EPILOGUE

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- Déjà fini ?

Levant la tête de mon magazine, j'interrogeai Yoongi qui enfilait son manteau avec précipitation.


- Ouais, on décolle.


J'avais à peine reposé la revue sur la pile qu'il était déjà dehors, fuyant du cabinet. Le docteur Hwang, un petit homme barbu aux cheveux mal coiffés, sortit à son tour de la salle de consultation et réajusta ses lunettes sur son nez.


- Il serait pertinent qu'il accepte de me revoir pour parler de cet accès d'agressivité.

- Il a cassé quelque chose ?

- Non, mais il vient de quitter la séance.


Ah, je savais bien que ça durait plus de vingt minutes ! 


- Je suis désolé ! Yoongi ! criai-je en rouvrant la porte du cabinet. Tu veux bien revenir s'il te plait ?

- Sûrement pas ! 


Je le vis disparaître dans l'ascenseur. Bien. Au moins s'était-il retenu de nous présenter son majeur.


- Combien je vous dois ? soupirai-je en ouvrant mon sac à dos.

- Pour si peu de temps, je ne sais pas si je peux vous facturer la séance... Nous réglerons ça la prochaine fois.

- Je ne suis pas sûr qu'il y aura une prochaine fois.

- Ca me parait nécessaire !


Je n'appréciais pas son ton sec, j'avais le sentiment d'être pris de haut, sous prétexte qu'il était un grand ponte dans son domaine et moi un étudiant en âge d'être son fils. Pas étonnant que ça n'ait pas collé avec Yoongi. M'excusant une dernière fois, je filai dans le couloir.

Je trouvai Yoongi à l'entrée du bâtiment, occupé à s'allumer une cigarette.


- Ca ne m'enchante pas que tu aies repris.

- Un vice à la fois, grommela-t-il.


Il changea de position pour éviter de m'envoyer la fumée au visage.


- Je veux retourner chez le Docteur Ji.


J'eus envie de hurler de joie. Depuis quinze jours que nous faisions la tournée des cabinets pour trouver un remplaçant, toutes nos tentatives s'étaient soldées par des échecs. J'étais ravi qu'il réalise enfin que sa psy habituelle lui convenait.


- Je croyais que c'était une petite connasse freudienne qui faisait une fixette sur ta mère ?


J'étais obligé de le taquiner. C'était le seul moyen d'apaiser la tension que je sentais en lui, tandis qu'il aspirait de longues bouffées de nicotine.


- Les autres sont pires. De vrais tocards. Où tu me traînes encore, cet après-midi ?

- A un cours de yoga.

Quand la nuit tombeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant