. Ils avaient beau être séparés, ils vivaient encore ensemble. A quoi ressemblait Harry Potter, chez lui, dans l'intimité du foyer ? Sûrement à la même chose que d'habitude. Quoi qu'il ne devait pas porter son imposante cape d'aurore. Mais un homme qui ne prend même pas la peine de se coiffer ne devait pas attacher beaucoup d'importance à son apparence.

Pourquoi ne pas simplement annuler la rencontre ? Elle aurait dû avoir lieu en juillet dernier, pour la génération de Drago. Elle avait eu lieu, d'ailleurs, pour tous ceux qui avaient eu leurs Aspic en 1998. Mais ils étaient si peu nombreux ! Ils s'étaient rencontrés à la tête de sanglier, une seule après-midi. Là, on parlait de six jours entiers, six jours au château.

Si seulement ce n'était que ça ! Rencontrer une bande d'idiot qui le détestait était une chose. Le partager avec les cadets, ceux de la génération d'Astoria, pouvait être tolérable. Mais laisser Scorpius ? Et à qui ? Harry Potter avait Molly Weasley, et Androméda Tonk, et un tas d'autre amis. Androméda. Accepterait-elle de garder un garçon de trois ans ? Même si elle acceptait, il ne pouvait pas lui demander ça, pas après que sa famille lui ait tourné le dos. Et pourquoi faire ? Il détesterait sûrement cette semaine plus que tout au monde.

Avril 1999, Poudlard

Potter. Saint Potter. La lumière donnait un certain charme aux angles de son visage. Ce charme, Malefoy aurait aimé être le seul à le voir, mais tout le monde l'aimait. Il avait les jambes guindés, une cicatrice légendaire sur le front, les cheveux plus rebels que lui et ses yeux...qui oserait ne pas vouloir de ses émeraudes pures ? Il était beau, magnifique, intouchable.

« Oublie, Dray. » Pansy s'installa à côté de lui, passant son bras sur son épaule. « En plus d'être un traitre à son sang, il est 100% hétéro et maqué avec la sœur de son meilleur ami. Tu te rappel de Weaslette ? » Elle massa gentiment son épaule.

« Tu veux dire la « Magnifique Ginny Weasley », je suppose. » Il plaisanta. Elle se vengea d'un coup de coude dans les côtes.

« Je veux dire la copine du Saint Potter, le plus merveilleurs connards de cette putain d'école ! » Elle essayait d'imiter une voix d'aristocrate, et ça fit rire Drago.

« Merveilleur ? » Il demanda, incrédule.

« Bah le merveilleux Potter, Meilleur connard. J'essaie de penser comme toi. Tu l'admires trop pour perdre du temps à formuler autant de mots ! » Elle éclata de rire.

« Très drôle, Parkinson. » Il reporta son attention à Potter. Il avait vraiment l'air comme ça ? Est-ce que Potter allait le voir ? Est-ce qu'il allait se moquer ?

Nom d'un scrout à pétardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant