Chapitre 10 : Mon ami

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Je me réveillais mollement, revenant peu à peu à la réalité. La dure réalité. Que je devais affronter.
Je serrais les dents et me levais de mon lit encore mouillé par mes larmes de la veille.
Je regardais à la fenêtre, ne sachant pas que faire d'autre.
Bientôt, il n'y aura qu'un monde inconnu à ma fenêtre. Celui dans lequel j'étais sensé naître.

Mais alors pourquoi ? Pourquoi suis-je un elfe ? Pourquoi Sophie est une elfe ? Nous sommes sensés être humains ! Alors pourquoi ?

Je sortis de la pièce, tombant nez à nez avec deux policiers inquiets. Je serrais les dents et répondais a leurs questions de la manière la plus naturelle possible. Ils n'insistèrent pas, pensant que je m'inquiétai pour ma mère.

Je descendis et, d'un geste monotone, me servis mon petit déjeuner. J'avais l'impression de manger du carton. Je sortis de table et, m'asseyant sur mon lit, me pris la tête à deux mains.

Je devais des excuses à Tom. Même si cela ne comptait plus, je voulais avoir comme dernière image, son visage heureux, pas blessé comme je l'ai vu. J'étais un monstre ! Comment j'avais pu lui dire tout ça ? Je fais sais le mal autour de moi. Ma mère... a l'hôpital ! Tom... détruit par mes paroles !

Je ne pouvais pas garder ça ! Je ne pouvais pas tout abandonner en faisant souffrir les gens autour de moi. Mais revenir les voir reviendrais à quoi ? Les hanter une dernière fois ?
Je ne voulais pas les faire souffrir. Il s'agissait de tout se qui compte pour moi. Sans eux je n'étais rien.

Je sortis de la chambre. Autant voir un maximum de choses avant.
Bien décidé à profiter de mes derniers moments ici, dans ce que les elfes appelaient les « cités interdites », je sortis de la chambre et m'arrêtais devant l'entrée, retenu par un policier.

« Alexandre, ta mère m'a demandé de te dire qu'elle ne veux pas que tu sortes. Elle se fait du soucis pour toi.
-Je m'appelle Alex. Pas Alexandre, répondis-je sur le ton de la défense. Comment avez-vous pu parler à ma mère sans m'en avertir ? Vous ne l'a connaissez pas.
-Du calme gamin. Moi je respecte les ordres, c'est tout ! Tu étais mal hier et comme tous les jours j'ai du rendre le résumé de la journée. Ils m'ont juste transmis les ordres directs de ta mère ! Tu dois rester ici. »

Il ne savait rien. Il ne savait pas tout ce que j'avais découvert. Que j'étais la cause de tout ça. Ma mère non plus.
Je ne pouvais pas lui en vouloir mais j'avais besoin de sortir une dernière fois. Alors j'ai désobéis.

Je suis retourné dans ma chambre et suis sorti tant bien que mal par la fenêtre. Les murs étaient glissants et les prises minimes. Mais je n'avais pas peur du vide et avais fait plusieurs années d'escalade. Je savais que je faisais un geste idiot, qui allait sans doutes me causer de nombreuses blessures mais j'étais un danger pour tous de toute manière. Ma vie n'était pas importante.

Je mis le pied sur une pierre qui dépassais et commençai tant bien que mal ma descente. Je sentis les regards des passants s'arrêter sur moi mais je n'y prêtai pas garde. Si c'était là le seul moyen de sortir, je m'y plierais.
J'espérais juste que personne ne préviendrai l'un des agents présents dans la maison.
Ma main se posa sur un prise, si petite qu'elle paraissait invisible. Je m'y tint à bout de bras, me félicitant pour le trajet déjà parcouru. Il ne restait plus que quelques mètres... seulement quelques mètres, ayant pourtant l'air d'une incroyable distance de la où je me trouvais.
La sueur dégoulina sur mon frond, trempant mon teeshirt. Je pris une grande inspiration et continuais à placer les bras, puis les jambes, et ainsi de suite. Le sol tanguait sous mes pieds. J'allai perdre connaissance à tout moment. Il ne me restait que quelques mètres : seulement quelques mètres à tenir. Mais je ne pouvais me tenir à la paroi plus longtemps. Avec difficulté, je me laissai tomber dans le vide, les yeux fermés, me préparant à l'impact. Un choc me secoua fortement. Mais je n'atteins pas le sol. Surpris, j'ouvris les yeux. Au même moment, mes pieds touchèrent le sol. Délicatement, comme si je venais de descendre une marche d'escalier. Autour de moi, il n'y avait rien qui expliquait cet étrange phénomène. Les quelques passants du quartier ne m'adressaient pas même un regard, alors que je venais quand même de descendre d'un immeuble et que le choc que j'avais ressenti aurais dû les alarmer.
Mais tout cela jouait en mon avantage. Personne ne m'empêcherai de faire la tache qui était la mienne. Je devais voir à tout prix Tom.

