Mysterieux Songes

Chapitre XIV: Nouveau départ

Isle of Portland 2000, Arthegor willamson.

   Alors, c'était vraiment fini ?  j'osais l'espérer. Chacun reprenait ses esprits.  Il y'avait quelques minutes de celà, à la vue de l'énorme boule de feu qui nous était destiné, on pensait qu'on serait bientôt projeté dans l'autre monde. Mais au moment où on s'y attendait le moins,  nous y avions échappé grâce à cette jeune femme, Melody  dont je saluais le courage. J'avais compris par sa mère que cette histoire de songes pendant cinq ans l'avait complètement bouleversé et avait même perturbé sa relation avec son père et tout son entourage.

Elle avait volontairement quitté sa famille et sa vie qu'elle menait à Londres pour venir à Portland à fin de  libérer mon fils,  Mais elle ignorait en ce temps que c'est à l'appel au secours de tout un royaume qu'elle répondait  par son sacrifice.  Elle avait sauvé Portland et elle m'avait sauvé aussi car si elle n'était pas venu à ce bal, si elle ne m'avait pas apporté son message, en ce moment, ma défunte sorcière de reine serait parvenu à ses fins.  Dire qu'elle m'a fait élevé un enfant qui n'était pas le mien...  Ce dernier serait à la tête de mon royaume entrain de jouir de ses honneurs de roi pendant que mon fils souffrirait encore de sa solitude.

  Rien qu'en pensant à cette éventualité, mon coeur se déchirait. Que serait devenu mon peuple, mon royaume,  si ce n'est un monde de désolation ?

Et mon fils, qui jusque là je n'avais osé regarder, tellement je me sentais coupable vis-à-vis de lui.  Je ne pouvais imaginer sa détresse intérieure à se demander quel mal il avait fait pour être condamné à vivre tout seul,  au milieu de nul part,  pendant si longtemps ?   Je voulais lui dire pardonne-moi. Je voulais le serrer dans mes bras. Je voulais tellement l'appeler mon fils....  Par dessus tout,  mon coeur ne désirait que l'entendre m'appeler "père"... Mais, quand j'y pense,  celà restait encore un rêve lointain. Il méritait de savoir pourquoi nous avons été éloignés l'un de l'autre pendant si longtemps.  Il méritait juste que je lui raconte la triste histoire de ses parents. Cependant,  comment la lui relater Sans l'emmener à me juger, au point de me détester car si sa mère n'a pas été avec lui,  ne lui avait pas emboîté les premiers pas,  c'était en partie de ma faute.

  Voilà qui est bien étrange maintenant. Dire que depuis la révélation de Melody,  la seule chose qui me donnait le peu de joie c'est la pensée que bientôt je serrerais mon Arthur dans mes bras,  et maintenant qu'il est là, je me rend compte que je ne m'étais pas préparé à ce face à face avec lui.

   
     Il se tenait assis près de moi. De temps à autres, je sentais les quelques regards qu'il me lançait. Parfois, j'essayais de le toucher mais quelque chose m'en empêchait, comme s'il n'était pas encore temps de  le faire.  Mais je trouverais le moment de lui parler. Pour l'heure, nous avions besoin de rentrer au palais.  Je fis signe à un garde.  Quand il fut à ma hauteur,  il me fit la révérence.

-Longue vie à Votre majesté, commence-t-il.
Je répondis d'un faible hochement de tête.

-faites venir un véhicule pour nous ramener au palais, lui ordonnai-je.

-Oui Altesse, répondit-il en Me faisant une nouvelle fois la révérence.

Quand il fut partit, Anthony, un de mes fidèles généraux  vint vers moi.

-Que sa Majesté ait une longue vie,  une santé durable et une prospérité incommensurable.

-Merci général. J'ai demandé un véhicule pour nous ramener au palais  au plus vite. Organisez vous pour Ramener toute l'armée en attendant que nous ne revenions, vous savez ce que vous avez à faire, général.

-Oui altesse.

Bien que, depuis la victoire de Melody sur Zyrus et son fils,  la nature autour de nous avait retrouvé une si apaisante sérénité ;  les gros nuages de tout à l'heure s'étaient dispersés nous annonçant ainsi la fin de l'orage,  les créatures volantes  avait reprit leur volée dans le bleu ciel irisé de sublimes rayons du soleil automnal.... Dans mon coeur se livrait une bataille entre le bonheur de retrouver enfin mon fils  et l'effroyable crainte de le perdre de nouveau.