TROIS, ou UNE FILLE

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Quand on est ne comprend pas ce qui nous arrive et que des gens nous ont déçu au plus profond de nous, nos esprits se vident. On devient une machine au cœur trop gros, si gros qu'il en est lourd. On a juste peur de l'après, parce que l'avant nous à déçu et on se noie la plupart du temps dans le désespoir. La seule pensée qui nous vient,c'est celle de trouver un échappatoire à cette impression de tomber dans le noir, le vide, l'oubli. De tomber dans un trou sans fond où rien n'y personne n'est capable de nous ramener à la surface de la terre, où l'on se perd une bonne foi pour toute, et à jamais. On a beau essayer de réparer les choses, même celles qui n'ont pas été brisées par notre faute, et c'est se raccrocher à quelque-chose d'inexistant.

Car recoller ensemble les morceaux d'un vase brisé c'est aussi accepter les fissures qui ne se racoleront pas. Réapprendre à vivre après s'être senti mourir, c'est accepter de vivre avec des blessures quine cicatriseront jamais.

Maryann,au risque de le répéter, était belle et bien morte, mais tous le monde sait que les morts ont tendances à laisser derrière eux des souvenirs qui peuvent faire autant de bien, que de mal. Et, au risque de passer pour un mauvais philosophe : la mort n'apaise pas l'injustice que ressent la victime, ni le traumatisme et les séquelles.


Alexandre s'estimait de ceux qui avaient la poisse. Et aujourd'hui n'allait pas arranger les choses.

Le matin même, il s'était fait prendre en embuscade par ses parents dans la cuisine. Ils s'étaient contre toute attente finalement intéressés à leur fils et avaient même décidé de discuter à son propos. Le problème c'est qu'Alexandre n'avait aucune envie de parler avec eux. Il était fatigué et voulait juste qu'on le laisse tranquille. Il entendait certes ses parents lui poser des questions,mais Alexandre ne répondait à aucune d'entre elles.


Une fois la tempête passée et l'air radouci, Alexandre sortie de la maison. Il avait eu l'excellente idée, selon lui, d'aller s'allonger tout en haut de la colline. Celle qui se trouvait derrière son lotissement et qu'Alexandre s'amusait à descendre en courant quand...

Bref,il était déjà arrivé. Sauf qu'en cherchant le meilleur spot pour la meilleure des idées, son regard tomba sur un être humain qui venait contrecarrer tous ses plans. Elle n'était pas très loin,peut-être dix ou onze mètres, mais Alexandre, l'asocial, faisait demi-tour.

«Hé ! Saluuut ! »

Trop tard. Elle l'avait vu. Et elle l'appelait alors, il s'arrêta toujours dos à elle.

«Ohé ?! »

Il ne pouvait pas se cacher. En plus elle avait l'aire insupportable rien qu'à la manière dont elle avait prononcé le -u de « salut »,pourtant il refit demi-tour et s'approcha d'elle. Et l'inintéressant qu'il était ne trouva à dire que :

«Il fait chaud. »

The temptation of the " touchin' hands " thingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant