Lara

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Coucou les amis comment allez vous en se premier jour de liberté ? Moi ça va, je vous mets donc la suite de L'héritière pour vous remercier de tous vos retour sur Like... Bonne soirée

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Six mois, cela faisait maintenant six mois que Lena avait quitté ma chambre du DEO, six mois que je n'avais de nouvelles d'elle que via les médias. Pas un seul coup de fil, et pas de réponses à mes nombreux appels, sms ou emails.

Les seules fois où je pouvais apercevoir son doux visage était lors de nos conférences en Visio-appel mais nous n'étions pas seules, toute la rédaction de Cat Co était présente. Et contrairement à avant, lorsque nos regards se trouvaient naturellement et que l'espace de quelques secondes nous avions l'impression d'être seules au monde, elle ne me jetait pas un regard, se montrait froide et professionnelle, efficace et sans faille, allant droit au but pour pouvoir couper court le plus vite possible.

Alors si au départ, je lui en envoyai plusieurs fois par jour, aujourd'hui, j'avais arrêté mes messages. A quoi bon m'acharner alors que son silence me prouvait que ma meilleure amie ne voulait plus de moi dans sa vie, me brisant chaque jour un peu plus. Ma sœur m'avait dit de lui laisser du temps, qu'elle finirait par me pardonner et revenir vers moi car je cite « on ne peut pas en vouloir bien longtemps à Kara Danvers !», cela m'avait fait sourire mais pas rassurée pour autant.

Et à présent, je savais que mon mauvais pressentiment était fondé. Lena ne me reviendrait pas, ne me pardonnerait pas. Mon mensonge lui avait fait trop mal pour qu'elle puisse l'occulter et passer outre, pour qu'elle puisse oublier que j'avais agi avec elle comme toutes les personnes qu'elle avait aimées. En la trahissant alors que je m'étais juré de faire mieux. J'avais échoué et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.

Et puis maintenant, elle avait quelqu'un d'autre à aimer, à chérir. J'avais été surprise de savoir qu'elle avait adopté une jeune orpheline de 9 ans lors de son séjour à Paris. Je l'avais bien vu avec une petite fille lors de notre rencontre fortuite il y a de cela deux mois, mais je n'aurais jamais pensé qu'elle voulait devenir la mère de cette fillette. Je ne la savais pas maternelle, même si avec Ruby elle s'était toujours montrée adorable et prévenante à la manière d'une tante permissive et affectueuse.

A aucun moment, elle n'avait laissé percevoir en elle ce besoin de maternité. Jamais encore elle n'avait même ne serait-ce qu'effleuré le sujet de devenir mère un jour. Pas avec moi, et je doutais qu'elle en ait parlé à quiconque d'autre. Non, jamais, je ne l'avais entendu évoquer ce désir, surtout avec l'expérience maternelle qu'elle avait eue. Entre la perte de sa véritable mère à l'âge de 4 ans, le sentiment de culpabilité qui en avait découlé, et sa relation chaotique avec sa matriarche adoptive, j'aurai pensé que jamais elle n'aurait voulu avoir d'enfant.

Je survolais National City, veillant sur la ville comme je l'avais toujours fait lorsqu'un cri m'interpella, se détachant des autres complaintes, bruits ou voix que je pouvais entendre. Mon sang se figea dans mes veines, et je m'immobilisai instantanément, restant en vol stationnaire, concentrant tout mes sens sur ce que j'entendais. Cette voix je l'aurais reconnue entre milles. Je me propulsai à ma pleine vitesse, franchissant le mur du son, mon cœur tambourinant dans mes tempes.

Lena...

Suivant le son de son cri, je franchissais en ralentissant à peine la porte fenêtre ouverte du manoir des Luthors. J'ouvris de grands yeux en avisant le salon dévasté, comme si un ouragan localisé avait sévi. Je scrutai la pièce, le cœur battant à tout rompre, à la recherche de mon amie que je vis à genoux dans l'angle de la pièce. Elle était de dos et murmurait d'un ton tendre :

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant