SEPT, ou TU DANSES BIEN

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Lesstroboscopes balancèrent une lumière rouge en haut de la scène,qui descendit petit à petit jusqu'à toucher le sol. Alexandreaurait été beaucoup trop gêné de s'asseoir au premier rang, etbeaucoup trop con au dernier. Il opta donc pour le juste milieu.

Uneminute s'écoula, alors qu'il avait obéit à toutes les consignes deCaroline mais elle ne pointait toujours pas le bout de son nez.

-Tu fais quoi au juste ? Il parlait alors qu'il avait la bouchepleine.

-Oh ça va ! Elle expira fortement. Trente secondes !

-OK.

Deuxminutes plus tard, Alexandre avait presque finit son petit repas. Unemusique se lança. Le genre de musique qu'on entend pas par ici, àmoins de le vouloir. Il se moqua gentiment : « Cool ce nouveauson ! », et un calme « Ferme ta gueule... » accueillit saremarque

Caroline arriva finalement sur scène. Elle avait mit une jupe fluide et enlevé ses chaussures. Puis passa ce qu'il devait arriver : Alexandre la regarda danser sur presque trois minutes.

Etil aurait bien aimé pouvoir rire d'elle, juste pour observer saréaction, sauf qu'il appréciait vraiment la danse qu'elle exécutait.Elle était gracieuse dans ses mouvements. Quand elle effectuait dessauts de gauche à droite, il suivait le mouvement avec sa tête.Puis il s'en rendit compte, et comme Caroline ne le lâchait pas desyeux, il essaya de se s'enfoncer au fond de son siège.

Ellesouriait sans arrêt, et vivait l'instant. Elle adorait danser, etseulement un hypocrite aurait dit le contraire.

Ala fin de la chanson, elle prit une bouteille d'eau laissée sur lebord de scène et rejoignis Alexandre. Ce dernier ne savait pas tropoù se mettre. Quand Caroline s'assit à côté de lui, il feint dechercher un mouchoir dans son sac pour s'essuyer.

" - Alors ? Demanda-t-elle sans lui laisser une seconde. T'en a pensé quoi ?

- Bah tu danses bien.

- C'est tout ? Avoue que c'est plus que bien pour une fille qui a appris toute seule. " 

Elle tourna son regard vers lui, et Alexandre releva la tête pour lui répondre. Il s'exclama :

" - T'as vraiment tout appris toute seule ?! Putain c'est fou.

- Ouais. "

Il y eu un petit silence. Alexandre s'apprêtait à refermer son sac.

" - Et toi ? C'est quand que tu me montres tes talents de harpiste ?

- Euh, il réfléchissait, tu sais c'est un peu lourd et encombrant ce genre d'instrument. Pas facile à transporter dans le bus, j'imagine pas la tête du chauffeur.

- Mm... "

Sa tentative pour plus se détendre lui-même que l'atmosphère tomba à l'eau puisque Caroline ne dit rien pendant un petit moment. Tout à coup elle se mit debout et lui proposa un deal assez complexe : « Toi tu vas faire des vidéos de toi qui joue de la harpe, et tu m'accompagneras à l'amphi pour m'aider à perfectionner ma danse. Deal ? ».

Alexandre mit un certain temps à assimiler l'idée. Il refusa, étrangement :

" - Pas deal non. Ça n'arrange que toi en plus.

- N'importe quoi. T'aime bien le Bollywood je t'ai vu danser avec ta tête. Fais pas non de la tête je t'ai vu faire ça..., elle l'imitait en fredonnant la chanson de tout à l'heure ce qui lui arracha, malgré lui, un faible rire.

-  Je veux bien si tu me laisse traîner avec toi. "

C'était pathétique, oui. Il aurait pu juste attendre un peu que les choses se fassent d'elles-mêmes.

Elle parut surprise au départ, mais ne posa pas de questions : « OK. De toute façon ça fait deux conditions contre une. J'ai toujours l'avantage. »

The temptation of the " touchin' hands " thingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant