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•✒ 𝙼𝚎̂𝚖𝚎 𝚕𝚎 𝚖𝚊𝚕 𝚗𝚎 𝚙𝚎𝚞𝚝 𝚛𝚒𝚎𝚗 𝚏𝚊𝚒𝚛𝚎 𝚏𝚊𝚌𝚎 𝚊𝚞 𝚛𝚎𝚓𝚎𝚝.
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La chambre à coucher était légèrement éclairée par les rayons du soleil dorés qui passaient à travers les stores à petit prix achetés il y a quelques années, alors que les oiseaux commençaient à gazouiller, nouvellement éveillés.
Kira, profondément endormie, fut dérangée par la sonnerie turbulente et rythmée de son téléphone portable. Elle finit par attraper ce dernier au bout d'une longue minute qu'elle passa à fixer le plafond, encore somnolente. Les yeux plissés et remplis de croûtes, la jeune infirmière jeta un oeil à l'écran. Le petit téléphone rouge qui trônait au milieu de celui-ci montrait qu'elle avait un appel manqué de son collègue. Alors qu'on la rappelait pour la seconde fois, elle se demanda, l'air ennuyé, pourquoi on ne la laissait jamais dormir une nuit entière.
─Qu'est-ce que tu veux ?demanda-t-elle d'une voix rauque qui la surprit elle-même en décrochant.
─ Yonezu, nous avons du nouveau. On a une trace.
De manière brutale, la jeune femme se releva et fit peur à ses trois chats, qui sursautèrent et feulèrent, effrayés par le mouvement soudain de leur maîtresse. Persuadée que c'était une blague, Kira lui hurla plusieurs insultes disgracieuses. Après un soupir, il reprit :
─Mei Shiba a été placée dans un centre pour demandeurs d'asile depuis un mois. Elle a été admise avec un autre enfant, Daiki Shiba. Aucune trace du père, de la soeur et du grand frère.
Putain de merde, murmuraKira en enfilant un pull, toute tremblante et excitée. Si cette famille était celle d'Akeno, cela voulait dire que son père, son frère Toma et sa soeur Yuna avaient disparus pendant le naufrage ! Évidemment, c'était la dernière chose qu'elle souhaitait, et elle espérait sincèrement que ces derniers étaient quelque part en sécurité.
─J'arrive dans vingt minutes. J'espère que c'est sa mère ! Elle sera sûrement rassurée de savoir que sa fille a survécu, déclara Kira tout en enfilant un pantalon qui traînait sur le sol.
Après avoir raccroché, Kira franchit la porte de chez elle à une vitesse phénoménale et inhabituelle pour elle. Seulement, le froid qui se dégagea du sol dès qu'elle posa un pied dehors la surprit. Jetant un oeil à ce qu'elle portait, la jeune femme remarqua qu'elle avait oublié de mettre des chaussures. Tant pis, elle prendrait ses crocs dans le coffre de sa voiture. Elle rangea son téléphone dans sa poche, puis monta rapidement à l'intérieur de son pickup, épuisée par l'effort.
Comment allait réagir Akeno en voyant sa mère ? À quel point sera-t-elle malheureuse en apprenant la mort de sa soeur et de son père ? La petite ne parlait que de son frère... comment allait-elle suporter tout ça ? L'idée d'imaginer le moment où elle l'apprendrait lui fit mal au coeur. Pourquoi la vie était-elle aussi cruelle ?
