La richesse des sentiments

Chapitre 4

Nous venons d'arriver devant la voiture de Fiona. Elle s'était garée à une vingtaine de mère de la sortie de la gare ce qui nous a pris à peine deux minutes de trajet. Fiona possède une petite voiture citadine rouge tomate qui est donc très repérable de loin. Après avoir déverrouiller les portières, elle monta dans sa voiture. Sans attendre je la suivie et m'assis au siège passager qui est au passage très confortable. Elle mit les clefs de contact et démarra la voiture. Fiona étant très bavarde, elle n'attendit même pas d'être sortie du parking pour entamer directement la conversation.

« Au fait tu as fait bon voyage ? »

« Oui mais il y avait vraiment beaucoup de monde et tu sais à quel point j'aime me coller aux corps transpirant de quarantenaire célibataire. » Dis-je avec ironie et une pointe de sarcasme.

« Au fait j'ai croisé un garçon à la gare de correspondance tout à l'heure. » Continuais-je.

« Ah bon et c'est seulement maintenant que tu me le dis petite cachottière, toi tu as fait une rencontre et qui plus est d'un garçon et tu me le dis seulement maintenant. Mais c'est génial ça ! Et il était comment ? Il était beau au moins ? Il s'appelait comment ? Il habite où ? Tu vas le revoir ? » Déblatéras t'elle rapidement.

« Doucement Fio respire, on dirait un interrogatoire. Eh bien en fait pour tout t'avouer c'est un sans-abri, il est venu me demander de l'argent mais tu me connais je n'ai jamais d'argent liquide sur moi quand je voyage, du coup je suis allé lui chercher à manger au fast-food et en attendant mon train je lui ai parler. Si tu veux savoir il s'appelle Julian, il a dix-huit ans et oui au fond il était assez plaisant physiquement. » Souriais-je en me rappelant le moment que j'avais passé quelques minutes auparavant.

« Bon c'est vraiment bizarre ton histoire. Mais vous ne vous êtes pas dragué ? Tu ne vas jamais le revoir ? »

« Non on ne s'est pas draguer et je ne pense pas le revoir, à moins que je le croise par hasard un jour. » lui répondis-je songeuse.

« Lina tu me désespère c'est quand que tu vas te trouver un copain ? Tu as dix-neuf ans et à part Matéo au collège tu n'as jamais eu d'autres copains » Dit-elle en soufflant.

Matéo est un garçon qui était dans notre classe en troisième année de collège. Il était assez mignon et il m'avait clairement fait comprendre que je lui plaisais aussi. Un soir après la fin des cours il m'avait demander d'être sa copine et je lui avais dit oui. Il m'avait embrassé ce soir-là et pour tout avouer je n'avais pas trop aimé ça, alors quand le lendemain matin il avait voulu recommencer pour me dire bonjour j'avais prétexté être malade. J'avoue ce n'est pas très gentil mais il embrassait vraiment mal et puis avec l'haleine du matin je préfère éviter. Bref après une semaine de malaise, oui parce que j'étais vraiment très mal à l'aise avec lui, on s'était quitter à mon plus grand soulagement.

« Arrête de reparler de Matéo ça à peine durer 5 jours entre nous. Et j'aurais un copain quand je tomberai sur le bon. Ce n'est pas pressant j'ai toute la vie pour le trouver. Eh oui tu peux parler tu n'en as pas non plus à ce que je sache. A moins que tu me l'aies caché. »

« Eh bien justement ça fait partie des choses que j'avais trop hâte de t'annoncer. » Dit-elle assez gênée mais avec un sourire innocent.

« Quoi ! Attends-tu as un copain et tu ne me l'as pas dit ? Mais je suis ta meilleure amie tu dois tout me dire. Comment il s'appelle ? Et ça dure depuis quand. »

« Tu peux parler niveau interrogatoire tu es comme moi. »

« Change pas de sujet et vas-y dit moi tout. C'est qui ? Je le connais ? »

« Et bien tu te rappelles Nicolas en première ? »

Je réfléchis quelques instants. J'ai un cousin qui s'appelle Nicolas mais ça m'étonnera vraiment qu'elle parle de lui puisqu'il n'est âgé que de sept ans. Puis tout à coup je me remémorai un événement qui s'était passé il y a quelques années au lycée. Je fis soudain de gros yeux d'étonnement.

« Nicolas ? Le Nicolas bizarre qui était souvent tout seul et qui s'était manger la porte au cours de Madame Lafont ? »

Madame Lafont était notre professeure de français au lycée. Je ne la porte pas trop dans mon cœur puisque c'était une femme assez froide qui ne vivait que pour sa littérature en oubliant beaucoup le contact humain avec ses élèves. Un jour on était tous rentrer enfin elle pensait qu'on était tous rentrer alors elle avait commencé à fermer la porte tout en nous parlant du cours du jour et d'un coup on avait entendu un gros BOUM. C'était ce fameux Nicolas qui venait de se prendre la porte. Je pense que ça avait dû lui faire très mal aux vues du bruit et surtout de la bosse toute rouge qu'on a pu admirer sur son front quand il fut rentré. Fiona reprit la parole ce qui me sortit de mes pensées alors que je me remémorer ce souvenir assez drôle.

« Oui c'est lui. Sérieusement Lina tu as vraiment retenue que ça de lui ? » Me sermonna-t-elle.

« Franchement oui. Je ne lui ai jamais vraiment parler et puis il faut dire que ce n'est pas tous les jours que quelqu'un obtient des excuses de notre très chère professeure de français. Mais du coup tu sors avec lui ? Comment ça s'est fait ? »

« Et bien figure toi qu'il étudie dans la même université que moi. Un jour je me promenais dans les couloirs et quelqu'un m'est rentré dedans. Je suis tombée et il m'a aidé à me relever en s'excusant. Je ne l'avais pas tout de suite reconnu mais lui se souvenais de moi. On a beaucoup parler et ça s'est fait naturellement. »

« Tellement romantique cette rencontre. » Lui fis-je remarquer tout en rigolant.

« C'est ça moque-toi de moi. J'aimerai bien savoir comment tu vas le rencontrer toi l'homme de ta vie. Si ça se trouve c'est peut-être ton bélître je dirais même mieux ton bellâtre sans abris. » Elle haussa les sourcils d'un air lisible qui me fit directement comprendre ses pensées.

« Ne dit pas n'importe quoi. De toute façon je ne le reverrai jamais. Et alors Nicolas qu'est-ce qu'il t'a plus chez lui ? »

« Tu sauras quand tu rencontreras le bon. »

Je restai songeuse et regarda le paysage défiler à travers la vitre en reconnaissant les maisons de cette rue qui m'est si familière maintenant. Et c'est à ce moment précis que nous fîmes notre entrée dans la grande cour de la maison des parents de Fiona. Celle-ci se gara à sa place habituelle et coupa le contact de sa voiture. Elle descendit de celle-ci et je fis de même en n'oubliant pas mes bagages. Nous rentrâmes dans sa maison accueillie directement par sa mère Chantal. C'est une femme exceptionnelle, tellement gentille qu'elle parait presque irréelle. C'est comme une deuxième mère d'adoption pour moi. Fiona nous guida jusqu'à sa chambre qui n'a d'ailleurs toujours pas changer depuis des années. Je posai mes affaires et Fiona reprit la parole à propos de son cher et tendre.

« Tu sais il a beaucoup changé. Il n'est plus vraiment comme avant, aussi bizarre et associable. Je suis même sûre que tu pourrais t'entendre avec lui. »

« On peut dire que c'est son genre les rencontre choc. Il est au courant qu'il n'est pas obligé de foncer dans quelqu'un pour pouvoir lui parler ? »

« Arrête de te moquer de lui de toute façon tu le verras ce soir. Tu pourras voir à quel point il est génial finalement »

« Il vient à la fête ? Ah j'ai compris. C'est donc pour ça que tu voulais absolument que je vienne à cette soirée alors que tu sais que je déteste Connor ? »

« Oui je suis démasquée. Mais ça fait d'une pierre deux coups, tu vas t'amuser et en même temps tu vas le rencontrer. C'est génial. Aller viens on va se préparer. »

Et sur ces belles paroles je sortis mes achats et mes produits de beauté pour commencer à me préparer.

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Voici le chapitre 4.
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