29. La crainte du commandement et la loyauté

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• Sufyân rapporte d'Al-Ahnaf : « 'Umar nous a dit : Instruisez-vous dans la religion avant de gouverner. » Sufyân dit : « Ceci car celui qui s'instruit dans la religion ne cherche pas à gouverner. » [Sifah As-Safwah 2/236]

Abû As-Sha'thâ a dit : « Si j'étais éprouvé par l'exercice de la justice, j'enfourcherais ma monture et m'enfuirais. » [As-Siyar 4/483]

• Hishâm rapporte : « Le gouverneur Mâlik Ibn Al-Mundhir appela Muhammad Ibn Wâsi' et lui dit : « Occupe le poste de Grand-Juge » mais il refusa, il lui dit alors : « Tu occuperas ce poste ou je te ferais flageller trois-cent fois ! » Il répondit : « Celui qui est humilié en cette vie est meilleur que celui qui est humilié dans l'au-delà. » Un gouverneur l'appela également pour occuper un poste, mais il refusa. Ce gouverneur lui dit : « Tu est sot ! » et il répondit : C'est ce qu'on me dit depuis que je suis enfant. » [As-Siyar 6/122]

• Ahmad Ibn Sâlih rapporte : « As-Shâ'fi'î m'a dit : consacre-toi à Allah avant d'être mis en avant, car lorsque tu sera mis en avant, tu ne pourras plus te vouer à Allah. » [As-Siyar 10/49]

• Ibrâhîm Ibn Mahdî rapporte : « J'ai entendu Hafs Ibn Ghiyâth, le Grand-Juge d'Orient, dire à un homme qui interrogeait à propos de la fonction de juge : Tu veux surement devenir juge ? Rentrer ses doigts dans ses yeux pour les extraire et les jeter est meilleur que de devenir juge. » [As-Siyar 9/26]

• Bishr Ibn Al-Walîd rapporte : « Al-Mansûr demanda à Abû Hanifahh d'exercer la justice, et il jura qu'il s'exécuterait. Abû Hanîfah jura lui aussi qu'il ne le ferait pas. Ar-Rabî' Al-Hâjib lui dit : « Le Commandeur des croyants prête serment, et toi de même ? » Il répondit : « Le Commandeur des croyants a plus que moi la capacité d'expier son parjure. » Al-Mansûr ordonna alors qu'on l'emprisonne, et il mourut en prison à Bagdad. » [As-Siyar 6/401]

Makhûl a dit : « Je préfère qu'on me tue plutôt qu'on me confie l'exercice de la justice ; et je préfère l'exercice de la justice à la responsabilité du Trésor Public. » [As-Siyar 5/161]

Sa'îd Ibn Al-Musayyib rapporte : « Sa'd Ibn Abî Waqqâs envoya un homme à 'Abd Ar-Rahmân qui prononçait un sermon, et il lui dit : « Mets-toi à la tête des gens » 'Abd Ar-Rahmân répondit : Que ta mère te perde ! Personne ne peut occuper cette place après 'Umar sans que les gens ne le blâment. » [As-Siyar 1/87]

Sufyân interrogea à propos de Sa'd Ibn As-Salt et dit : « Qu'est-il advenu de Sa'd ? » On lui répondit : « On lui a confié le poste de Grand-Juge à Shayrâz. » Il dit : « C'est une perle tombé dans le foin. » [As-Siyar 9/318]

timah l'épouse de 'Umar Ibn 'Abd Al-'Azîz rapporte qu'elle s'introduisit auprès de lui, alors qu'il était dans son oratoire, la main sur la joue en larme. Elle lui demanda : « Est-il arrivé quelque chose ? » Il lui répondit : " Ô Fâtimah ! J'ai médité sur la condition de la Communauté de Muhammad (ﷺ) : le pauvre affamé, le malade perdu, l'homme dénudé épuisé, l'opprimer, l'étranger détenu, le vieillard, et celui qui a une famille à charge, sur toutes les contrées de la terre, et j'ai réalisé que mon Seigneur m'interrogera à leur sujet, et que leur défenseur sera Muhammad (ﷺ). Ainsi, j'ai craint de n'avoir aucun argument pour me défendre, et j'ai eu de la peine pour mon âme, c'est pourquoi j'ai pleuré. » [As-Siyar 5/589]

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📖 Livre "Ainsi étaient Nos Pieux Prédécesseurs" - Édition TAWBAH - La crainte du commandement et de la loyauté

21 Joumada Ath-Thaniya 1443H | 24 Janvier 2022G

« [1] Nos Salaf Us Salih »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant