Poème lyrique écrit dans le cadre d'un travail pour le centenaire de l'armistice de la Première guerre mondiale (EPI Français/Histoire)
Paris, 5 mai 1917
Mon aimé, mon amour,
Depuis le tout premier jour.
Dans les rues je déambule
Tel un funambule
Au bord du précipice,
Qui traque l'instant propice
Pour me happer,
Et je ne peux protester.La douleur je la vois
Dans leur yeux, sur leur corps,
Dans leur cœur.
Mais ils lèvent la tête et font honneur.
Alors je m'efforce,
De toutes mes forces,
De ne rien laisser paraître,
De peur de faire disparaître
L'espoir
Ancré dans leur regard.Car Jean comprend,
Il est conscient
De l'horreur qui nous entoure
Et qui nous prend tour à tour,
Tous ceux qui ont notre amour.
Quand à Marie,
Elle rit et sourit
Rayonnante en toutes circonstances
Bercée par la douce joie de l'enfance.
Son innocence m'attendris,
Et je souris dans les rues de Paris.La maison est briquée,
Le linge repassé.
Mais sous ces gestes futiles,
De cette illusion subtile,
Notre âme est noire,
De douleur et de peur.
Je t'en prie,
Je t'implore,
Reviens-moi !
Reviens-nous !
Tu nous manques plus que tout.
Je t'aime et je ne te l'écrirais jamais assez,
Ta douce Henriette qui t'attend,
Chérissant tes enfants,
Jusqu'au retour de son prince vaillant.
![](https://img.wattpad.com/cover/169513316-288-k107431.jpg)
VOUS LISEZ
Méandres de pensées entortillées
PoésieDes mots avant tout, Des pensées ensuite, Le tout en un petit emberlificotage bien ficelé ! commencé le 5/12/18