Chapitre 8 : Routine et sentiments

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Hard Rock Café, 21h00.

Une semaine s'était écoulée depuis le café pris avec Conrad. Il avait réussit à obtenir mon numéro grâce à Lia, et ne cessait de m'envoyer des messages depuis. Je pouvais le dire, j'étais aux anges, il avait cette facilité déconcertante à me faire rire et sourire, c'était léger, frais et sans prise de tête. Nous étions samedi et je devais retrouver mon charmant docteur au restaurant. Il avait tenu à m'inviter et m'avait fait promettre de ne pas lui passer devant, cette fois-ci.

C'est ainsi que je me retrouvais à attendre devant le Hard Rock café, qu'il m'avait indiqué par SMS. Je m'y étais rendu juste après avoir fermé la pâtisserie. Il était tard, mais peu importait car Conrad avait lui aussi beaucoup à faire. J'étais perdue dans mes pensées lorsqu'il arriva par derrière, d'humeur joyeuse. Il me tourna vers lui en posant ses bras autour de ma taille, avant de déposer un baiser sur ma joue.

- Comment va la plus belle femme du monde ? Me demanda-t-il en m'invitant à entrer dans le restaurant.

- Tu exagères ! M'exclamais-je amusée. Ça va, je suis toujours en vie, c'est ce qui compte non ? Et toi ta journée ?

- Pas de mort donc une bonne journée, tu as raison allons fêter ça !

Une serveuse nous installa à table et Conrad lui demanda la liste des cocktails ainsi que le menu. La soirée se déroula comme dans un rêve. Il y avait des regards appuyés, quand nous ne partions pas en fou rire à cause de nos bêtises.

Je continuais d'apprendre à connaître Conrad et même si cela faisait une semaine que nous échangions par SMS, plus je le découvrais, plus j'appréciais l'homme que j'avais en face de moi. À la fin du repas, mon docteur s'empressa de régler la note, par peur de me voir prendre les devant une fois de plus. Je le remerciais, sa main vint se poser sur la mienne et un sourire se dessina sur mon visage. Je n'avais pas vu l'heure passer et peu m'importait car j'étais bien avec lui.

- Ça te dit une balade nocturne ? Me demanda t-il d'un coup.

- Oui, où veux-tu aller ? Demandais-je avec enthousiasme avant que son bipeur ne se mette à sonner.

- Oh non ! Souffla t-il j'ai sur moi le dossier d'un patient, ils leurs faut impérativement avant l'opération qui à lieu dans trois heures. Écoute, j'ai le temps de te ramener chez toi, on rentre à pied ? Me demanda t-il légèrement déçu par cette interruption.

- Ne t'en fais pas je comprends, tu es sûr que sa ira ? Demandais-je inquiète.

- Oui, allez viens ! Dit-il en prenant ma main.

Il était minuit, la lune était pleine et j'avais passé une magnifique soirée. Nous marchions tranquillement en direction de chez moi, à cette heure les transports étaient restreint et nous avions préféré profiter de la clarté, de cette magnifique nuit d'hiver. Je le voyais observer l'horizon, une question lui brûlait les lèvres, il ne tarda pas à se lancer.

- Le gars qui était avec toi, le soir où tu es venus à l'hôpital c'était...

- Un ami. Le coupais-je avant qu'il n'aille plus loin.

- D'accord, à la façon dont il te regardait j'ai cru que...

- On va vraiment parler de lui, là maintenant ? Demandais-je en me tournant vers lui.

- Non tu as raison, désolé je suis idiot ! Finit-il par dire.

- Idiot ? Je ne dirais pas ça, plutôt jaloux, ça oui. Pour tout te dire, je l'ai rencontré le soir où Lia a été empoisonnée, il m'est venu en aide et depuis je n'ai plus eu de nouvelles. Expliquais-je pour le rassurer.

Je me surpris à me remémorer cette fameuse soirée, son regard, son attitude, sa façon de me rassurer. Mon coeur s'emballa sans que je ne comprenne pourquoi. Repenser à lui, me mettais dans un état que je ne maîtrisais absolument pas. Quand il m'avait donné sa carte, je lui avait finalement envoyé un SMS, pour le remercier une nouvelle fois et pour qu'il est mon numéro. Mais je n'avais eu aucune réponse. Alors je m'étais faites une raison et même s'il m'intriguait toujours autant, j'avais réussi à me persuader que je ne pouvais pas m'enticher d'une personne que je connaissais à peine.

- Oui, j'avoue j'étais jaloux ! Me voilà rassuré maintenant. Ça va ? Tu as l'air ailleurs.

J'admirais sa franchise, il allait toujours droit au but et c'était appréciable.

- Tout va bien ! Je pensais à Lia. Mentis-je pour ne pas éveiller ses soupçons.

- Elle se rétablit bien, tu n'as plus à t'inquiéter. Affirma t-il.

- Merci, pour tout ce que vous faites. Me sentis-je obligé de dire.

- Bon et sinon à part la pâtisserie, tu as d'autres passions ? Me demanda t-il sentant qu'il fallait changer de sujet.

- Oui, la pâtisserie n'a pas toujours eu la première place dans ma vie. J'adore faire des randonnées et j'aime par dessus tout, le Karaté et la philosophie de vie qu'il enseigne. Sinon j'aime le cinéma et il m'arrive parfois de prendre ma plume pour écrire. Et toi alors à part la médecine ?

- Hé bien ! Fascinante, encore une fois. Le karaté ? Sérieux ? S'étonna t-il.

- Je pratique depuis que j'ai 5 ans, je continue d'y aller trois fois par semaine. Encore une fois tu ne réponds pas à ma question ! Dis-je en rigolant.

- Je suis impressionné, tu as gagné ! Ma passion c'est la moto, en dehors de la médecine, je m'occupe de mon bébé pour me vider l'esprit. Ce soir c'est la première fois depuis longtemps que je la laisse au garage, pour privilégier la marche à pied. Répondit-il en souriant.

- La moto, tiens tiens pourquoi ça ne m'étonne pas. Et est-ce que ça valait le coup ?

- Franchement ? Oui, sans aucun doute.

Le temps était encore passé très vite, si vite que je venais seulement de me rendre compte qu'on était dans mon quartier et qu'on approchait de chez moi. Je m'arrêtait devant une porte rouge, Conrad m'observait toujours avec ce sourire en coin. J'avais le sentiment qu'il cherchait des réponses dans mes iris. Troublée, je finis par reprendre la parole.

- C'est ici, on est arrivé ! M'exclamais-je doucement pour ne pas briser la magie du moment.

- C'est passé bien trop vite ! Finit-il par dire.

Nous nous regardions, les yeux brillants d'une nouvelle émotion. Mon cœur venait de s'affoler, qu'allait t-on faire maintenant, à cet instant précis ? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir que déjà, Conrad avait pris délicatement mon menton du bout de ses doigts, avant de m'approcher doucement vers lui. Bordel, il fallait impérativement que je me calme, c'était n'importe quoi là, dans ma tête. Mais en l'espace d'une seconde, plus rien n'avait d'importance. Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes et je lui découvris un côté doux et tendre, que je ne lui connaissais pas encore.

J'avais fermé les yeux, le moment était magique. Pourtant il me manquait quelque chose, cette musique, les papillons dont me parlait ma mère, quand elle avait compris que mon père était l'homme de sa vie. Toutes ses choses qui font que vous savez. Peut-être qu'elles n'arrivaient pas immédiatement, qu'il fallait du temps. J'avais envie d'y croire car Conrad me plaisait vraiment.

Je m'écartais doucement de lui en souriant. Il ne détachait pas ses yeux des miens. La soirée avait été parfaite.

- Est-ce que ça veut dire que... Commençais-je en brisant le silence qui s'était installé.

- J'espère bien ! Je t'envois un SMS quand je rentre et je t'appellerais demain. Allez monte ! Dit-il après m'avoir déposer un autre baiser sur mes lèvres.

J'allais monter les marches, lorsque je décidais de me retourner une dernière fois.

- Merci pour cette merveilleuse soirée. Finissais-je par dire avant de rentrer chez moi.

J'entrais dans mon appartement situé au premier étage, le cœur léger et le sourire au lèvres. Le bonheur avait frappé à ma porte et je ne comptais pas le laisser s'échapper aussi facilement...

Kingsman : Mission à haut risque ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant