Quand les jours sombres approchent

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Lindorië passa une excellente soirée. Elle n'avait ri ainsi depuis des années. Ces nains étaient assez drôles, et finalement ils n'étaient pas si horrible que ça contrairement aux dires des elfes.

Alors qu'elle déambulait une nouvelle fois, la brune remarqua son père parler avec Gandalf et se diriger vers les hauteurs de la ville. En s'assurant que personne ne la regardait, l'elfe se faufila et suivit les deux hommes en veillant de ne pas attirer l'attention sur elle.

Lindorië fut des plus étonnées quand elle vit Galadriel et Saroumane qui attendaient son père et le magicien gris. Elle s'assit derrière le mur de façon à voir la scène sans être vue, normalement.
La lune éclairait les quatre personnes, la Dame de la Lorien semblait avoir les cheveux aussi étincelants que la lune même. La brune était assez admirative de la beauté comme de l'intelligence et de la sagesse de sa grand-mère, elle lui rappelait tant sa mère. Pas étonnant étant donné que c'était sa fille. A cette pensée, elle eut des larmes salées qui vinrent lui brûler les yeux mais elle les réprimanda bien assez vite.

Lindorië se mit à écouter le discours qui semblait des plus inquiétants et où Gandalf affirmait les dires que Radagast lui avait confié plus tôt dans la journée. Radagast était allé à l'origine du mal qui rongeait son petit paradis et avait fini à Dol Guldur en suivant des araignées géantes d'après lui. Là-bas, un mal étrange, un nécromancien, semblait être à l'œuvre. Les morts sont sortis de leur tombe et se sont regroupés dans cette forteresse abandonnée. Radagast a donné la preuve à Gandalf, l'épée d'un revenant, un parmi ceux qui se sont voués à Sauron, ce « fantôme » qui s'est battu contre le magicien brun. L'elfe en eut des frissons dans le dos et malgré l'opposition du magicien blanc, elle savait au fond que c'était vrai. Ses pouvoirs la mettaient en alerte contre un mal. Sans écouter ses pouvoirs, depuis la disparition de sa mère, Lindorië l'a su.

Fatiguée, la fille d'Elrond tomba dans un sommeil sans rêve. Ce n'est que Lindir qui par hasard la découvrit au petit matin endormie contre le mur froid. En entendant les pas de ce dernier, l'elfe se réveilla et mima de ne rien dire pendant qu'il acquiesça. Lindir alla prévenir le Seigneur de la cité du départ des nains. Lindorië, dans un mouvement de folie, débarqua au milieu du conseil et s'exclama :
« Je veux y aller ! Je le dois ! »
« Non tu vas nul part, jeune fille. » ordonna son père.
« De grâce, il faut prévenir les autres peuples et protéger les descendants de Durin... » argumenta la brune.
Elrond avait du mal à comprendre et se tourna vers Galadriel qui dit simplement :
« Elle nous a écouté, n'est-ce pas ? »
Lindorië baissa la tête honteuse devant un Seigneur elfe désespéré qui regarda Gandalf qui hocha la tête comme pour affirmer un accord silencieux.
« Très bien mais tu restes avec Gandalf, tu es sous sa protection et tu ne contredis pas ses consignes, est-ce clair ? »
« Ada ? Ce n'est pas une bague ? Vous m'autorisez à y aller ? » s'étonna sa fille.
« Oui et tu as intérêt d'être sage sinon tu es privée de sorties à ton retour même pour une balade à cheval. »
Lindorië sembla réfléchir en affichant une tête boudeuse puis finir par accepter et partit se préparer.

La jeune elfe prit sa tenue de voyage et qui servait aussi de tenue de combat. Une longue tunique d'une couleur née d'un mélange de vert et de gris. Elle avait des boutons dorés au niveau de la poitrine jusqu'au niveau du ventre puis elle commençait à s'élargir de telle sorte qu'on pouvait plus facilement monter à cheval ainsi que se battre. Accompagné de cette tunique, la brune mit un pantalon de à même couleur qui montait jusqu'au nombril. Après avoir enfilées ses bottes qui lui arrivaient jusqu'au genou avec un faible talon d'une couleur marron, Lindorië prit ses protèges bras en cuir et serra la lanière de manière nerveuse. En fait, elle était nerveuse. Pourquoi avait elle décider de partir dans une mission suicidaire ? C'était une question qui revenait fréquemment dans sa tête l'empêchant de réfléchir correctement alors qu'elle marchait en direction du box d'Ilmarë, puis, soudain, une vision de sa mère lui fit percuter que c'était pour cette raison qu'elle se battait, pour qu'un monde sans ténèbres naisse. Lindorië faisait souvent des cauchemars depuis la disparition de sa mère mais les cachait bien à son père sachant qu'il ne s'était pas remis de son départ.
L'elfe se secoua la tête et se reconcentra sur sa tâche qui était de seller sa jument. Elle lui mit des protections sur les quatre canons de l'équidé afin qu'en cas de bataille ou autre Ilmarë ne se blesse pas à ce niveau là. L'elfe attacha sur la selle son épée et une dague avant de mettre dans son dos son arc et ses flèches puis à sa ceinture deux dagues.
Une fois prête, Lindorië alla dans la cour où elle vit Gandalf déjà prêt. D'un signe de tête de la part du magicien, elle comprit qu'ils partaient. Jusqu'à la sortie de la ville, l'elfe ne cessa de se retourner, elle savait que son père la regardait et qu'il était soucieux, à cette pensée sa fille lui fit signe de la main avant de s'enfoncer dans la forêt.

La destinée de la fille de l'Etoile BleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant