The End Of Us

Chapitre 9

Chanson : Girls Like Girls - Hayley Kiyoko

#PDV Lauren

"NON ! Pas encore.... NAN !" Je me réveille en sursaut alors que les cris de Lena emplissent de nouveau la maison et un soupir quitte mes lèvres. Encore une fois. Une bonne semaine était passée depuis la soirée au dîner avec Ally et Matthew, et à part la nuit de jeudi à vendredi, elle m'avait réveillée toutes les nuits. De temps en temps, le cauchemar s'arrêtait de lui même, mais c'était assez rare, j'avais même prit une petite routine. Je me levais pour me diriger vers la cuisine et lui faire couler un verre d'eau froide, je prenais une serviette humide avant de partir dans le salon pour la rejoindre. J'essayais de la réveiller le plus doucement possible, me positionnant de façon à ce qu'elle ne puisse pas me pousser ou me blesser sans le vouloir. Puis restait avec elle jusqu'à ce qu'elle se rendorme, mais ce soir c'était différent.

"Lena... hey..." Je m'approche doucement du canapé et m'installe sur l'accoudoir, du côté où sa tête se trouve. Je pose une main sur son épaule, exerçant une faible pression pour ne pas lui faire mal. Elle gémit à nouveau en tournant la tête, les yeux fermés et les sourcils froncés. "Tout va bien Lena" Je passe la serviette sur son front et elle s'arrête de gesticuler, les traits de son visage se détendant. Un soupir quitte ses lèvres et elle s'étire, sa joue reposant contre le côté de ma cuisse et j'hausse les sourcils surprise. Je frissonne légèrement me retrouvant un peu bloquée par la soudaine réaction de la militaire. Je glisse le plus doucement possible pour être plus à l'aise et m'asseoir sur le bord du sofa, l'accoudoir commençant à me faire mal au fessier. Sa tête se repositionne d'elle même, maintenant totalement sur ma cuisse.

"Super..." Je murmure en la regardant, si je me levais je la réveillerait alors qu'elle dormait maintenant paisiblement, son cauchemar terminait. Il avait été assez court pour une fois, est-ce que... elle était plus calme avec moi ? J'hésite quelques secondes avant de poser ma main dans ses cheveux, glissant mes doigts dans les mèches blondes, profitant de son sommeil pour avoir un moment de tendresse. Ally avait raison, je commençais à craquer pour la soldate sans aucunes raisons, je ne pensais pas que c'était dû à ma solitude mais juste...elle.

Elle était silencieuse, timide, souvent gênée d'être là où elle était. Mais pourtant quand on discutait je voyais une jeune femme intelligente et posée, en plus d'être magnifique, courageuse, déterminée. Je soupir en secouant la tête et me contente d'attendre, jouant avec les mèches et sans vraiment m'en rendre compte, je m'endors à mon tour.

Plusieurs heures s'écoulent et le jour pointe le bout de son nez à travers les stores de mon appartement, la lumière envahissant la pièce. J'immerge doucement de mon sommeil et grimace à la douleur dans mon dos, mon canapé était monstrueux, comment Lena arrivait-elle à dormir ? Lena... J'ouvre aussitôt les yeux mais je suis seule dans le sofa, une odeur de café flotte dans les airs et j'entends un léger bruit provenant de la cuisine.

"Bonjour" Lena sourit timidement en me tendant une tasse encore fumante. Elle devait sortir de la douche au vu de ses cheveux humides et semblait réveillée depuis un moment.

"Bonjour, merci beaucoup, tu es reveillée depuis longtemps ?" Je fronce les sourcils en serrant la tasse entre mes paumes pour me réchauffer.

"Une heure à peu près, tu... tu as dormis ici ?" La blonde se mord la lèvres en baissant les yeux.

"Tu as fais un cauchemar, d'habitude tu te réveilles mais quand je suis arrivée, tu t'es calmée donc..." Elle me remercie avec petit hochement de tête et tourne la tête vers la fenêtre, la rue était particulièrement calme. C'était étrange, les fêtes de fin d'années approchaient, les gens devaient préparer Thanksgiving et puis Noël. Une période qui était réjouissante pour tout le monde sauf moi, l'idée de devoir retourner voir ma famille m'énervait au plus haut point, je me demandais bien où était passé les gens ? Lena s'approche un peu de la fenêtre et décale le rideau pour mieux regarder, elle semble hésiter à parler, ou à demander quelque chose. Je préfère ne pas lui poser la question,  devait s'habituer à faire le premier pas vers moi, ce café en était déjà un exemple.