Chapitre 10

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Nous sortîmes de la bibliothèque et passâmes au guichet d'emprunt.Une fois les livres empruntés, nous reprîmes la route du retour. J'étais toujours un peu inquiet pour Aelina, mais elle avait l'air d'aller bien. Je décidai de lui redemander quand même :

Tu es vraiment sûre que ça va ?


Ne t'inquiète pas. Je vais bien et je te promets de te raconter ce qu'il s'est passé mais ce ne sont pas des choses à crier sur tous les toits. Et puis laisse-moi encore un tout petit peu de temps pour encaisser ce que je viens d'apprendre. Nous ne sommes plus très loin,  me rassura-t-elle.

Notre immeuble se trouvait à l'angle de la rue. Encore quelques minutes de patience et je saurais ce qu'il s'est passé. En revanche, ce que je n'arrivais pas à comprendre, c'était pourquoi je n'avais pas réussi à atteindre l'esprit d'Aelina alors que nous étions connectés en permanence. C'était comme si quelqu'un d'autre qu'Aelina m'avait empêché d'entrer. Et ça c'était très étrange. Aelina se dirigea vers le bureau de notre gardien pour lui demander ses clefs. Ça aussi c'était une affaire dont il allait falloir s'occuper rapidement. Je n'allais pas vivre éternellement(et le mot est faible) chez Aelina. Il fallait au moins que j'aille récupérer des affaires. Je décidai de lui demander de m'accompagner.

Avant de rentrer, est-ce qu'on peut passer chez moi, je voudrais prendre quelques affaires ? Je ne peux pas me présenter au bureau avec des affaires de ton père et il me faut un autre costume pour la semaine prochaine.

-Mais bien sûr. Allons-y. C'est vrai que je n'ai pas pensé à cela quand je t'ai proposé de rester.

-En plus, je suis un peu maniaque sur les bords. J'aime bien changer de fringues souvent.

-Pire qu'une gonzesse, rétorqua Aelina en riant.

Nous prîmes la direction de mon appartement. Une fois devant la porte, je pris une grande inspiration avant d'ouvrir. La porte était encore fermée à clef, ce qui voulait dire qu'elle n'était pas repassée depuis notre altercation. Ça me rassurait. Nous entrâmes et Aelina fit le tour de mon appartement pendant que je préparais mes affaires.

- La dernière fois que je suis venue, je n'avais pas remarqué mais ton appartement est vraiment très bien décoré, s' émerveilla-t-elle.

- Merci. Lorsque je suis arrivé ici, il y a trois ans, tous les murs étaient blancs. Je suis resté deux ans sans faire de décoration car je n'y venais que pour dormir. Et puis, il y a un an j'ai commencé à apprécier le weekend à la maison et c'est comme ça que j'ai décidé de décorer mon appart'. Je l'ai également décoré car j'espérais m'engager dans une relation sérieuse. Et puis tu es arrivée ici avec ton doux sourire et ton accent. Coup du destin ou non, je l'ignore et pire encore je m'en fous. Lorsque je t'ai vue pour la première fois, le jour de ton entretien, j'ai littéralement eu un coup de foudre pour toi. Tu m'as fait craquer alors que je m'étais juré de ne jamais sortir avec une collègue. Tu as fait voler en éclat tous mes principes et tu m'as fait changer, tu n'imagines même pas à quel point. 

Je m'approchai d'elle à la manière d'un félin prêt à bondir sur sa proie. Elle rougit et se retourna vers moi. Je l'enlaçai doucement et caressai son visage. Puis j'effleurai ses lèvres du bout des miennes. Je sentis le cœur d'Aelina s'accélérer sous mon étreinte. Je continuai de l'embrasser doucement. Et puis son souffle se réchauffa. Je souris d'un air diabolique (si je puis dire ainsi).

-Embrasse-moi encore, susurra-t-elle entre deux souffles. 

 Je décidai de l'embêter un peu, j'étais d'humeur joueuse. 

ArchangelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant