Chapitre 1

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Il s'approcha d'elle doucement. Ses grands yeux verts lui promettaient monts et merveille, elle sourit en réponse à l'intensité de son regard. Elle s'allongea sur le lit aguicheuse. Prenant du temps à la rejoindre, sa main aux ongles rouges sang s'enroula autour de sa cravate, le tirant à elle. Un sourire narquois ourla ses lèvres avant qu'il plonge la tête dans son cou. Elle ne comprit que trop tard ce qu'il comptait faire, quand il caressa sa peau fragile de ses crocs. Juste au dessus de sa jugulaire.

Je me redressai brusquement et hurlai. Reprenant mon souffle, j'observai mon environnement, il n'avait rien à voir avec cette chambre rouge. J'étais dans mon lit chez moi.

Une lumière s'alluma, m'éblouissant quelques secondes. Ma mère, Kylie, s'assit sur mon lit, le front plissé par l'inquiétude. Mon père, Lucas, la suivait aux aguets, fouillant les tréfonds de ma chambre, à la recherche d'une menace.

- Lia ? demanda ma mère.

- Je vais bien...

J'haussai les sourcils, la configuration de ma mère apparue, un ensemble de ligne et de formes géométriques qui me permettaient d'identifier à quel espèce de surnaturels elle appartenait. Chaque espèce avait sa propre configuration. Elle nous définissait au même titre que notre sexe, notre taille et la couleur de nos yeux.

Comme ma mère, j'étais un caméléon, une race de surnaturelle très rare. Très rare, car un caméléon conservait l'ADN de tous ses ancêtres. Alors que seul l'ADN dominant devait être transmit au bébé. Nous avions ainsi la capacité d'arborer configuration de nos parents, grands parents, de tous nos ancêtres caméléons avant nous et d'en posséder les dons associés. Les bébés caméléons étaient considérés comme des bébés miraculeux ou comme des monstres contre-nature.

Ma mère, en plus, d'avoir été la première caméléon à officialiser notre espèce, nous permettant d'avoir une identité, était une protectrice. Ses pouvoirs de protection, ou offensifs ne s'activaient que lorsque qu'un de ses proches était en danger et étaient très puissant. Les protectrices étaient encore plus rare que les caméléons. Ma mère, en ce moment vampire, me regardait inquiète.

- Tu es sûre ? Dit-elle en fronçant les sourcils.

-Non ! Dis-je désespérée. C'est encore un cauchemar !

Je sentis une chaleur se répandre le long de mon bras et compris que ma mère essayait de me calmer.

- Tu ne comprends pas le sens de ce rêve ? Demanda ma mère.

J'avais le don de communiquer avec les esprits, de même que ma mère. Nombreuses étaient les personnes qui mouraient avec des affaires à régler. C'était notre rôle de réaliser ce qui les retenait sur Terre et de les accompagner dans l'au-delà. J'avais appris à respecter la noblesse de ce don, malgré sa difficulté. Nous n'avions que très peu de contrôle sur les esprits qui nous choisissaient, le moment, le lieu et la forme de leur visite ne dépendaient pas de nous. Ce qui pouvait être très lourd au quotidien.

- Je crois qu'il faut que je l'aide... répondis-je.

- Raconte moi.

Mon père sentant que son rôle de surveillant était accomplit et que la suite aller le dépasser, me déposa un baiser sur le front, et retourna se coucher. Ma mère reposa les yeux sur moi et leva un sourcil comme elle le faisait dès qu'elle attendait une réponse. Je lui racontais tout...

- Rien de plus ? Pas un petit détail qui te revient à l'esprit ?

- Non, j'ai l'impression d'être nulle... Tu es tellement plus douée !

Nés à minuit: La prophétie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant