Premier au-revoir

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J'étais à nouveau dans mon appartement, ma ballade m'avait fait beaucoup de bien. Je me sentais apaisée et prête à reprendre ma lecture. Me réinstallant sur mon sofa, je pris la quatrième lettre et commençais ma lecture. 

Le monde était sauvé, enfin pour le moment. Les trois héliporteurs coulés ; HYDRA débusquée. Le SHIELD lui était tombé, Nick faussement mort devant se faire oublier un moment, Maria sans travail mais toujours protégée par Fury. Notre petite équipe était au complet, le tableau n'était pas si noir que je le pensais. J'étais un peu amoché physiquement mais vivant. Grâce à Bucky, Buck.. Mais qu'est-ce qui c'était passé pendant 70 ans ?! Je l'avais vu tombé d'un train en marche bordel ! Ce monde et ses nouvelles barbaries me dépassait totalement. Mais toi et Sam, vous étiez là pour adoucir et calmer mes angoisses et mes regrets. Toi tu savais, tu l'avais deviné à la minute où il nous avait attaqué dans la voiture avec Sitwell. Je me sentais coupable. Et tu étais là, à me porter, à m'aider, à me relever, à me déculpabiliser. telle une barrière tu t'interposais entre moi et le reste du monde pour m'en protéger. Et nous devions nous séparer, partir. Pas vraiment en cavale, pas non plus en exil, juste une pause le temps de remettre nos affaires en ordre chacun de notre côté. Enfin, toi de ton côté, seule. Te recréer une identité, une vie. J'avais tellement envie de t'y accompagner mais je savais que ça aurait été prématuré de ma part.

Je relevais la tête du courrier et réfléchi. Je ne savais pas quoi penser de cette révélation. Si j'étais honnête avec moi-même, celle que j'étais aujourd'hui voudrait partir avec lui. Steve faisait partie intégrante de ma vie. C'était une pièce du puzzle de mon bonheur. Une pièce perdue à jamais. Mais il avait eu raison de ne pas me le proposer sur le moment. Notre amitié n'était pas à son apogée, notre relation trop ambiguë. Je souris à cette pensée, Steve et moi avions toujours eu une alchimie particulière, très souvent interprétée comme un sentiment amoureux par notre entourage. Je me rendais compte maintenant que c'était effectivement le cas. Nous avions été idiot l'un comme l'autre de nous cacher nos sentiments. 

Tu me plaisais Nat, dangereusement. Et je suis sûr que tu t'en doutais et que tu en jouais sans cesse. Toujours à la frontière entre l'amitié et le reste. Toujours à provoquer des situations coquasses et à jouer avec le feu. Tu connaissais toutes mes failles, et tu utilisais tous tes charmes pour me faire flancher à la moindre occasion. Je t'ai tellement désiré. C'était toujours plus fort que moi, comme un besoin pressant de me retrouver dans tes bras et de pouvoir presser ton corps contre le mien. C'était bien plus fort que ce que je pouvais ressentir auprès d'autres femmes. Aucunes d'entre elles n'avaient le petit truc que toi tu avais en plus. Je n'ai jamais su si c'était ton sourire, tes yeux sur moi, ton rire, ton grand cœur, ton courage ou ton dévouement qui m'ont fait craquer. Un délicieux mélange de tous ça peut-être finalement. 

Une larme coula sur ma joue et tomba sur la lettre. Je ne m'étais pas aperçue que je m'étais remise à pleurer. J'étais profondément bouleversée par la déclaration de Steve. Une grande déception mélangée à une rancœur m'inonda. Pourquoi il ne c'était pas révélé plus tôt cet idiot ? Et puis c'était injuste de ma part de tous remettre sur ses épaules, moi aussi je m'étais voilée la face toutes ses années. Je n'avais pas mesuré la puissance de l'amour que j'éprouvais pour lui. Pour moi c'était acté, c'était lui et moi et ça ne changerait jamais. Peu importe ce qu'il y avait vraiment entre nous, on serait toujours ensemble. Trop de questions trottaient dans ma tête, serait-il resté si je lui avais révélé mes sentiments ? Aurait-il fait un choix entre Peggy et moi ? Toutes ses questions resteront à jamais sans réponses et me hanterons jusqu'à ma mort. Peu glorieux comme constat.     

Te laisser partir, mettre de la distance. Plus facile à dire qu'à faire. D'ailleurs le moment tant redouté était trop vite arrivé. J'avais suffisamment récupéré pour sortir de l'hôpital, toi tu t'étais faite attaquer par les médias et le gouvernement. Ton anonymat parti en fumée, toi la meilleure espionne du monde affichait son beau minois à la télé. Défiant avec courage et audace le conseil Américain. Tu m'avais une énième fois impressionné ce jour-là. Le lieu d'adieu provisoire choisit était le cimetière, sur la tombe de Nick. Lui partait, Sam m'accompagnait. J'avais gagné plus qu'un allié durant cette mission, j'avais eu la chance de rencontrer un homme formidable que j'allais avoir le bonheur de compter dans mes amis jusqu'à ma mort.

 « Quel honneur, il n'a jamais été si près de dire merci », avait tu dis en venant à nous. Démarche chaloupée, sûre de toi, sourire aux lèvres, tu venais à notre rencontre. Tandis que Sam s'écartait pour nous laisser un peu d'intimité, je venais moi aussi à ta rencontre. Nous n'avions pas besoins de parler, nos yeux le faisait à notre place. Nous nous comprenions. « Fait moi plaisir, appelle l'infirmière. ». J'aurais fait n'importe quoi pour te faire plaisir Nat, mais je n'ai pas pu cette fois si. Sharon avait beau être « chouette » comme tu le disais, elle n'était pas toi. Et moi j'avais besoins de toi pas d'une autre. Échange de sourire, et puis tu me fis un léger baiser sur la joue. « Fait attention à toi, personne ne t'oblige à suivre cette piste. » Mais j'avais compris à ton regard que tu savais que j'allais m'y attaquer corps et âme. En un instant tu étais partie, ne laissant aucune trace derrière toi, seulement ton odeur de cerise sur ma veste. Veste que j'ai longtemps gardé même après qu'elle n'est plus ton odeur, espérant pouvoir y retrouver ton parfum en me concentrant bien. Une seule idée et envie en tête : te retrouver le plus vite possible. 

J'avais réussi à aller au bout de cette lettre, je n'y croyais pas moi-même. Je me levais alors une idée en tête ; et partis farfouiller dans les cartons de vêtements de Steve que j'avais fait plus tôt. En ouvrant le second, je souris, Steve avait effectivement gardé sa veste. Je la sortis du carton et l'épousseta. Elle ne sentait plus mon parfum mais bel et bien celui de Steve. Je me blottis alors dedans, trop heureuse de retrouver cette odeur qui me manquait tant. 

Bonjour chers Lecteurs, 

Je suis contente de vous poster ce nouveau chapitre aujourd'hui. J'espère qu'il vous plaira! 

Je l'ai voulu nostalgique et emprunt de douceur, j'espère que ses émotions apaisantes arriveront jusqu'à vous ! 

Je voulais encore vous remercier de l'accueil que vous avez fait à cette seconde histoire, lire vos commentaires et voir vos votes m'encourage et m'inspire à continuer dans cette voie. 

 N'hésitez pas à me dire ce dont vous avez pensé de ce nouveau chapitre ! 

Bonne Lecture ^^

Comment suis-je tombé amoureux de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant