Les Peurs Humaines

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Pourquoi nous mettons nous autant de pression ? Pourquoi tant de choses sont attendue de nous ? De nous tous ? 
C'est vrai, regardez l'état dans lequel je me trouve ce soir, larmes aux yeux, culpabilité intense, face à quoi...? Des fiches de cours.
Et oui, j'ai peur, j'ai peur de raté, mais que raterais-je ? Sur quoi me noterons-t-on ? Mon incapacité à retenir par cœur 60 pages de cours pour un unique DS qui ne me servira jamais plus tard ? Nous sommes entourés de moyens de tout savoir, et l'on attend de nous l'apprentissage intensif d'une vingtaines de cours sans liens les uns avec les autres, pour finalement nous spécialiser plus tard. Quelle abjecte idée. Apprendre par cœur un cours n'ayant aucun rapport avec ma futur spécialisation, et si je rate cet apprentissage, on me prive d'atteindre la classe supérieur quand bien même aurais-je réussi les cours en lien avec cette classe ?

L'espèce Humaine est remarquable. Toujours dans l'excès, le perfectionnement au dépend de la santé, et la fugue dans une imagination intangible se brisant à chaque réveil. Fuir dans des rêves éveillés, sur nos écrans et dans nos pages, pour ne pas regarder les yeux menaçant de ceux qui tiennent au creux de nos mains notre avenir. Sacrifier le bonheur pour faire progresser l'économie, baisser le taux de chômage, augmenter le marcher. Nous étonnons-nous encore que l'Humain soit terrifié et si impulsif ? Qu'il soit si superficiel ? N'est-ce pas tout ce qui lui reste ?

Quelques exemples, pour vous montrer l'autodestruction Humaine semble être une bonne idée. Avez vous déjà vu un quelconque être vivant, hors Humain, avoir une Phobie ?
Avez vous déjà vu, un quelconque être vivant être capable de pleurer, de crier, d'être déprimé ?
Un être peu souffrir, mais peut-il autant souffrir qu'un être Humain ? L'Humain n'a pas que sa propre survie en tête, manger, dormir, se reproduire. Non, il a aussi, se loger, être aimé, être reconnu, être utile, aider, entouré, progresser, avoir une valeur.

Une valeur. Bien sûr, la vie humaine se vend. Pourquoi l'anxiété existe-t-elle ? Nous parlons de "bon" stress, mais il n'y a que chez l'humain que le stress devient mauvais, mauvais au point de l'évanouissement, car nous sommes souvent incapable de parler a nos semblables. Nous voyons ceux autour de nous se battre, et nous culpabilisons de ne pas en faire autant, ou de ne pas avoir a le faire autant qu'eux. Ou alors, ceux qui ont compris que la réalité n'a aucun mérite d'être vue, ceux qui sont qualifié d'égocentriques, sans peur, avec seulement eux même, qui ne ressentent pas la détresse Humaine des autres.

Le Mental Humain les prédestine à s'autodétruire, se torturer. Rendez vous compte, nous sommes capable d'interpréter des signaux électriques produit par nos synapses dans notre sommeil en tant que rêve, que l'on peut parfois qualifier de cauchemars. Nous qualifions, de simple signaux, de cauchemar. Nous sommes arrivés à un point où même notre sommeil peut devenir stressant, au point d'en être... Phobique.

Cours de Microbiologie, mois d'Octobre 2019 :

"Professeur - Pourquoi souriez vous, monsieur ?
Élève - Pour pas grand chose, je suis simplement heureux.
Professeur - C'est bien d'être heureux, mais je pense qu'il y au moins la moitié de la planète qui l'est, heureux.
Autre Élève - Ou pas. 
Professeur, au premier élève - Je vous prierai de sortir de mon cours. Qui a répondu a ce que je disais ?
L'élève se dénonce, les deux sortent.
Ma voisine - "La moitié de la planète est heureuse" ? Si seulement, n'oublions pas que les Français sont les plus gros consommateur d'anti-dépresseurs..."

Ce passage m'a marqué, cher professeur. Fermez les yeux, empêchez nous encore un peu d'être des humains, transformer nous en ces robots silencieux incapables de rire. Continuons notre chemin ans l'ignorance de ce qui pourrai être meilleur pour nous, le retour aux sources, la simplicité. "Ne parles pas, ne chuchotez pas, pas de téléphone, ne dormez pas, ne riez pas, écrivez, ne baillez pas."

Ne vivez pas.

Chère vie, si tu savais comme j'ai hâte de fuir les cadeaux que tu m'offre. Ce sera bientôt à toi de me courir après, lorsque je refuserai ton quotidien pour faire ce que je souhaites. Encore quelques années, et j'irai te défier, j'irai vivre.

Collectio Fabulas ImaginariumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant