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A corps et âmes…#Chapitre80

Dans la peau de KaÏs

« Explique-moi bordel ! Ça fait plus d’un mois que tu es là comme un fugitif ! »

« Si c’était aussi simple que ça je le ferai tchip. T’as préparé quoi à manger ? »

« Kaïs, je ne suis pas ta femme hein ! D’ailleurs mon mari en a marre que tu vives ici ! »

« Pffff on s’en fout de ce bouffon »

« Tchiiip toi tu t’en fous mais pas moi ! C’est MON mari je te rappelle »

« Azy un mari incapable là ! Sers-moi à manger »

« Kaïs t’as pas l’air de comprendre en fait, il va falloir que tu partes de chez moi »

« C’est une blague ? »

« Non du tout, je suis très sérieuse. Je préfère préserver mon couple »

« Donc pour préserver ton couple, tu mets ta famille dans les problèmes ??? »

« Pffff c’est trop facile de dire ça »

« Ecoute je ne peux pas partir, j’ai nulle part où aller »

« Et ton appart ? »

« Je n’y suis plus »

« Qu’est ce qui se passe ? C’est en rapport avec Peggy c’est ça ? »

« Laisse tomber »

« Tu ne veux pas parler okay, mais trouves toi une solution. Dès demain tu t’en vas ! »

« T’es sérieuse Khadija ????? »

« Totalement !!! Des mois que je te supporte, maintenant c’est bon. Au pire va chez les parents ! »

« J’ai pas de tune, si tu m’en passes je partirai aux Comores sans problème »

« Tchiiiip. Kaïs mon mari rentre de son voyage après demain donc tu as 24h pour quitter les lieux »

« T’es vraiment une connasse pour mettre à la porte ton propre frère ! »

« C’est pour ça que tu n’avanceras jamais dans la vie, t’es trop ingrat. Je ne sais pas ce qui s’est passé avec Peggy mais je sais d’avance que c’est toi qui est tort. Maman a beau te défendre à tort et à travers mais elle ne sait pas quel monstre est son fils tchiiiip »

« Azy je sors salut ! »

Posé sur un banc, je réfléchissais à ce que j’allais faire. Quitter Nantes ok mais pour aller où ? J’avais trop peur de retourner en région parisienne.

Je savais que si j’y allais je pouvais me faire attraper.

Surtout que le seul endroit où j’avais où dormir c’était dans l’ancien appart de mes parents et connaissant Kouadio il avait surement dû prévenir tous les gars du quartier.

Aucun doute ma tête avait dû être mise à prix !

Parfois je repensais à Peggy et j’avais des remords. Je ne sais pas comment j’avais pu en arriver là.

Je remerciais Dieu d’avoir mis Kouadio sur mon chemin car à l’heure qu’il est, elle aurait surement dû être morte par mon coup de cutter.

Le pire dans tout ça c’est que je ne savais pas dans quel état elle était.

Je savais qu’elle n’était pas morte car sinon on m’aurait forcément envoyé des messages sur les réseaux sociaux pour m’en informer.

Je regrettais tellement mon acte, mais sur le coup j’étais enragé et sous l’emprise de stupéfiant…

Quoi que toutes les fois où je l’avais battu à l’époque, j’étais sobre…

Aujourd’hui je me retrouvais limite à la rue sans endroit où aller et cela m’angoissait.

Il fallait absolument que je trouve une solution pour m’en sortir…

A corps et âmes...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant