La richesse des sentiments

Chapitre 6

Depuis une bonne heure déjà nous dansons comme des fous sur la piste. J'ai tellement chaud que je sens de la transpiration sur mon corps, je ne sais pas si cette chaleur est due à ma danse où à l'alcool qui commence déjà à avoir des effets sur moi. Mais ce qui est sûr est que cela fait un moment que je ne me suis pas autant amusée, Fiona a bien fait de me forcer à venir.

Avec Nicolas nous avons beaucoup ris, on s'entend beaucoup et on a déjà prévue plusieurs sorties à trois. J'ai appris qu'il étudié les finances dans la même université que Fiona, il souhaite devenir banquier, alors que Fiona étudie le droit pour devenir avocate. Je suis heureuse pour Fiona, elle a enfin trouvé quelqu'un de bien et qui l'aime beaucoup. Je le vois dans leurs yeux quand ils se regardent l'un l'autre ils ont ce regardent pétillant qui ne trompe personne. Fiona a beaucoup souffert en amour, plusieurs fois j'ai déjà dû la ramasser à la petite cuillère et je n'espère pas devoir recommencer.

Moi qui ai peur de m'attacher à quelqu'un, voir ma meilleure amie détruite m'a fait réaliser que s'attacher à un garçon peut être destructeur. C'est pour ça que j'ai très peu d'amis garçons et que généralement je me ferme comme une huitre devant eux. J'ai très peur de me faire abandonner par quelqu'un et je pense que cela est due au fait que mes parents biologiques m'ont abandonnée. Je ne m'entends qu'avec trois garçons, mon ami à l'université Carl, mais lui il est gay donc je sais qu'il n'y aura jamais aucune ambiguïté et il est tellement gentil que je sais qu'il ne me brisera jamais le cœur. Ensuite il y a ce garçon Julian que j'ai rencontré aujourd'hui à la gare, avec lui le courant est vite passé, comme si on se connaissait depuis plusieurs années. Et enfin le dernier garçon est Nicolas, mais lui ce n'est pas pareil il s'agit du copain de ma meilleure amie. 

Revenons au présent. Fiona est actuellement en train de danser sensuellement avec Nicolas. Moi je décide d'aller un peu me reposer, enfin surtout reposer mes pieds. Les escarpins de Fiona sont très confortables mais après plus d'une heure j'ai tout de même les pieds en compotes. Je décidai alors d'aller dans le jardin, afin de prendre un peu l'air, où plusieurs jeunes y sont déjà.

Une fois dehors je pris une grande bouffée d'air frais, ça me fait du bien et ça me fait également reprendre mes esprits. Je repérai un siège et m'assieds dessus en respirant l'air frais de l'extérieur. A l'intérieur c'est quasiment irrespirable à cause de la chaleur et des émanations de transpiration.

Je repérai au loin une fille au visage familier. Maude il me semble. Elle était avec moi en cours de mathématique spécialité. Elle est très gentille et nous nous aidions beaucoup dans cette matière commune. Je la vis se retourner et me regarder. Un sourire s'afficha donc sur son visage et je la vis se diriger vers moi. Une fois à ma hauteur elle me fit la bise.

« Comment tu vas Lina ? Ça fait longtemps tu deviens quoi depuis le temps ? »

« Je vais bien Maude. Et bien j'étudie en licence communication à une heure et demie d'ici. Et toi que deviens-tu ? » La questionnais-je.

« Moi je suis en comptabilité, tu sais très bien que j'adore les chiffres. Ah au fait tu as entendu parler que notre professeur de mathématiques est parti enseigner aux Etats-Unis ? »

« Oh non je n'étais pas au courant, c'est dommage j'aurais bien aimé le revoir, il était si gentil et nous enseignait très bien. En tout cas il a vraiment de la chance, les Etats-Unis c'est mon rêve. »

« Moi aussi j'adorerais y aller, surtout à Los Angeles. Là-bas c'est la vie de rêve, le soleil presque toute l'année, les stars, les beaux mecs, le rêve. »

« Ahah mais au fait en parlant de mec, tu sors encore avec Paul ? »

« Oui, on vit d'ailleurs ensemble depuis qu'on a eu notre diplôme. On parle même de mariage pour d'ici un ou deux ans. »

« Je suis vraiment heureuse pour vous, vous êtes si beaux ensembles. »

« Merci, d'ailleurs il faut que j'y aille je l'ai perdu, je suis sûre qu'il est encore parti jouer à un jeu d'alcool débile avec ses potes. Les mecs je te jure. En tout cas ça m'a fait plaisir de te revoir. »

« Moi aussi ça m'a fait plaisir. Bon courage pour retrouver Paul. » Lui dis-je en riant.

« Merci beaucoup. » Me répondit-elle tout en partant.

Je me relevai et pris moi aussi la direction de la maison à la recherche de mes deux acolytes. Je les vis alors assis en train de se câliner dans un des canapés. Je me dirigeai vers eux en les prévenant que j'allais à l'étage aux toilettes. Ils me dirent de faire attention et qu'ils m'attendaient.

Je me frayai donc un chemin entre ses adolescents transpirants. Je réussis à me diriger vers les escaliers et les gravis en quelques secondes. Une fois arrivée à l'étage je me dirigeai vers la dernière porte à droite au fond du couloirs où se trouvaient la salle de bain.

Une fois que j'eus fini je me dirigeai vers la sortie mais à peine eu-je le temps de sortir dans le couloir qu'une main ferme me saisit le bras et m'enferma dans une des chambres adjacentes en me plaquant contre le mur de celle-ci. Je ne reconnus pas tout de suite la personne puisque j'étais dans le noir mais je reconnus l'odeur de la personne, un mélange de parfum masculin et de whisky.

« Lâche-moi. » Lui ordonnais-je

« Non, je t'ai prévenue tout à l'heure ma jolie, tu seras mienne. »

Sa poigne était tellement forte que j'avais l'impression qu'il allait me briser les os. Son corps étant collé au mien, je n'arrivais pas à la repousser.

« Jamais de la vie espèce de fou. Maintenant tu me lâches ou je crie. »

« Tu pourras toujours crier, personne ne t'entendra. Aller laisse toi faire je suis sûr que tu vas aimer. »

« Si tu ne me relâche pas je porte plainte. »

« Oh oui vas-y menace-moi j'aime quand tu me parle comme ça. » Me dit-il en resserrant sa prise. D'un coup je sentis quelque chose d'humide dans mon cou.

« Au secours ! Aidez-moi ! » Réussis-je à crier malgré la peur.

« Fermes-là salope ! » Me dit-il tout en dirigeant sa seconde main sur ma bouche. Je réussis à lui mordre un doigt mais il me donna une gifle tellement violente que ma tête fut projetée sur le côté. Il me replaça sa main sur ma bouche tout en me menaçant.

Je sentis alors sa langue se diriger vers ma poitrine. Je retenus alors une nausée de dégoût. Alors que je pensais être foutue j'entendis la porte s'ouvrir à la volée et la lumière de la chambre fut allumée. Malgré l'éblouissement je reconnus mes sauveurs, Fiona et Nicolas. Cette dernière prit immédiatement la parole d'un ton ferme et dur.

« Lâche-la salopard. »

« Non elle mérite que ça cette salope. »

J'en profitai alors qu'il fut déconcentré par la venue de ma meilleure amie et de son copain pour lui remordre violement la main. Sous le coup du choc il se recula et j'en profitais donc pour lui donner un coup de genoux dans ses parties génitales. Il hurla de douleurs.

Je m'enfuis donc en direction de la porte et de mes amis.

« Tu la touche encore une seule fois Connor et je te brise les os. » Le menaça Nicolas avant de faire demi-tour pour qu'en s'en aille en laissant cette pourriture au sol plus mal en point que jamais.

Dans les couloirs je pris la parole.

« Merci d'être venus. »

« On s'inquiétez, tu étais partie depuis au moins un quart d'heure et j'avais vue Connor monter cinq minutes après toi. Et arrivés au pied de l'escalier on t'a entendue crier à l'aide. J'ai eu vraiment peur pour toi ma chouquette. » Me répondit Fiona en me prenant dans ses bras.

« On peut rentrer s'il te plait. » Lui demandais-je les larmes aux yeux.

« Oui viens on sort. »