Collectio Fabulas Imaginarium

Mes Derniers Éléments de Torture

J'ai trouvé ce qui était pour moi la chose la plus cruelle de ce bas monde. Une triade, des plus horrible, où l'alliance de "bonnes choses" provoque la plus grande des violences. Laissez moi vous parler de ce à quoi je fais référence... D'abord, l'espoir, et l'imagination. Deux des éléments de la triades. L'un ne va pas sans l'autre, l'imagination alimente l'espoir, et l'espoir alimente notre imagination. Milles et uns scénarios qui se profilent dans notre cervelle, où nous nous délectons des meilleurs, le cœur palpitant, comme des fans face à leur idole, un rêve se réalisant, mais uniquement dans notre imagination. Une sorte de prière à des dieux, peu importe les quels, espérant qu'ils réalisent ce vœux. 

Mais couplons cela avec un dernier élément. L'existence. La probabilité que ce que vous imaginez existe, où peut exister. N'est-ce pas là, la plus horrible des choses ? Tout votre rêves, tout ce que vous voulez, existe, juste là, quelque part, et vous le savez, mais vous n'avez aucun moyen de l'atteindre. Tout les scénarios imaginaires et emplis d'espoir que vous vous faites sont plausibles, mais n'arriverons probablement jamais, et vous en avait conscience. Vous devez détruire consciemment vos rêves. C'est probablement cela qu'on appelle "devenir adulte", la chose la plus déprimante de tout ce qui existe sur cette planète, c'est cette même existence. 

Je vais prendre mon cas. La chose que je désire le plus, c'est un véritable amour, un bon amour. C'est assez personnel, mais j'ai imaginé mille et une fois l'homme idéal à mes yeux, la perfection répondant à mes envies, ce qui donnerait un nouveau sens à la question "pourquoi je suis là ?"

Il y a mille et une choses que je ne peux pas vraiment expliquer à propos de ça, je suis assez répugnée par l'amour, mais l'espoir me compose presque entièrement, et mon imagination fait vaquer mon esprit à la douceur de ce "rêve" où je pourrais me sentir enfin bien plus comblée que je ne le suis. Bien que nous devons nous suffire à nous même, je me sens irrémédiablement attirée par le fait d'aimer et d'être aimée, après tout, il paraît que c'est l'une des choses les plus belles et merveilleuses.

Que se passe-t-il quand cela existe ? Il existe cet homme, je sais qu'il existe, il n'y en a pas qu'un, pleins pourraient correspondre à cet idéal que je me suis créée. Mais ils sont pour la plupart inatteignable, trop haut dans la société, je ne pourrais même jamais leur parler un jour, jamais les rencontrer, jamais même les apercevoir de mes propres yeux pour certains... 

Mais quand est-il de ce qui sont là ? Proche de moi ? Je peux leur parler, et les atteindre, je peux essayer de m'approcher d'eux, mais là encore le monde est bien cruel. Tu as beaux désirer la perfection, ça ne veut pas dire... Qu'elle te désirera elle aussi. 

Tout ces scénarios, et ces rêves, que je dois couper en pleins milieux, pour détruire l'espoir qui les composes, sortir mon esprit de ce désir envahissant, ce désir à la limite du risible, s'il n'est pas déjà ridicule. Tant de mourrons pour une boucle sans fin où le naturel revient au galop, et où entrapercevoir ce qu'on cherche relance la roue de l'espoir et de la création de ce qui pourrait arriver, qui n'arrivera jamais. 

Voilà ma torture.