SIX, ou AMPHITHÉÂTRE

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Alorsque la journée d'Alexandre s'annonçait aussi terriblede celle de Margrete, il avait retrouvait Caroline dans sa classe. Malgré tout, il ne s'attendait pas à ce qu'elle passe toute sesjournées avec lui, parce qu'elle avait su trouver des potes et quelui les avaient perdus. Tant pis, il n'était pas du genre às'excuser.

Aprèsla révélation de Caroline sur le banc de la cour, la sonnerie àretentit. Il se sont rendus en cours ensemble, mais Caroline s'estassise à côté de Prune. Quel prénom de merde. Au moins il avaittrouvé une place libre à côté d'une fenêtre, et personne nes'était assis à côté de lui. Et deux heures à se morfondre surune table et à entendre les gens murmurer dans son dos plus tard,l'heure était venue d'aller au self.

Alexandresortit de l'enceinte du lycée pour aller s'acheter un sandwich dansune boulangerie. Il n'était pas question qu'il se retrouve seul àune table du self, le nez dans son assiette et les yeux sur sontéléphone alors qu'il avait fait le tour de son instagram déjà trois fois dans la journée. Il était pathétique, et ça le rendaitmalade.

Ilrevint en courant au lycée, le sandwich dans sa main droite, ets'arrêta haletant au passage de la grille de l'établissement. Ilcalma sa respiration, en espérant que cela blanchirait un peu sesjoues. Mais face au regard des surveillants de la vie scolaire, ilsut que ça n'avait clairement pas été suffisant. Il demanda àl'un d'entre eux : " Euh... Je peux avoir les clés de l'amphis'il-vous-plaît ? ". D'abord il crut qu'il n'avait pas entendu caril ne réagis pas, et commençait à répéter : " S'il-vous-plaît...

-Il est déjà pris. Va voir si la personne veut bien que tu y restes.Reviens me voir après si elle dit oui. "

Après l'avoir coupé dans sa phrase il sourit. N'importe qui aurait pu dire qu'il été clairement soûlé par la politesse d'Alexandre. Quel con pensa alors très fort ce dernier. Dans un regard noir il se dirigea vers l'amphithéâtre.

Il ne s'attendait pas à voir la seule fille intéressante du bahut dans la régie : Caroline. Et un sourire se dessina sur ses lèvres.

" - T'es toute seule ? Il lui lança sans s'annoncer. "

Caroline tenta de cacher son sursaut, mais il l'avait déjà vu.

" - Ou... Ouais ! Et toi ? Tu me suis partout maintenant.

- Tu me vois comme un chien ? OK, fit-il semblant de s'offusquer.

- Non. Et quoi OK ?

- Rien. "

C'étaitclairement pas une question. Il avait pas l'intention d'être chiant, et ne voulait pas que Caroline le considère comme tel. En plus, il parlait sans réfléchir.

Il lui demanda ce qu'elle foutait ici,en plus les lumières n'étaient même pas allumées et il ne pouvaitpas distinguer où il mettait ses pieds pour avancer. Finalement ilparvint jusqu'à la scène, sain et sauf.

" - Je suis une artiste, j'ai besoin de la scène pour m'entraîner. "

Ilne compris pas le message, et resta planté au beau milieux de celle-ci, sa sachant pas trop quoifaire de ses mains ou si il devait la rejoindre. Après tout c'étaitfaux, il ne la suivait pas partout. Finalement c'est elle qui luiordonna de bouger : " A moins que tu ais autre chose de prévu que nepas bouger, assis-toi quelque-part et regarde mon talent. Après tume dis ce que t'en penses. ". Il hésita à répondre par "OK.".


The temptation of the " touchin' hands " thingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant