Les jolies nuances rousses. TOME 1 (Fremione)

Chapitre 2

Hermione avait l'esprit plongé dans la bibliothèque depuis deux heures, la journée était particulièrement longue et elle souhaitait se poser sur son lit pour y faire une bonne sieste, mais ses éternels devoirs ne pouvaient la faire sortir d'ici.

Elle mordillait inlassablement son stylo tout en tapant sa jambe sur le pied de la table. Elle avait pris l'habitude d'emmener des stylos à Poudlard, trouvant cela bien plus pratique que les plumes qu'elle jugeait trop rêches.

L'année n'avait pas commencé depuis bien longtemps, cependant elle sentait déjà que celle-ci allait être longue. Bien heureusement pour elle, sachant que le contenu de la cinquième année était chargé, elle avait passé les vacances à s'avancer dans son travail. Elle avait toujours été première de sa classe et y avait pris goût, elle savait ne pas supporter la situation si cela venait à changer.

Elle prit le troisième livre de la pile qu'elle avait préalablement préparé deux heures auparavant, celui-ci s'intitulant Manuel avancé de préparation des potions. Elle chercha dans le sommaire le chapitre concernant le Philtre de Paix et une petite voix en elle lui asséna qu'elle en aurait bien besoin. Elle savait qu'il s'agissait de la potion qu'ils allaient devoir concocter le lendemain et elle voulait être apte à répondre à toutes les questions du professeur Rogue.

Mais alors qu'elle entama de noter la liste des ingrédients, elle entendit des rires à sa gauche, elle leva naturellement son regard et aperçu Ginny en compagnie de Dean. La rousse avait toujours su s'y prendre avec les garçons, elles savaient jouer de ses charmes et était à l'aise avec eux. Hermione enviait beaucoup son amie qui possédait une assurance indéniable pour s'adresser à la gent masculine. Ginny n'était pourtant jamais sortie avec quiconque et Hermione la soupçonnait d'avoir un faible pour Harry depuis plusieurs années.

Soudain la brune eu une idée, elle voulait lui ressembler, avoir autant de facilité à parler aux garçons et ainsi peut-être se verrait-elle avoir une conversation avec Fred. Une fois Hermione avait été surprise de la diversité des livres que regorgeait la bibliothèque, spécialement lorsqu'elle avait trouvé un ouvrage sur les techniques de plantage de carottes, elle se dit donc tout naturellement qu'il ne serait pas étonnant que Dumbedore en ait glissé un sur les relations amoureuses. Elle se leva et entreprit ses recherches. Il est vrai qu'elle aurait pu directement demander de l'aide à son amie, mais elle ne voulait parler de ses sentiments pour Fred à personne. Elle voulait garder cela pour elle. Fred était son jardin secret, son univers, son petit monde qui n'appartenait qu'à elle. Il est vrai que la peur était un autre argument, elle craignait d'être jugée, après tout il s'agissait de Fred Weasley, l'un des grands frères de son meilleur ami.

Elle chercha longtemps dans l'espoir de trouver un ouvrage « Comment approcher une personne que l'on aime ?», mais réalisa en se disant cela que ce titre faisait très prédateur et qu'en aucun cas Fred était un hippogriffe. Après un moment elle se résolue à penser qu'aucun livre ne l'aiderait, sa seule solution était donc Ginny.

La jeune fille se posa de nouveau à sa table et remarqua que son amie n 'était plus là et que le soleil s'était couché. Elle regarda l'horloge qui trônait au-dessus du large bureau de la bibliothécaire et souffla, fatiguée de sa routine. Il était déjà l'heure de dîner et elle venait de perdre du temps précieux à rêvasser sur la tête rousse qui s'amusait à trotter dans son esprit. Elle plia donc ses affaires et se dirigea vers la grande salle.

Elle réfléchit à la façon dont elle pouvait aborder le sujet avec son amie pendant que ses pieds trainaient nonchalamment sur les dalles inégales du sol. Son sac était lourd et lui propageait un mal de dos terrible tandis que ses petits bras peinaient à porter ses livres d'histoire de la magie.

Elle était épuisée et terriblement ennuyée et elle voyait en cette conversation avec Ginny de quoi mettre un peu de piment dans sa vie. Il était temps que tout cela change, elle devait sortir du placard et comprendre le sens du mot « jeunesse ». Mais la difficulté résidait en l'approche qu'elle allait avoir avec son amie, elle ne pouvait tout bonnement pas arriver devant elle et lui avouer qu'elle était amoureuse d'une perche rousse qui était d'autant plus son frère.