Chapitre 10 : Tacca Chantrieri

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Après avoir finis de manger mon petit déjeuner avec Eli et la brunette prénommé Matilde, je décidai de retourner dans ma chambre pour prendre quelques affaires qui me serait utile pour mon retour chez moi. Un gros sac de sport m'attendait par terre, il était noir et possédai le même logo que les teeshirts, mais maintenant que je savais que cette bâtisse était une école ce logos étaient plutôt un blason. Je le pris et entra dans la chambre et prenant la précaution de la fermée à clef derrière moi. Le lit était resté défait et l'armoire ouverte et je me demandais où est ce qu'ils avaient bien pu mettre mon arme et mon couteau. Je retournai toute la chambre, impossible de mettre la main dessus. Je regardai une énième fois dans ma table de chevet quand je trouvai enfin mon téléphone sous un énorme bouquin, c'était déjà de gagné. Je l'allumai pour voir s'il restait encore de la batterie et fut étonnée de le retrouver presque entièrement chargé et quand je jetai un coup d'œil à l'heure je me maudis de l'intérieur. Je glissais mon portable dans ma poche et ferma la porte de ma chambre à clé derrière moi. Je dévalai les escaliers et une fois devant la porte principale je repris mon souffle et sorti dehors le pas tranquille.

-Tu es en retard !

Il était là, adossé à une colonne du perron, ses cheveux noirs de jais flottant dans la brise en train de regarder, les sourcils froncés, des gens discutant sur le parking. Je jetais un œil à mon portable, il abusait vraiment.

- On n'est vraiment pas à deux minutes près.

-On y va.

-Ma voiture n'est pas par là, dis-je quand je le vis se diriger du mauvais côté.

-On prend la mienne.

Cette nouvelle ne m'enchanta pas vraiment mais je le suivis jusqu'à une Audi noir qui devait être plus chère que mon appartement. Une fois à l'intérieur, je n'eu même pas besoin je le guidé ou de lui dire l'adresse il prit directement la bonne route. Une main sur le volant les sourcils toujours froncés, il ne leva pas le regard vers moi de tout le trajet. Une fois devant arrivé devant mon immeuble il n'était pas question pour moi qu'il vienne dans mon cocon.

-Attend ici je n'en ai pas pour plus de quinze minutes.

-Non je viens, c'est l'arrangement, dit-il en claquant sa portière.

-Tu reste devant la porte alors

-Si tu y tiens tant que ça

J'ouvris la porte d'entrée avec mon badge et à mon grand désespoir l'ascenseur c'était mis à remarcher. On entra et se mit l'un en face de l'autre, autrement dit le plus loin possible avec les dimensions de cette boîte de conserve. Je tournai la tête vers le fond et regarda son reflet dans le miroir et il regardait droit devant lui, il me regardait moi ! Je tournai la tête pour affronter son regard mais il le détourna avant. Les portes s'ouvrirent et je sortis la première en cherchant mes clefs dans ma poche. Une fois la porte déverrouillé j'entrai seule et poussa la porte derrière moi et traversa le salon jusqu'à la porte de ma chambre où je pris rapidement mon silencieux favoris et mon poignard habituel. Je me déshabillai pour glisser mon les bandes pour retenir mon arme et mon poignard dans leurs étuis et remis ma veste par-dessus. J'en glissais un autre, plus petit, à ma cheville sous mon pantalon et rouvris la porte de ma chambre. Il était là, au milieu du salon son teeshirt blanc et son pantalon noir laissaient deviner la puissance qu'ils dissimulaient. Mais la colère monta de nouveau en moi, qu'est ce qu'il foutait DANS mon appartement ?

-Es-tu un connard finit ou juste complètement débile ?

-Tu es particulièrement vulgaire.

-Je t'avais dis de rester devant la porte, qu'est ce que tu n'as pas compris ?

-La porte était resté entre-ouverte et je n'ai pas pu m'empêcher d'admirer ça....dit-il en montrant mon appartement de la main.

En réalité il montrait surtout la totalité de mon appartement envahit par les plantes. Entre celles qui étaient à terre dans des pots et d'autres suspendu depuis le plafond, celles qui descendaient le long des murs, cet appartement avait plus des airs de jardin ou d'Eden pour ma part.

-C'est ironique, dit-il en souriant pour la première fois.

-Quoi donc ?

-Tu cultive la vie alors que tu sème la mort.

Son regard fut tout d'un coup attiré par une fleur en particulier et je savais lesquelles, c'étaient celles que j'avais moi-même crées, mes lys noir.

-Intéressant, fit-il intrigué.

-On y va ?

Je n'avais aucune envie qu'il s'intéresse davantage à mes créations. Mais son allusion au fait que je sème la mort était un petit peu trop sérieuse pour lui mentir sur mon habituel travail extra scolaire s'il venait à être curieux.

-Qu'est ce que tu compte en faire ? Tu sais que tu ne va pas revenir avant un bout de temps ?

-Tu t'inquiète pour des plantes ? Toi ?

-Elles ont l'avantage de ne pas parler.

-Quelle délicatesse !

-Je peux t'en prendre une ?

-Sérieusement ?

-Oui, vraiment. Je peux te prendre le tacca chantrieri ? Ce serait dommage qu'une plante aussi rare et précieuse se fane par manque d'eau.

Je l'avais récupérée lors d'un voyage en Thaïlande, voyage bien sur à raisons professionnel dans le cadre de mon travail.

-Bien sur mais je la préfère sous le nom de la fleur chauve-souris, personnellement elle m'a toujours fait un peu flipper.

-Bon maintenant on peut y aller ?

-Oubli pas tes lys noir

Je pris les deux pots de ces fleurs et claqua la porte de mon appartement avec mon pied derrière nous. Une fois dans l'ascenseur l'un en face de l'autre on aurait pu croire que ce n'était pas nous, que c'était deux amis portant des fleurs chez eux ou chez d'autres amis. Cette vie là m'aurais bien plus, mais il aurait fallut ignorer les trois armes que je portais sur moi, mon passé et celui de Vladimir qui semblait presque plus sombre que le mien.

LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant