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Chapitre 16

Sirius ne parla pas à Hermione de cette fameuse nuit où il avait dû la réveiller hurlante et pleurante dans son sommeil. Et même si un million de questions bourdonnaient dans sa tête, il ne dit rien. Il en avait parlé avec Remus, bien entendu, qui avait re soulever leur hypothèse qu'Hermione était peut-être devin et qu'elle a le troisième oeil. Mais Sirius en doutait. Il ne savait pas l'expliquer, mais il savait : cette explication n'était pas la bonne. Alors il attendait en silence; un jour Hermione lui dira d'elle-même ce qui se passe dans sa tête, mais pour l'instant, ce n'était pas encore le cas.

Il avait espéré en toucher un mot à Harry, comme ce dernier connaissait mieux la jeune fille que quiconque. Mais ce dernier passait ses journées la tête fourrer dans un vieux journal.
Ne pas savoir ce qui terrifiait la jeune fille à ce point le rendait fou. Il voulait pouvoir l'aider, être là pour elle, mais il ne pouvait pas. Pire, elle l'évitait. Elle ne restait jamais plus très longtemps le soir avec lui, du moins jamais assez pour qu'elle ne s'endorme. Il avait même hésité à emprunter la cape de James pour aller veiller sur elle la nuit. Mais, après réflexion il avait décidé qu'il était préférable de respecter la privacy de la jeune fille. Elle lui en parlerait d'elle-même.

Il finirait tôt ou tard à découvrir la vérité. Il espérait juste que ça arrive le plus tôt possible.

Aujourd'hui ils avaient leur premier cours de Défenses contre les forces du mal avancé, et ils avaient tous l'air extrêmement enthousiasme à l'idée de découvrir le nouveau professeur, et la matière. Tous, sauf deux. Hermione avait raconté sa conversation avec Dumbledore à Harry et ce dernier l'avait très mal pris. Il ne comprenait pas la haine que dévouait la brune à leur ancien directeur. Mais il n'était surtout pas très enthousiasme à l'idée d'avoir Dumbledore en tant que professeur. Le vieil homme était certes le plus grand sorcier de tous les temps, mais était-il pour autant le professeur idéal ?

Tout le monde prit place dans la salle, mais personne ne dit un mot. Pas depuis qu'ils avaient aperçu Dumbledore nonchalamment accouder à un bureau.

-Bien, je vois que tout le monde est là, je vais pouvoir commencer. Comme vous avez pu le comprendre, je serais votre professeur de Défenses contre les forces du mal avancé. Je sais que nombreux d'entre vous, se demande surement pourquoi un tel cours a été mis en place par l'école. Et je crois qu'il est important que vous connaissiez la vérité. A ses mots Hermione se raidit sur sa chaise, en se tournant vers Harry. Une guerre se prépare dehors. Une guerre dirigée par un garçon, qui a, comme vous, étudié ici, grandit ici. Un garçon que vous connaissez sans doute sous le nom de Vous-savez-qui. Il eut des murmures de peur dans la foule. N'ayez craindre, il n'est pas ici ni comme cette guerre. Ces cours vous sont donnés en simple précaution.

Hermione avait envie de se lever, de hurler sur le directeur pour lui dur ses quatre vérités. Elle voulait lui dire que mentir était mal. Il avait calmé la foule certes, mais il ne les avait pas alertés du danger comme il aurait dû le faire.

-Bien, alors nous allons pouvoir commencer. Le cours d'aujourd'hui est ...

-Il se fout de moi ? Gronde la brune sur son siège. Ça sert à quoi de leur donner ce cours si ce n'est pas pour les prévenir qu'ils courent droit vers leur mort ?

-Il essaie juste de les garder au calme, Mione. S'ils sont pris de peur, la situation pourrait très vite dégénérer.

-On avait dit qu'on leur laissait jusqu'après les vacances de Noël. Et elles sont finis, il est plus que temps qu'ils grandissent !

-Miss Plum ! Interpella Dumbledore mécontent. Comme vous avez l'air d'en savoir assez sur le sujet que pour ne pas devoir suivre le cours. Peut-être vous sentez-vous capable de faire une démonstration du sortilège du Patronus pour toute la classe.