Chapitre 13

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PDV Lucy :

Quelques jours venaient de passer et je dois dire que je m'en sortais pas mal. La surveillance était rigoureuse et très ennuyeuse mais je commençais à gagner la confiance des autres. Je me montrais utile autant que possible, saisissant chaque opportunité qui m'était offerte de faire mes preuves et tentait de passer pour la douce fille innocente que j'étais censée être. Ma colocataire était vraiment super sympa et je m'entendais bien avec elle.

C'est d'ailleurs elle qui m'informa que les suspicions qu'on avait à mon encontre n'étaient pas de mon fait, je n'avais rien fait de mal, mon seul tort était seulement d'être nouvelle et, dans ce club, on se méfiait des nouvelles venues car beaucoup n'étaient pas sincères. Molly avait entendu dire que beaucoup de femmes s'étaient faites passer pour des futures adhérentes alors qu'en réalité elles souhaitaient juste s'infiltrer dans le bâtiment pour une raison qu'elle ignorait. Bien sûr, ce n'était que des bruits de couloir et je n'allais certainement pas lui confirmer ses soupçons, alors je fis mine de m'intéresser à ces rumeurs et d'en être surprise.

- Et, est-ce que tu sais ce que ces femmes voulaient ? lui avais-je demandé afin d'évaluer l'ampleur de ses connaissances.

- Non, ce genre de choses ne doit normalement pas être ébruité mais Karen me dit beaucoup de choses que je dois...enfin que je suis censée...garder pour moi, avoua-t-elle en rougissant.

- Ne t'en fais pas, m'étais-je empressée de la rassurer, ton secret est bien gardé, je ne répéterai pas ce que tu viens de me dire.

- Merci, Lucy, tu es vraiment la meilleure colocataire que j'ai jamais eu !

Je lui souris aimablement, prise malgré moi par une vague de culpabilité que je réprimais rapidement. Je jouais mon rôle de colocataire sympa, ce qui n'était pas difficile avec Molly. Elle était tellement gentille et serviable que j'avais décidé de suivre son exemple afin de m'intégrer au mieux et, surtout, de passer le test d'Amy. 

Cette dernière m'avait suivie absolument partout ces derniers jours, allant même jusqu'à chronométrer le temps que je passais dans la salle de bains, temps qui selon elle serait propice aux envois de messages à mes collègues si j'étais là dans le but d'espionner. Je devais donc être sur mes gardes en permanence et, pour tenter d'oublier sa présence, je me plongeais à fond dans les tâches qui m'étaient assignées. Je dois dire que je m'en sortais bien, mais malheureusement cela n'allait pas durer.

Jusqu'ici, j'avais fait de mon mieux pour éviter les hommes, comme on m'avait interdit de les approcher et, Amy s'en assurait la plupart du temps. Seulement, elle n'avait pas prévu que ce soient eux qui s'approchent de moi. Je n'avais absolument rien fait pour ça et, voilà qu'au bout d'une semaine, je sentais une présence m'épier. Je savais d'instinct que ce n'était pas Amy, cette dernière ne se gênant pas pour me surveiller ouvertement, elle n'avait pas besoin de se cacher.

- J'ai bientôt terminer la vaisselle, Lucy, tu peux aller te coucher, me dit une des nombreuses résidentes avec qui je faisais les tâches ménagères du jour.

- Merci, Rebecca, bonne nuit à demain, lui dis-je en sortant de la cuisine.

Il n'y avait pas un bruit dans le bâtiment. La vaisselle avait pris du temps et tout le monde devait déjà dormir. Moi-même, je me sentais fatiguée et je ne tardais pas à monter les escaliers pour retrouver le confort douillet et reposant de mon lit. J'étais tellement fatiguée que je ne remarquais pas la présence qui m'avait épié ces derniers jours. Soudainement, cette présence se manifesta en se faufilant subrepticement derrière moi et, avant que j'aie eu le temps de réagir, je me retrouvais plaquée contre le mur, dos à mon agresseur.

Une surprise de taille (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant