Plus qu'un à trouver

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« Il ne lui restait plus qu'un homme-dragon à trouver. »

C'était ce qui occupait les pensées de Mathéo pendant que les garçons mangeaient. Luc qui d'ordinaire semblait réservé s'était, semble-t-il, prit d'affection pour Yuuri. Ils étaient en train de parler des machines qui combinaient le feu et une grande part d'invention. Les autres mangeaient tranquillement, soit en les écoutant, soit en parlant avec les autres. Léo qui s'était assis à côté de Mathéo parlait avec Max. D'après ce que Mathéo avait compris Léo essayait de convaincre Max de se laisser transformer en éléphant pour qu'il puisse arroser tout le monde avec sa trompe en se servant de son pouvoir sur l'eau. Mathéo s'imagina le représentant de l'eau avec une trompe à la place du nez. L'image le fit rire, mais une sensation étrange le fit se raidir. Il se leva et se dirigea vers la direction que lui indiquait cette sensation.

- Mathéo ? Où vas-tu ? lui demanda Jérôme.

Mais celui-ci n'eut pas le temps de répondre. Il était en train de perdre le contrôle sur ces pouvoirs. La lumière blanche caractéristique de son pouvoir était en train de faire luire ses mains sans que Mathéo n'ai eu besoin d'y faire appel. Il ne contrôlait plus son propre corps. Ses pieds l'emmenèrent près d'une machine au fond de la pièce. Ses mains s'avancèrent vers l'objet et se placèrent à quelques millimètres. Sa magie se concentra sur l'objet qui sembla aspirer ses forces. Puis tout cessa d'un coup, son pouvoir et le contrôle qui était sur son corps. Il n'en pouvait plus, il était complètement vidé de son énergie. Il s'effondra.

Le rêve était rempli d'un calme le plus profond. Tout était sombre et noir. Seule une chose brillait, une fontaine, la fontaine cachée de Fontainebleau.

Mathéo aurait pu la reconnaitre parmi des centaines d'autres.

Puis le décor changea, la noirceur du rêve laissa place à une maison, et la fontaine à un jeune homme. Il était en train de regarder une table, qui changea d'apparence sans que le garçon n'ai fait aucun geste. Elle se modifia encore quelques fois, puis le garçon apparemment satisfait du résultat fit apparaître une dizaine de chaises assorties à la table. Ce garçon créait tout ce qu'il voulait.

Au moins, maintenant, il savait où chercher.

Le décor et le jeune garçon s'effaça, une douleur venait de prendre leur place dans l'esprit de Mathéo. C'était au tour de son bras gauche de prendre l'apparence de la pierre.

Il se réveilla en hurlant. C'était la première fois qu'il était conscient lors d'une de ces transformations. Il avait l'impression qu'on lui marquait au fer rouge tout le bras, puis qu'on lui plongeait dans un seau remplis de glaçon. Le problème, c'est qu'en étant conscient, il activa ses pouvoirs instinctivement. Il les dirigea sans le vouloir vers les autres garçons qui s'étaient regroupé et approché. Ceux-ci ont juste eu le temps de se baisser afin d'éviter le rayon mortel qui partit de la main de Mathéo.

Alors que la douleur se calmait, il put reprendre petit à petit le contrôle de son pouvoir pour enfin réussir à l'arrêter. Les hommes-dragons, voyant que Mathéo s'était calmé, s'approchèrent prudemment de lui. Ils avaient peur, redoutant que Mathéo reperde le contrôle. Mais celui-ci peinait à rester éveillé. Il s'en voulait, il avait failli les blesser, ils étaient à la fois ses amis et l'espoir de la Terre.

Léo fut le plus rapide à le rejoindre, il s'agenouilla à côté de lui. C'est alors qu'il remarqua que Mathéo pleurait. Les autres voyant que Léo n'avait rien eut se précipitèrent à côté de lui.

- Mathéo, est-ce que tu vas bien ? lui demanda Jérôme.

Mais il ne pouvait pas répondre, il n'arrivait plus à aligner deux pensées cohérentes à cause de sa fatigue. Léo posa sa main sur son front et lui dit :

Le gardien des neufsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant