La richesse des sentiments

Chapitre 2

Le week-end est arrivé plus vite que je l'imaginais. Ma semaine a été très épuisante mais très enrichissante.

Ce soir je dois aller à la fête avec les anciens du lycée chez Connor. Je dois retrouver Fiona ce soir à dix-sept heures chez elle pour qu'on se prépare pour la soirée.

Aujourd'hui j'ai eu cours qu'au matin j'en ai donc profité pour tout nettoyer chez moi et ça fait vraiment du bien. Mon appartement n'est pas forcement sale mais je ne sais pas si vous comme moi, quand je nettoie tout mon environnement à fond et que je range tout c'est comme si je rangeais ma tête et mon esprit. Ça me procure un bien fou.

J'en ai profité également pour aller faire un peu de shopping pour m'acheter une robe pour ce soir. J'ai pris une robe noire simple à fine brettes assez évasée, elle est mi-longue, elle dévoile donc une partie de mon corps sans en montrer trop puisque je suis assez pudique. Je n'ai pas acheté de chaussures puisqu'avec Fiona nous faisons la même pointure et par conséquent elle va me prêter des escarpins. Pour tout vous avouer je ne porte jamais d'escarpins, d'ailleurs je n'en possède pas dans ma garde-robe. Je suis mal à l'aise dans ce genre de chaussure et quand j'en porte je finis souvent à pieds nus au bout de cinq minutes seulement.

J'ai été obligée de rentrer en train ce soir puisque ma voiture est tombée en panne mercredi. J'ai eu vraiment peur, j'étais sur le chemin pour aller faire quelques courses et là un voyant orange s'est allumé et la voiture ne voulait plus accélérer. J'ai dû appeler un dépanneur qui l'a amené au garage. J'espère que ça ne va pas me coûter trop cher. Je verrai ça lundi puisque je dois aller la récupérer ce jour-là à la fin des cours. C'est d'ailleurs un de mes amis de l'université qui va m'y emmener. C'est bien ma chance ça, tomber en panne quand j'ai le plus besoin de ma voiture. J'ai de la chance que la gare ne se trouve pas loin de mon appartement. En tout j'ai deux heures de trajet de train donc ça devrait aller. Je partis donc de chez moi vers quinze heures avec mes affaires en mains.

J'ai une correspondance de quarante-sept minutes dans la grande ville de ma région puisque la ville où j'étudie et la ville où mes parents habitent ne sont pas sur la même ligne. Je suis donc obligée de m'arrêter à mi-chemin et attendre dans cette grande gare qui je suppose sera inondée de gens qui rentre du travail et de l'école puisque je tombe en plein dans l'heure de pointe.

C'est donc une heure plus tard après avoir écoutée une bonne partie de la playlist de mon téléphone à travers mes écouteurs que j'arriva en gare. Je descendis du train, la gare est bondée de monde. Je hais les gens. Je déteste ces situations quand on se retrouve au centre de personnes qui grouillent, tous pressés autours de nous. Je trouve cela dommage que personne ne prend le temps d'admirer tout ce qui nous entoure. Vous l'aurez compris je suis assez associable. En réalité je ne parle presque à personne et ma seule réelle amie est ma meilleure amie Fiona. Sans compter aussi ma confidente allias ma très chère grande sœur.

J'essaye de me frayer un chemin mais ce n'est pas évident. J'aimerai me dépêcher je ne voudrai pas louper mon prochain train, j'ai envie d'arriver chez mes parents le plus vite possible. Je me dirige vers les panneaux d'annoncement des prochains trains et les atteins enfin au bout de dix minutes après m'être débattue avec cette foule autour de moi, eh oui ce n'est pas toujours évident de voyager avec une valise. Le prochain train pour repartir chez mes parents n'est que pour dans quarante-cinq minutes, il est donc à l'heure, encore heureux ! Je vais donc devoir prendre mon mal en patience et attendre ce satané train.

Ne sachant pas quoi faire je me dirige vers le Macdonald pour aller chercher ma boisson préférée, c'est à dire un délifrappé café caramel, je tuerai pour cette boisson.

En arrivant devant l'enseigne je remarquai un jeune homme, il avait l'air malheureux. Mon regard peut-être un peu trop insistant l'attira sûrement. Il se dirigea donc doucement vers moi avec une certaine crainte. Il se positionna près de moi sans être vraiment si proche, comme s'il avait peur que je lui vole son seul bien qui était son sac.

« Bonjour mademoiselle, auriez-vous quelques pièces pour moi ? »

Etant maintenant à quelques mètres de moi je pris le temps de le détailler minutieusement. Il était assez jeune, brun avec une légère barbe. Il portait un simple pull gris délavé et usé par le temps, un jean sale et troué au niveau des genoux et cuisse, non il ne ressemblait pas à ceux que les jeunes portent de nos jours et dont les trous sont faits exprès pour un effet de mode, mais ces trous-là montrait une extrême pauvreté. Ses chaussures étaient dans le même état que ses vêtements. Sa mine me paraissait triste et vieillit et pourtant je suis sûre que ce garçon n'est pas aussi âgé qu'il n'y parait et doit sûrement avoir mon âge.

Sa voix n'était pas trop assurée bien qu'elle fût grave et assez virile. Je dois avouer que je fus surprise par sa voix si chaleureuse qui pouvait égayer une journée. J'étais assez peiné de n'avoir rien pour lui. Ses yeux d'un vert profond me scrutèrent et je lui répondis enfin.

« Bonjour je suis désolée mais je n'ai pas de monnaie sur moi, je n'ai que ma carte bancaire. »

« Ce n'est pas grave bonne journée à vous. »

Ce garçon m'inspirait une confiance et une envie de le connaître et de savoir son histoire puisqu'il est très rare que je croise un sans-abri aussi jeune que lui. Il a dû vivre quelque chose de difficile pour qu'il en vienne à réclamer de la petite monnaie aux passants au lieu d'étudier. Il était si poli alors que certaines personnes dans son cas étaient agressives et ne récoltaient de l'argent que pour aller se saouler dans le bistrot d'à côté. Mais je sais qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier et ne pas laisser ses préjugés prendre le dessus. Il ne me faisait pas pitié mais je me demandais comment il en était arrivé là, à cet âge-là. Et ma seule réponse aussi stupide soit-elle fut

« Excusez-moi mais êtes-vous sans abris ? »

Il me parut étonné de ma question mais me répondit tout de même.

« Eh bien si on prend le fait que je sois obligé de demander à des passants aigris leur petite monnaie pour pouvoir me nourrir et que le soir je ne suis jamais certains de me coucher dans un endroit sûr, je dirai que oui. »

J'eus peur qu'il prenne mal ma question mais il semble qu'il l'a prise assez pacifiquement. Je pense surtout que ça lui fait du bien de parler avec quelqu'un et qu'une personne prenne le temps de converser avec lui.

« Je suis désolée de ma question mais ça m'a étonné de croisé une personne aussi jeune dans votre situation. Vous avez faim ? Je me rendais justement dans ce fast-food pour prendre une boisson, ne bougez pas j'arrive »

Et sans lui laisser le temps de répondre je rentrai dans le Macdonald qui malgré l'heure assez avancée de l'après-midi était bondée de monde mais surtout de touriste. Je me faufilais et m'approchai d'une borne pour pouvoir commander après avoir fait cinq minutes de file d'attente. Je me pris ma fameuse boisson préférée et pris pour le garçon un grand chocolat chaud ainsi qu'un croissant (nda : désolé j'ai pris ça pour éviter un débat pain au chocolat chocolatine 😂 ). Je lui pris également un simple hamburger au cas où même si je sais que s'il le garde pour le repas il sera froid. J'insérai ensuite ma carte bleue pour pouvoir payer le tout. Cela étant fait je me dirige vers le comptoir des viennoiseries qui se trouve près de la porte d'entrée pour pouvoir retirer la commande. J'essaya de regarder à travers la porte vitrée pour voir où se trouvait le garçon mais je ne le vis pas. Il doit peut-être s'être mis sur le côté.

Après avoir attendu une dizaine de minutes pour avoir mes produits une employée me tendis mon sac, je la remerciai donc et je me dirigeai vers la sortie. J'espère qu'il n'est pas parti même si cela m'étonnerait. Il a promis de m'attendre.

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Hello !
Deuxième chapitre.
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