Je me mis en route, traversant rues et chemins, à la recherche du lieu où vivait mon ami.
J'y étais venu plus d'une fois pour des soirées entre amis, où je ne faisais que rêvasser, pendant que Tom et ses parents se démenaient pour que je m'amuse. Je revoyais les étendues d'herbe verte bien entretenue, étrangement grandes pour quelqu'un qui vivait en ville. Sa maison était plutôt petite comparée à la taille de son jardin mais il avait toujours préféré celui-ci à sa maison. Il avait une chambre mais préférait camper à la belle étoile lorsque le temps le permettait. Je l'avais souvent admiré pour cela. Il avait une grande passion pour les étoiles et je voyais ses yeux pétiller de joie lorsqu'il en parlait.

Sa maison était située au bord de la ville. C'était plutôt loin de chez moi à pied mais je courais vite donc je ne mis que dix minutes à y aller. J'espérais de tout cœur qu'il était chez lui.
Je vis son immense jardin, loin devant, et j'accélérai le rythme. J'arrivai enfin devant le grand portail blanc, qui menait à la demeure. Je sonnais à la porte. J'entendis des pas et relevai la tête. Tom était la, ses yeux rouges écarquillés, un livre à la main. Il s'avança vers moi lentement, comme pour vérifier que c'était bien moi. Il détourna la tête et demanda :

« Que fais-tu ici ? Je croyais que tu ne supportais plus ma présence. Si tu es venu ici pour t'excuser, ça ne sert à rien. Je suis passé à autre chose. »

J'eus l'impression de recevoir un violent coup à l'estomac. Je lui avais vraiment fait beaucoup de peine. Je voulu lui dire que ce que je lui avais dit était faut, que je cherchais uniquement à le protéger mais je n'arrivais pas à prononcer un seul mot. Les larmes coulaient de mes yeux. J'étais impardonnable et je le savais. Je n'avais plus rien à faire ici.

« Désolé de t'avoir dérangé, murmurai-je, détruit. »

Je me détournais et voulu partir mais là main de mon ami me retint. Je me retournai et découvris qu'il était aussi surpris que moi par son geste. Néanmoins, il ne me lâcha pas.

« Alex... murmura t'il. Tu es le pire ami qu'il est possible d'avoir... mais je ne peux pas te laisser partir. Je n'arrive pas à t'en vouloir. »

Ses yeux étaient pigmentés de larmes. Je vis qu'il était sincère. Il me laissa rentrer chez lui.

Sa mère, inquiète de nous voir tous les deux dans cet état, nous prépara du thé, tandis que je le suivais sur la terrasse, sans un mot. J'avais peur de tout gâcher si j'ouvrais la bouche.
Tom me fit face, l'air grave :

« J'ai bien compris que tu ne pensais pas ce que tu as dis. Tu es bizarre depuis quelques temps. Mais fini les secrets. Je crois qu'il est grand temps que l'on soit honnête l'un envers l'autre. Explique-moi tout. »




(NDA : Ui Ui, je sais, j'ai pas posté sur ce livre depuis très longtemps ! 😅
Désolé pour cette longue attente🤗

Ce chapitre n'est pas bien long mais j'étais obligé de faire se réconcilier nos deux amis. 👯‍♂️

Alors ? Comment l'avez vous trouvé ?

Pensez vous qu'Alex va raconter son histoire à son meilleur ami ou en inventer une de toute pièce ?🌈

Votre avis compte vraiment. Je vous retrouve dans bientôt pour la suite ! Byeeee ⭐️)

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 21, 2020 ⏰

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Les destins entremêlés ( fan fiction de gardiens des cités perdues) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant