heartbroken

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À chaque battement de cœur, à chaque seconde qui passe je te sens t'éloigner de moi. Chaque respiration, chaque mouvement me cloue un peu plus dur place, de douleur.
L'organe qui battait dans ma poitrine s'est arrêté, il semble être en millions de petits morceaux. Il est brisé. Il est cassé mais tu n'es plus là pour le réparer. À vrai dire tu es toi-même le responsable de ces lambeaux qui peu à peu tombent et disparaissent dans les fin-fonds de mon martyr.
Je n'ai plus de cœur. Tu me l'as arraché en laissant la marque encore à vif de tes griffes sur mon corps  avant de t'enfuir avec, tel un voleur sans aucun scrupule.
En me privant de toi tu me prives de vie. Tu es la drogues dont j'ai besoin, dont je ne peux me passer ne serait-ce qu'une journée. Tu es ma raison de vivre, mon oxygène. Tu m'appartiens.
Plus les heures m'échappent plus je me rends compte de ton absence. Tu m'as laissée pour morte, emportant tout avec toi. Je t'ai tout donné et, malgré le fait que tu ne m'ai jamais rien rendu, je n'arrive pas à regretter. Car avec toi j'ai été heureuse, je me suis sentie vivante. Avec toi j'ai apprécié chaque moment de cette « putain de vie » comme tu le disais si bien. Avec toi j'ai appris à faire confiance, à me faire confiance. Avec toi j'ai aimé. Et j'aime toujours, la vie à laquelle tu m'as redonné goût, mon corps qui ne me fait plus honte dès que j'en croise le reflet dans un miroir, mes pensées qui aujourd'hui arrivent enfin à sortir de cette bouche autrefois si silencieuse.
On pourrait presque croire que je vais bien, que je vais mieux. Je pourrais presque le croire.
Mais je t'aime toujours.
Et j'ai l'impression que c'est pire qu'avant. De ressentir ce trou béant dans ma poitrine que personne d'autre ne peut combler. De ne plus sentir ta chaleur près de moi. De ne plus entendre ton rire si magique qui me transportait au-delà des nuages. De ne plus t'écouter me dire à quel point tu m'aimes. De ne plus te voir tout simplement. Et ça me tue. T'aimer me tue.
Nous deux ça ne peut pas être fini, pas après tout ce que nous avons traversé, je refuse d'y croire.
Car oui au centre de de cette souffrance infinie, de cet ouragan de douleur, de ce déchirement sans nom que je ressens à chaque instant, il y a l'espoir. L'espoir qu'un jour tout redevienne comme avant.
Cette lueur infime qui tremblote au creux de ce chaos sentimental. Elle a bien failli s'éteindre plus d'une fois, ballottée en tout sens, mais elle a résisté, profondément ancrée dans ma poitrine.
Cette minuscule, mais bien présente, partie de moi refuse cette fatalité, tu ne peux pas m'avoir abandonnée.
Un jour tu reviendras, j'en suis persuadée.
Je t'attendrai mon amour, quelques soient les peines à endurer.
Je t'attendrai car sans toi je ne suis rien, et ensemble nous sommes tout.

💔

09/05/2020

Méandres de pensées entortilléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant