Chapitre XXVII: La promesse.

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Isle Of portland 2000, Arthur Williamson.

  Je me tenais toujours devant le peuple de portland, devant tous les dignitaires de ce royaume.  C'était désormais officiellement mon peuple. J'étais là, avec d'indescriptibles émotions sur le coeur, à retracer mon passé dans un recoin de mon esprit.

Moi,  qui il y'a encore un mois,  n'était que homme seul dans son monde sauvage, à vivre tous les jours la même routine de tant d'années. Cet homme dont le seul espoir de s'en sortir résidait dans une prophétie que me rappelait chaque jour l'esprit bienveillant de ma défunte mère.

Moi,  ce sois-disant prince dont les nuits n'étaient illuminées que par des rêves au côtés d'une jeune fille que cette même prophétie disait être mon futur sauveur.... Aujourd'hui je me tenais dans une salle si luxueuse en de si bonne compagnie avec une couronne ornant ma tête. C'était juste incroyable.

"vous serez étonné de voir votre vie changer merveilleusement à tel point que vous vous croirez nager en plein rêve, mon fils. Gardez la foie"
C'étaient les paroles de ma chère génitrice. Au souvenir de ces paroles, je levai les yeux vers le plafond observant un point invisible, j'imaginais juste que de là où elle se trouvais, qu'elle était entrain de m'observer. Qu'elle était aussi heureuse je l'étais en cet instant précis. L'émotion était tellement forte que je ne pus retenir la larme qui montait depuis tout à l'heure.

J'essuiyai mon visage furtivement en me rappelant que je me tenais devant mes sujets, et que je n'avais point le droit de laisser paraître mes émotions internes, aussi fortes que soient elles.

Le roi qui jusque là était sur son trône  se leva puis me pris dans ses bras.

-N'en doutez point mon fils, elle est très heureuse en ce moment, me dit-il comme s'il avait lu dans mes pensées.
Notre étreinte dura encore quelques minutes. Toute l'assistance observait un silence funèbre dans la vaste salle comme si tous nous accompagnaient mon père et moi dans ce moment sacré.

-Nous devrions nous ressaisir père. On ne va quand même pas gâcher la soirée,  n'est-ce-pas ?

-Oui.

Le roi reprit aussitôt sa place. Loin dans la salle, en première ligne parmi les invités, je reconnus facilement Dyana et Lidiya qui s'éssuiyaient les yeux...

Les trompettes resonnèrent, c'était le moment d'ouvrir le bal. Et comme celà se devait, le prince et celle qu'il aura choisi devaient effectué en premier une danse, sous le regard de tous les convives. Pourtant comment pouvais-je danser ce soir ?  Ma partenaire ne m'avait pas fait honneur de sa présence dont je me languissais plus que tout. Même si j'étais en quelque sorte en colère contre elle de n'avoir pas tenu sa promesse , je ne me sentais pas capable de prendre la main d'une autre femme pour la mener sur cette piste. C'était une sorte de trahison, et je ne me sentais pas capable de la trahir. Tout sauf ça. 

Je dirigeai mes yeux à l'endroit où se trouvaient regroupées les différentes princesses venues assiter à la soirée. Plusieurs d'entre elles me souriaient dejà avec leurs magnifiques couronnes de diamants qui brillaient dans leurs chevelures... Non.  Détrompez-vous mesdemoiselles.

je voulus abandonner la partie et retourner m'assoir auprès de mon père, cependant, ce qui semblait être la voix de mon cœur me dicta de regarder par les grandes escaliers tapissés d'une moquette rouge. Ce que je fis.

À la place de la tristesse dans mon coeur,  mon être s'illuminait au bonheur de voir celle que j'attendais depuis ce qui m'a paru des décennies. Elle descendait gracieusement les marches, dans cette magnifique robe de couleur argentée qui scintillait sur elle. Ce n'était certes pas une princesse, mais Melody en avait toutes les qualités ;  la grâce, le charme... Tout en elle évoquait la sensualité. Je partis à sa rencontre à fin d'accueillir ma bien-aimée comme le demandais l'étiquette qui pour la première fois commençait sincèrement à me plaire. Alors que je lui fesais le baise-main,  dans la salle,  une douce mélodie s'éleva , la vive lumière de tout à l'heure était remplacée par  une autre bleutée,  donnant l'impression que nous étions sous l'immense ciel bleu marine.

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