chapitre cinq

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turin, italie.
2025, omniscient.

- mamma ! je vais voir papa bientôt ? demanda la petite fille en sortant de la maternelle.

- oui cuoricino, bientôt. je l'espère en tout cas.

après deux longues années de traitement, la petite fille était enfin rétablie de sa leucémie et était en rémission. ces deux années furent douloureuses, remplies de doutes, de colères et d'angoisses.

à des moments où certains pensaient que tout était perdu, gaïa arrivait à s'en sortir, toujours. et aujourd'hui, cinq mois après avoir vaincu sa maladie, en décembre deux-mille vingt-quatre, elle vivait une vie normale d'enfant de son âge, ou presque.

dès janvier, ornella avait placé sa fille dans une école maternelle italienne après autorisation du médecin traitant, dans laquelle elle se rendait deux semaines par mois.

- on va où mamma ?

- à l'hôpital, juste pour un petit contrôle, elle attacha la petite à son siège avant de fermer la portière puis de s'installer au volant.

- j'aime pas.

- je sais gaïa, je n'aime pas non plus.

le reste du trajet se fit dans un long silence. ornella sentait que sa fille était terriblement stressée à l'idée de se retrouver dans un hôpital. elle n'avait presque jamais quitté cet endroit pendant deux ans, alors y retourner ne l'enchantait pas plus que ça.

une fois arrivées, elle prit sa petite fille dans ses bras pour rentrer dans le bâtiment. elle avait rendez-vous avec le médecin qui s'occupait de son enfant, il ne tarda d'ailleurs pas.

gaïa semblait réticente quant au fait de rentrer dans la salle, mais sa mère la poussa doucement, à l'intérieur tout en lui tenant la main pour la rassurer. elle se fit examiner tout en douceur comme d'habitude.

elle vint se loger dans les bras de sa mère dès la fin de l'auscultation.

- bien, rien d'anormal pour gaïa, tout va pour le mieux, comme depuis quelques mois. la rémission se déroule à merveille.

- c'est normal que ses cheveux mettent du temps à repousser ?

- les cheveux de chaque patient poussent différemment, certes pour gaïa ça met du temps mais on voit une différence, et puis au bout de cinq mois elle ne peut absolument pas avoir la même longueur que d'autres filles de son âge, il faudra encore pas mal de temps pour que la repousse soit en forme.

- est-ce possible de la faire voyager en france pendant deux semaines ? généralement elle ne s'en va qu'une petite semaine mais cette fois-ci c'est plus long.

- je n'y vois aucun inconvénient étant donné que gaïa va parfaitement bien, par contre si quelques symptômes apparaissent pendant son séjour en france il faudra tout de suite l'emmener à l'hôpital, mais vous êtes déjà au courant bien évidemment.

- merci beaucoup.

- il n'y a pas de quoi. nous pouvons fixer le prochain rendez-vous le... dix-neuf juin, c'est bon pour vous ?

- impeccable. au-revoir.

- au-revoir madame esposito.

gaïa fit un timide signe de la main à son médecin, qui le lui rendit tout sourire.

son téléphone se mit à sonner, elle fouilla dans son sac avant de décrocher en voyant son ancienne belle-mère qui l'appelait pour sûrement avoir des nouvelles de sa petite fille.

- allô fayza ? comment vas-tu ?

- parfaitement bien ornella, et toi ?

- ça va, je viens de sortir de l'hôpital avec gaïa, gaïa tu dis bonjour à mamie ? elle tendit le téléphone vers sa fille.

- coucou mamie !

fayza rigola légèrement en lui rendant son bonjour. ornella prit le temps d'attacher sa fille et de rentrer dans sa voiture, avant de mettre son téléphone en bluetooth pour continuer de discuter avec son ancienne belle-mère.

- tu viens bientôt sur paris alors ?

- je ne sais pas du tout, gaïa doit aller chez kylian pour deux semaines à partir de ce week-end, donc du vingt-deux mai au cinq juin, mais ce n'était pas prévu que je vienne sur paris en ce moment, même si ma patronne m'a accordée deux semaines et demi de congé parce que je fais trop d'heures supplémentaires.

- tu devrais venir ornella, tu sais tu nous manques tous un peu ici, cela fait bientôt un an que tu n'es pas venue dans la capitale.

en effet, dès que l'italienne devait envoyer sa fille chez son père, elle le faisait par le biais de sa mère, ou de fayza. elle souhaitait à tout prix croiser son ancien compagnon le moins possible, car même plus de deux années après leur séparation, elle le vivait encore très mal.

- je vais réserver un hôtel alors, dit-elle, s'avouant vaincue.

- tu ne vas tout de même pas payer un hôtel alors que nous pouvons t'héberger ! maintenant qu'ethan et kylian sont partis, ça fait un peu vide, et un peu de vie ne nous ferait pas de mal.

- je ne sais pas quoi dire fayza, merci infiniment.

- c'est tout à fait normal. on se voit ce week-end, je viendrai vous chercher à l'aéroport, comme ça le temps que tu installes tes affaires dans l'appartement, j'irai voir kylian pour lui confier gaïa.

- on fait comme ça alors. merci encore.

- de rien ma belle. à ce week-end.

elle raccroche quelques secondes plus tard, timing parfait étant donné qu'elle venait de se garer sur le parking de l'immeuble. gaïa dormait à poings fermés. un rendez-vous à l'hôpital lui demandait beaucoup d'efforts.

une fois arrivée dans le petit appartement, elle coucha sa fille dans son lit le temps qu'elle se repose un petit peu avant de manger. elle positionna son doudou dans ses petites mains avant d'allumer la veilleuse et de laisser la porte un tout petit peu ouverte. ornella trouvait sa fille très courageuse. elle venait d'avoir trois ans, et tout ce qu'elle subit fait d'elle une vraie petite guerrière. pendant ce temps, elle prépara le dîner, pensive.

ce retour à paris promettait d'être fort en émotions. la première chose qu'elle fera, sera de profiter de son ancienne belle-famille, de surtout rendre visite à ethan, puis par la suite sortir avec isyld, noah et louis.

par la même occasion, elle passera par le cimetière du septième arrondissement, déposer des fleurs sur la tombe qui aurait dû être la sienne.

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pour le chapitre quatre : j'ai changé la drogue et ai noté ghb à la place, je ne savais pas que les joints contenaient du cannabis, et quand j'ai changé par la cocaïne, cette dernière ne rentrait pas dans les "effets" notés donc voilà !

petit chapitre qui s'annonçait calme... avant la dernière phrase ;)

salut

dans leur regard » KYLIAN MBAPPÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant