Partie 3. Curiosité

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Nous étions enfin arrivés. Dés que mon pied eu foulé le sol de ces terres je sentis mon estomac se retourner de dégoût. Des servantes étaient postées devant l'immense château de pierres. Je commencais alors ma marche vers la mort :

- Laquelle d'entre vous est la Princesse Athalia ?

Je m'avançais d'un pas. L'homme fit une mine étonné, sûrement qu'il n'imaginait pas voir une Princesse dans un état aussi pitoyable que le mien. La belle robe blanche choisit par Pièris était devenu noire de terre, mes cheveux noirs tombaient le long de mes hanches, le choux de Mano s'était défait dans la course. Je soulevais le peu de voile qui cachait encore mes yeux vert émeraudes :

- C'est moi ! Répondis-je.

- Heum..Bien suivez moi. Dit-il avec stupéfaction.

Je suivis cet homme. Il était assez grand, du genre propre sur lui, ça devait être quelqu'un d'important pour le roi vu son élégance. Un peu comme Tinos, le bras droit de mon père.

- Voici vos appartements.

- Merci.

- Et vous, suivez moi. Dit-il en s'adressant à Mano.

- Non, m'interposais-je, elle ne me quitte pas.

- Sans vouloir offenser Princesse je..

- Alors ne le faite pas ! Mano reste avec moi ! C'est ma plus fidèle servante. Il y a de la place pour deux ici.

- Mais il n'y a qu'un lit...et..

- Dans ce cas amenez nous en un deuxième. Répondis-je sèchement.

- Bien.

Il sortit.

- Vous savez Princesse j'aurais pu partir avec lui..

- Hors de question que je te laisse entre les mains d'un de ces barbares. Tu restes à mes côtés que tu le veuilles ou non.

Je me dirigeais vers ma Mano afin de la prendre dans mes bras. Son visages était encore enflé. Ces enfoirés n'y étaient pas allés de main morte, ils le regretteront.

- Pardonne moi Mano. J'ai agis bêtement tout à l'heure.

- Ce n'est rien. C'est la peur...moi aussi j'ai peur Princesse mais votre présence avec moi me rassure. Alors je veux que la mienne vous fasses le même effet.

- Crois moi, ta présence m'appaise plus que tu ne le crois.

- Princesse Athalia ?

Une voix joyeuse et effrayée venait de la porte :

- Oui. Répondis je. Qui est ce ?

- Je suis la servante du château du roi. On m'envoie pour vous emmener à la toilette.

- Seule?

- Non vous et votre servante Mano.

Je me dirigeais vers la porte pour lui ouvrir, devant moi se dressait une jeune fille d'une vingtaine d'année tout comme moi, elle était blonde aux yeux marrons et assez petite :

- Suivez moi..

Sa voix était toute tremblante, elle paraissait intimidé. Par moi ? Avait elle entendue des légendes horrible sur mon peuple pour avoir si peur ?

- Par ici mesdemoiselles.

Nous entrâmes dans une salle d'eau. Le plafond était immensément haut. Les murs étaient incrustés de pierres précieuses, ce qui illuminait la pièce :

- déshabillez vous Princesse.

Je m'exécutais sans plus de débat. Je fis glisser la robe sur ma peau foncé et me plongeais dans l'eau vaporeuse. La chaleur de l'eau me fit un bien fou, Mano ne tarda pas à me rejoindre. D'autres servantes entrèrent dans la salle, l'une s'occupait de mes cheveux tandis qu'une autre de mon corp. Je n'avais pas l'habitude que d'autres mains que les miennes effleurent ma peau. J'eus l'impression d'être une réelle Princesse ici.

- Aaaaaah !!! Je me sens trop bien !!!!! Dit Mano en s'enfonçant dans l'eau.

- Tu l'as dis !! C'est bizarre toutes ces attentions.

- Ne baissant tout de même pas notre garde Princesse !

- Oui.

Les servantes nous sortirent de l'eau. Elles me coiffèrent, m'habillèrent et me conduirent dans la salle à manger qui était aussi grande que la salle d'eau, voir plus.

- Pourquoi suis-je seule à table ? Demandais je à Gisèle, la jeune servante blonde venu me chercher plus tôt.

- Vous rencontrerez le roi et le futur roi à la cérémonie de demain soir. Aujourd'hui c'est votre jour d'intégration on va dire.

- D'accord.. Et après que m'ai t-il réserver ?

- Je vous reconduirais à vos appartements, la route a dû être longue pour vous.

- Oui.

Je commençais à croire que ce royaume était peut être moins dangereux que ce qu'il n'y paraissait...

Le soleil me brûlait la peau, est ce un rêve ? Qu'est ce que.. ? Pièris ? Niam ? Revenez... Ne me laissez pas ici..J'avais beau courir derrière les ombres de mes soeurs, leurs silhouettes s'éloignaient au fur et à mesure que j'avançais.

Lorsque j'ouvris les yeux, je me rendis compte que le vrai cauchemar était en réalité ce qui m'attendait ici..

Je me redressais sur mon lit, Mano dormait paisiblement à côté de moi. J'enviais son profond sommeil, décidément elle était adorable. Je pris un instant pour regarder son visage apaisé, il avait bien dégonflé. Je pouvais enfin voir la forme de ses petites fosettes. Son petit visage rond me fit sourire. Je passais mes mains dans ses beaux cheveux crépus tout ebourrifé.
M'ennuyant, je décidais de visiter cette immense château, après tout c'est le lieu où j'allais devoir vivre durant un moment... Enfin j'espèrais vivre assez longtemps pour en découvrir chaque recoins. J'ouvris doucement la porte de ma chambre afin de ne pas interrompre le sommeil de Mano. Une fois de l'autre côté de la porte mon coeur se mit à battre tellement l'idée de m'aventurer en dehors de mes appartements m'excitait. Ni une ni deux, je traversais le long couloir qui me séparait du reste du château. Les servantes me pressaient tellement que je n'avais pas remarqué à quel point cette demeure était magnifique et pas si différent de chez moi, comme ci il y avait une touche des Arikaras dans les ornements des murs et des plafonds. Comme parfois des écritures ou des dessins de nos croyances... Cela me troublait énormément. Pourquoi immiter nos arts si nous étions des sous-hommes ?

Je continuais ma visite jusqu'à une grande porte qui attirait mon attention. Elle était différentes des autres, plus imposante. Était-ce les appartements de mon futur mari ou celui du roi que je devais rencontrer demain ?

Je posais ma main contre celle-ci puis mon oreille mais aucun sons ne semblaient se faire entendre. Je pris donc la décision de m'éloigner de cette porte :

- Salut...

Je me retournais d'un coup :

- Oh...je suis désolée je vous ai réveillé ? Demandai-je affolée.

- Pas vraiment non.. Je peux savoir qui tu es ?

Je rêve ou il me tutoie :

- Permettez moi de garder le mystère sur mon identité..

- Je ne te le permets pas non.

L'homme s'approcha de moi la lumière de la lune me permit d'entrevoir son visage. Il était grand, musclé, ses yeux était marron d'un clair profond...Ses cheveux était plus noirs que le charbon et légèrement ondulés.. Assez charismatique. Il avança vers moi, au plus près de moi :

- Qui-es-tu ?!

L'art de la Guerre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant