Aziraphale n'avait pas bougé de sa position depuis ce qui lui semblait être des jours mais en réalité, seules quelques heures s'étaient écoulées. Il releva la tête, luttant pour ne pas se mettre à se morfondre encore plus. La vue des étagères pleines à craquer lui rappelait sa librairie, même si cette dernière était bien plus chaleureuse, lui permettant de se calmer et de trouver un semblant de sérénité. Regardant en l'air, il vit passer un... machin qui le dépassa puis fit demi-tour quelques mètres plus loin pour venir se poser devant ses pieds. Sur le dos du machin, qui se révélait être un avion en origami, était écrit son nom 'Aziraphale' d'un style familier sans pour autant qu'il puisse mettre un nom sur l'écrivain.
Dépliant l'avion, il vit quelques mots griffonnés : "Rejoins-nous chez la fille au bouquin. AJC". Le sobriquet et les initiales finirent de lui mettre la puce à l'oreille : c'est bien son Anthony J. Crowley !!
Euphorique d'avoir enfin un espoir de pouvoir le retrouver, il ne se préoccupa pas de se méfier, marchant le plus vite possible sans attirer l'attention vers le coin des oasis. En chemin, il croisa plusieurs de ses collègues qui lui jetèrent des regards mais rien qu'il n'ait déjà eut : on ne se débarrasse jamais d'une réputation de traître.
Arrivé devant le cottage des Jasmins, le doute s'insinua enfin en lui. "Et si ce n'était qu'une farce ? Et si Gabriel et les autres détenaient Crowley depuis le début dans l'unique but de le torturer ? Si c'est le cas, pourquoi ne me faire venir que maintenant ? Peut-être que Crowley leur a résisté et qu'ils veulent m'utiliser pour le faire capituler ?". Le doute cédait la place à la panique, la volonté de se battre pour une cause qui lui tenait à cœur ressurgissant du fond de son être.
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Mon camp a gagné, je te l'avais dit
FanficL'apocalypse a eu lieu. 30 ans plus tard Aziraphale a toujours du mal à s'en remettre, il ne peut pas oublier Crowley, les humains ou la Terre. Alors quand l'occasion se présente de renouer des liens, il en profite. Mais évidemment, ce n'est pas si...