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─ Lève-toi, Akeno ! C'est l'heure d'aller à l'hôpital !
La jeune fille émergea de son sommeil, épuisée, tout en ayant l'impression de ne pas avoir dormi assez. Elle resta quelques minutes à contempler le plafond qui lui parut être, sur le moment, la plus belle chose au monde, puis finit par se lever, les membres flageolants. Finalement, Akeno sautilla jusqu'à la porte de sa chambre tout en se frottant les yeux. Elle eut du mal à voir ce qui se trouvait autour d'elle à cause de ces derniers, encore douloureux, et n'aperçut pas Uta lorsqu'il passa devant elle pour se rendre dans sa chambre.
─ Oh, fais attention ! Tu as failli me rentrer dedans, Akeno, remarqua-t-il inutilement alors que la jeune fille tentait de le dépasser pour rejoindre une autre pièce. On va s'habiller, d'accord ?
La violette grimaça puis tendit, à contrecoeur, deux bras vers Uta. Celui-ci soupira en comprenant qu'elle aurait préféré se préparer seule, puis la prit dans ses bras, bien qu'elle soit maintenant trop vieille pour être portée. Il l'emmena ensuite jusqu'à la salle de bains et referma la porte derrière eux.
─ Tu as préparé tes habits la veille ? remarqua avec surprise Uta en observant la petite pile de vêtements posée sur le lavabo. Pourquoi ?
Ses épaules se haussèrent, et puis, elle lui fit signe de lui tendre son haut. Ce dernier était un simple t-shirt noir assez court qu'elle n'avait jamais mis auparavant. Akeno l'enfila en manquant à plusieurs reprises de tomber sur le sol à cause de son équilibre plus que médiocre. Uta lui tendit le reste de ses habits et l'aida même à mettre son pantalon pour éviter qu'elle ne tombât et se fît mal.
─ Akeno, dépêche-toi ! On va être en retard !cria Kira depuis l'étage d'une voix faible et grave. Visiblement, elle venait de se réveiller.
La petite grogna puis soupira quand Uta l'attrapa et la posa sur son épaule sans lui laisser le temps de réagir. Elle n'était pas un sac de patates, bon sang !
─Mais, Toma, lâche-moi ! J'ai pas envie d'aller me doucher !
─Akeno, tu es tombée dans la boue et tu pues ! protesta son grand frère en l'attrapant fermement afin de lui montrer son autorité.
Peine perdue.
Elle eut l'impression de voler. L'odeur de vanille de Toma l'envoûta et elle plongea sa tête dans son cou. Il sentait tellement bon. Toma la fixa étrangement quand il la vit sourire et rougit, gêné. Sa soeur cessa de se débattre et ricana quand il lui fit un petit bisou sur le nez. Elle était belle, sa petite soeur, avec ses petites joues écarlates et ses longs cils violets. Il aimait particulièrement la voir sourire, car à chaque fois, il s'amusait à enfoncer son doigt dans les trous qui avaient été laissés par ses dents de lait manquantes.
