Mon esprit me suggèrait de ne pas aller plus loin mais l'envie de découvrir ce qu'il me réservait était plus grande. Arrivés devant sa porte, il l'ouvrit et m'invita à entrer d'un geste de la main. Cet homme qui m'avait prise pour une catin la première fois que nous nous étions rencontrés méritait-il que je m'offre à lui ?
- Détends toi, me chuchota Jehan à l'oreille. Tu es à moi à présent.
À lui ? Sans savoir pourquoi, cette phrase me ramena à la raison :
- À vous ? Je m'extirpais de ses bras. Alors je ne suis qu'un simple objet de désir pour vous ? Comment une princesse Arikara pourrait-elle être à vous ?
-Tu recommences à me vouvoyer ?
- Répondez à ma question !
Il me regarda de haut en bas avec un air désireux presque écœurant :
- C'est vrai. Ce ne sont que des mots que j'emploie avec futilités, tu n'es absolument rien pour moi. D'ailleurs ni pour moi, ni pour mon peuple. Crois-tu réellement que tu survivras ici jusqu'au jour de notre mariage ? Autant en profiter maintenant et en plus de ça, j'ai toujours voulu essayer avec une Arikara.
Sur ces mots, il me plaqua contre la porte. Ses mains parcoururent ma poitrine, je sentais sa respiration chaude alors qu'il recouvrait mon cou de baisers. Était-ce à quoi j'étais destinée ?
- Arrêtez !
Il ne m'ecouta pas.
- Arrêtez ! Répètais-je.
Ses mains allèrent plus bas.
- Non. Non.
Je le poussais brusquement, m'eloignais de lui et lui mit une giffle qui résonna dans toute la pièce :
- J'ai dis "Non"!
Des larmes commençèrent à couler le long de mes joues, j'étais pétrifiée, me tenant face à mon aggresseur qui s'averait être mon futur mari. Je ne voulais pas d'une union pareil. Je repris :
- Alors c'était donc ça les flatteries ? Les sourires, la mise en confiance ?! Jamais je ne me donnerai à un Lycan. Vous êtes cruels et sans aucune considération pour les autres. Vous avez beau avoir l'air d'un homme respectable, vous êtes écœurant. Je survivrais jusqu'au mariage et repartirais sur mes terres quoiqu'il m'en coûte !
Jehan se releva la main posé sur sa joue droite qui se mit à rougir à cause de la violence de mon geste et se mit à ricaner :
- J'ai bien envie de voir ça princesse Athalia. Si jamais tu survis jusque là, je t'accorderais l'immunité.
Il se dirigea vers moi, de peur je reculais mais il passa à côté pour ouvrir la porte :
- Sors. Je ne te toucherais que si tu tiens ta promesse. Tâche de faire attention à toi jusque là. Les dés sont lancés Athalia.
Sans plus attendre je sortis de cette chambre en courant, craignant de ne plus avoir d'autres opportunités de partir. Est-ce un jeu pour eux ? Je réalisais enfin le danger, sous leurs airs accueillants tous voulaient ma mort. C'était sûr. J'en étais sûre.- Athalia ! Mais où est ce que vous étiez encore ? Que dis-je, je vous ai vu avec le prince Jeh... Athalia !?
Je me jetais dans les bras de ma Mano, elle me serra très fort mais je ne voulais pas pleuré devant elle.
- Mano. Je suis en réel danger ici, personne ne veut de nous.
- Princesse...
- Je ne peux faire confiance qu'à une seule personne et c'est bien toi. Même le prince Jehan n'est pas comme Gisèle me l'avait dit.
- Mais s'est t-il passé quelque? Vous a t-il touché ?
- Il a essayé... Mais...Il avait aussi l'air de me mettre en garde.
- Contre quoi ou qui ?
- C'est ce que je dois découvrir. Il m'a aussi dit que je ne survivrai pas jusqu'au mariage...
- Ils ont donc l'intention de vous tuer..?
- Ça aussi je ne sais pas mais la seule chose dont je suis sûre c'est que je me refuse à mourir hors de chez moi.
Mano prit un instant pour réfléchir, puis me carressa la joue tout en essuyant le reste de mes larmes :
- Avant de partir, j'ai promis à votre père de veiller sur vous. Je vous suis entièrement dévouée, je me sacrifirais pour vous. N'ayez crainte, je vous protégerai.
- Je te protégerais aussi Mano.
Nous nous enlaçions. Elle se releva, elle retira les strasses, et les paillettes de mon visage, me démaquilla, me fit glisser dans ma robe de chambre après une courte toilette. Je me mis sur le lit et lui fit signe de s'allonger avec moi.
Jehan, je relèverais ce défi peu importe les obstacles qui se dresseront contre moi. Je resterais en vie, obtiendrais mon passe droit et partirais loin, très loin d'ici.
Cette nuit-là je dormis très mal.Le réveil fut plus dur que tous les autres matins. Mano n'était plus à mes côtés. Je décidai de m'extirper tant bien que mal de mon lit. Devant la coiffeuse je décidais de tresser mes cheveux noirs charbon comme la tradition des Arikaras. Une façon pour moi de me raccrocher à mon clan. Je décorais mes tresses de bijous couleur or. À mon départ, Pièris m'avait confectionné quelques robes que je pris avec moi. Je choisis celle de couleur bleu électrique qui faisait ressortir ma belle peau ébène et les tatouages tribaux. Je regardais intensément l'aigle tatoué sur mon bras, signe de courage et de liberté. Bel ironie dans ma situation :
- Princesse Athalia. Le roi désire vous voir dans la salle de réunion. Gisèle viendra vous chercher pour vous y conduire.
- Astros c'est bien ça ?
- Oui madame.
- Savez-vous où se trouve Mano ?
- Votre servante ?
- Oui.
Il y eu un silence avant qu'il ne me réponde.
- C'est justement à son sujet que le roi désire vous voir.------------------
Bonjour à tous, en ce temps de confinement j'espère que vous vous portez bien. Je fais mon petit retour sur Wattpad en espérant que vous apprécierez mes écris. N'hésitez pas à me signaler les éventuelles fautes que j'aurais commis et j'espère que la suite de l'histoire vous plaira. Toutes les critiques sont bonnes à prendre et c'est avec tout autant de plaisir que je ferais en sorte de les appliquer. ❤️
Prennez soin de vous et de votre famille, je vous envoie tout pleins de bisous sucrés. Merci de me lire et de m'encourager. 💋
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L'art de la Guerre.
General FictionTous les 100 ans, les Lycans choisissaient une épouse parmi la tribu ennemie afin de continuer à perpétuer la paix entre les deux royaumes. Athalia, jeune princesse du clan Arikara est l'élue. /!\ Cette histoire contient des scènes érotiques qui ne...