Fiction OrelxGringe - Aurél.

Partie 7 - Le bain.

Ils avaient passé la journée devant la télévision et à lire, Guillaume ayant retrouvé un ancien livre qui lui appartenait de quand il était en primaire. Mais il avait bien vu, malgré l'expression attentive du plus jeune, que celui-ci n'arrivait pas à comprendre un seul mot de ce qu'il lui lisait. Clara avait d'ailleurs essayé de l'appeler et devant le regard interrogateur d'Aurél quand il avait éteint son portable en voyant qui essayait de l'appeler, il avait haussé les épaules en lui disant que c'était son ex qui voulait lui parler et que lui n'en avait pas envie. Aurél avait hoché la tête d'un air hésitant et il avait sourit, se doutant bien que ce dernier ne le comprenait pas et devait savoir encore moins ce que c'était qu'une ex. Ils avaient ensuite mangé devant un anime, Guillaume se disant que peut-être les dessins l'aideraient à comprendre l'action, et à un moment donné Aurél s'était endormi sur son épaule, son assiette à moitié-finie. Guillaume avait sursauté au contact inattendu et avait regardé d'un air surpris le plus jeune endormi contre lui. Finalement, ça l'étonnait même pas. Aurél était un chat à  la base. Et les chats, ça dormait presque l'entièreté de la journée quand ils ne mangeaient pas ou ne jouaient pas. C'était même étonnant qu'il ait réussi à rester autant éveillé après tous les événements de la journée. Alors il l'avait laissé se reposer près d'un quart d'heure sur son épaule en essayant de faire le moins de mouvements brusques possible avant de décider de le réveiller pour qu'il aille se laver et se coucher tout à fait.

« Aurél...? » l'appela-t-il doucement et pour la énième fois de la journée, il se demanda comment ça se faisait qu'il agissait aussi doucement et avec autant de bienveillance envers lui alors que la veille même, il avait seulement voulu s'en débarrasser au plus vite.

Aurél poussa un petit soupire endormi contre lui et quand il le vit froncer les sourcils à la manière d'un petit chat qui se réveille d'un long sommeil, il se fit cette réflexion soudainement : même la veille en fait, il s'était laissé apprivoiser par le chaton. Il le trouvait déjà adorable, même si l'idée de le garder ne l'avait pas traversé, et le voir ainsi en humain, tout en gardant les caractéristiques qui le définissaient déjà en tant que chaton, ne le rendait que plus adorable encore. Aurél ouvrit les yeux doucement d'un air fatigué et Guillaume lui sourit doucement d'un air attendri :

« Eh... T'as bien dormi, mon chat ? »

Même s'il avait murmuré cette dernière partie, un peu gêné d'appeler le plus jeune ainsi encore une fois malgré lui, il vit les joues d'Aurél rosir légèrement et il comprit qu'il l'avait entendu. Après, est-ce qu'il l'avait compris ? Ça, rien n'était moins sûr. Guillaume se leva et tendit la main vers le plus jeune qui, après une seconde d'hésitation, l'accepta et il l'aida à se lever, ses doigts frôlant doucement le petit bracelet argenté autour de son poignet. Il lui sourit doucement pour le mettre en confiance et Aurél lui répondit par un petit sourire timide qui le fit fondre. Il vint prendre son autre main dans la sienne et se mit à marcher en direction de la petite salle de bain attenante à sa chambre à reculons et en le guidant comme il l'avait fait le matin-même pour l'amener dans la cuisine.

***

« Ça va ? C'est pas trop chaud ? » demanda-t-il au plus jeune près de dix minutes plus tard lorsque celui-ci fut assis dans la petite baignoire de la salle de bain.

Guillaume était très content d'avoir pu trouver un appartement qui possédait une baignoire au lieu d'une douche et, en ce moment-précis, il se félicitait d'en avoir une. C'était bien plus facile d'apprendre à Aurél de se laver dans une baignoire que dans une douche. Et en plus, comme ça, il n'avait pas à rester debout, c'était moins compliqué. Aurél secoua la tête pour lui indiquer que la température de l'eau lui allait et Guillaume lui sourit doucement. Il prit son gel douche au caramel et en versa une noisette dans la paume de la main du plus jeune qui lui lança un regard interrogateur lorsqu'il prit sa main avec douceur dans la sienne.