A corps et âmes...#Chapitre78
Dans la peau de Ali
Ces dernières semaines avaient été un calvaire pour nous tous, voir Peggy dans cet état était la chose la plus difficile qui soit mais malgré tout j'étais heureux qu'elle soit en vie.
J'avais réussi à négocier avec mon travail pour bosser du bureau parisien ce qui permettait de rester à ses côtés le temps de sa convalescence.
Peggy sortit de l'hôpital après deux longues semaines d'hospitalisation. Une infirmière devait passer à la maison et en plus de ça elle avait un suivi psychologique.
Ce que je redoutais arriva, il lui était impossible de retourner dans l'appartement.
Nous l'avions donc remis à l'agence et j'étais en pleine démarche pour en trouver un autre.En attendant nous étions dans un appart hôtel tous les deux, un 46 mètre carré avec une chambre et un salon.
Les premières nuits à ses côtés furent terrible, Peggy se réveillait toutes les heures en suffoquant et en pleurant.
Et quand enfin elle s'en dormait, elle se débattait durant son sommeil.Ma dulcinée n'était plus la même, elle n'était que l'ombre de elle-même.
Elle ne sortait plus dehors et restait constamment enfermée. Elle parlait à peine et passait son temps à pleurer.
La seule personne avec qui elle était à l'aise c'était Yasmine, ah j'oubliais Kouadio aussi !
Oui c'est vrai que c'était le seul homme qu'elle tolérait car même si nous vivions ensemble, elle ne voulait pas que je dorme avec elle et encore moins que je la touche.
Ma Peggy me manquait terriblement et j'espérais un jour la retrouver..."J'aimerais partir "
"Partir où ça ?"
"M'installer chez Yasmine quelque temps "
"Quoi ??? Mais pourquoi ?"
"Ali je ne suis pas bien ici "
"Okay laisse moi le temps de trouver autre chose "
"Non, tu ne me comprends pas. Je ne suis pas bien quand tu es là "
"Oh mais bébé je "
"Ne me touche pas !!!"
"Okay okay calme toi. Je voulais juste Peggy, Peggy calme toi. C'est bon c'est bon"Peggy faisait une nouvelle crise d'angoisse, ça aussi c'était son quotidien. Dès que je m'approchais d'elle, c'était la catastrophe.
Ne pouvant pas la toucher j'essayais de la calmer avec le son de ma voix mais rien à faire, elle se mit à pleurer et hurler tout en tremblant, le tout recroqueviller par terre.
"Ne me touche pas ! Ne t'approche paaaas !"Paniqué je ne savais plus comment gérer la situation quand la sonnette retentit. Je courus ouvrir et vis Kouadio qui s'empressa de venir à la rescousse.
"Hey hey ma puce, calme toi. Calme toi. C'est moi Kouadio "
"Kou Kou kouadioooo ? Il allait me faire du mal, il allait me faire du mal ! " dit elle en pleurant et en tremblant.
"Mais non, mais non. Calme toi"
Il l'a pris dans ses bras et tentait de la calmer.
15 minutes plus tard, elle finit par s'endormir et il partit la poser dans le lit.Je le regardais faire et je me sentais impuissant et inutile.
"Je suis de trop ici "
"Arrete ne dis pas ça "
"Regarde comment tu arrives à la gérer, mais avec moi c'est autre chose et en plus maintenant elle a peur de moi "
"Ali arrête. La psy nous a expliqué que c'était un stress post traumatique. Qu'elle allait finir par redevenir elle-même, mais que ça allait prendre du temps. Elle m'accepte parce que c'est moi qui l'ai aidé mais ça aurait pu être toi ""Oui mais même, je ne peux meme pas approcher d'elle "
"Rappelle toi de ce que la psy a dit elle voit tous les hommes comme une menace pour l'instant, surtout en sachant que Kaïs est toujours en cavale. Lache pas frère, pas maintenant "
"Ouais c'est pas facile "BOUUUUUUMMM
Ce bruit sourd nous coupa et Kouadio courut vers la chambre et je le suivis.
Arrivé là, Peggy était par terre en train de se débattre le tout sous son sommeil encore une fois.
Je me demandais combien de temps ce cauchemar allait durer, car voir la femme qu'on aime souffrir en étant impuissant était la chose la plus frustrante qui soit...
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A corps et âmes...
RomanceA 30 ans, je suis le genre de femme que beaucoup de mon entourage envient... Expert comptable, je gagne vraiment bien ma vie. Vivant dans mon joli et grand appartement, je ne manque de rien. L'amour ? Oh bien sûr que je l'ai trouvé ! Il faut dire q...