❝ Chapitre 1 ❞
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𝓨ōkaiSa main droite remplissait le verre de la substance alcoolisée, régnante dans sa main gauche, par le biais d'une bouteille. Glaçons et quarts de citron y étaient ajoutés, pour une dégustation encore plus attractive qu'elle ne pouvait l'être à la base. Elle tendait machinalement les verres précieusement préparés par ses soins à sa collègue, prête à les apporter. Elle répétait machinalement ce geste depuis quelques heures maintenant, puisqu'à la nuit tombée, telle était son activité attitrée. Fraîchement maquillée, elle resserrait les portes jarretelles ornant ses généreuses cuisses, rendant la tenue qu'elle portait, encore plus sexy qu'elle ne pouvait l'être auparavant. Et la tâche qu'elle effectuait s'annonçait close à l'entente de la voix ferme de sa patronne, tout juste ordonnant, pour les directives à suivre, de la soirée perçue.
— " La table 06 n'est pas servie, bon sang, qu'est-ce que vous attendez ? "
Les jeunes femmes entreprises dans ce boulot peu valorisant, vaquaient à leurs occupations principales, daignant obéir à l'ordre qui leur était donné. Les yeux vairons de la jeune femme tout juste raccommodée par ses soins se tournaient en direction de sa voisine serveuse, étonnée que l'on désobéisse si étrangement. L'origine de cette ignorance commune la laissait perplexe au sujet de cette table, et aux expressions qu'arboraient ses collègues, elle en déduisait que la raison devait être exceptionnelle.
— " Pourquoi personne ne réagit ? " – Questionnait-elle sa collègue.
— " Le type de la table 06 ignore chacune de nous, il ne répond pas, alors personne ne prend la peine d'y aller. "
— " Et il a des raisons de ne pas répondre ? Bourré ? "
— " Il n'a même pas commandé de verre, il est grave flippant, vaut mieux attendre qu'il parte ! "
Leurs messes basses cessaient dès lors où la patronne les dévisageaient. Les deux femmes l'ignoraient, mine de travailler leurs tâches, comme elles le devaient. Discrètement, les yeux de la jeune femme rejoignaient cette table, où l'homme décrit louche, y fixait la table, sans décrocher ne serait-ce qu'une fois le regard de cette dernière. Elle détaillait rapidement ses attraits physiques, et constatait un jeune homme dans la vingtaine, plutôt beau que repoussant. Certes, il arborait une mine dépressive, mais sa présence en ces lieux n'était pas vaine, et puisqu'il ne semblait représenter aucun danger, elle quittait le petit bar derrière lequel elle travaillait, rejoignant l'arrière de l'établissement. Ses mains essuyaient sur le chiffon, les restes d'alcool présents sur ses mains. Profitant du miroir pour se perfectionner, elle arrangeait chacune de ses imperfections à coup de maquillage. Son sac posé sur le côté rejoignait son épaule par le biais de sa lanière, et en quelques gouttelettes de parfums, elle rejoignait sa patronne.
— " Puisque personne ne se désigne, alors j'y vais. "
— " Voilà, Takeda, c'est ça que je veux entendre ! " – La félicitait sa patronne.
— " Quoi, mais t'es complètement malade Kana, tu vas juste te faire rembarrer, comme il l'a fait à nous toutes, tu cours à ta perte avec ce fou ! "
— " Quel homme n'est pas fou, pour venir dans ce genre d'établissement, hein ? Je vous laisse les vieillards aux tables suivantes, pour une partie de jambes en l'air assurée, mes chéries, moi personnellement, je vais prendre mon pied. "
Les tonnes de piques qu'elle laissait à ses collègues était sa manière de les encourager, pour le dur travail qui les attendait, tandis qu'elle rejoignait ce beau jeune homme. Des types louches, elle en avait vu des tonnes, et il était rare pour ces derniers d'avoir un physique aussi soigné, alors cela ne la dérangeait pas plus que ça, puisque la somme qui l'attendait derrière serait toujours plus gratifiante. Ses hauts talons la dirigeaient tout droit vers ce jeune homme, toujours si absorbé par la table qui lui faisait face, sans même se retourner.
Elle s'était mentalement préparée au vent du siècle qu'il lui réservait, mais abandonner ne faisait point parti de ses convictions, et elle avait plus d'une technique dans le sac pour faire parler ce soi-disant muet. Tout juste arrêtée devant lui, elle déposait ses fines mains sur la table boisée qui préoccupait tant son attention, mettant en valeur, son joli vernis coloré. Ses cuisses dénudées dépassaient tout juste de la table, dans la position pour laquelle elle optait, à mettre toutes les chances de son côté pour réussir. Franche elle était, Kana ne passait pas par quatre chemins, et en oubliant les formules de politesse dont apparemment il était dépourvu, elle s'adressait à lui, et ses intentions à venir jusqu'ici.
— " La formule pour la nuit est de 1166 yens mais si cela n'est que pour quelques heures alors cela vous coûtera seulement- "
— " Je m'en tape du prix, je suis prêt à payer n'importe quelle somme. " – La coupait-il.
— " Très bien, alors je vous laisse régler d'avance, un supplément de 5000 yens, par carte ? "
La proposition si surdimensionnée de cette somme était sa tactique employée pour le faire fuir, au cas où, les mensonges entrepris par sa manière d'exposer sa richesse s'avèreraient faux. Il ne décrochait pas un mot, et calme comme il se présentait, il sortait sa carte de crédit, prêt à dépenser la somme absurde qu'elle lui avait annoncé. En plus de parler, il était prêt à payer le triple, quelles idiotes étaient ses collègues, pas fichues d'amadouer le client, qui s'avérait plutôt coopératif à ses propositions. Il composait le code de sa carte à travers les touches du terminal de paiement électronique, puis une fois fait, il l'enfouissait dans sa poche, ni vu, ni connu. À premier abord, vu de plus près, il était coiffé d'un chignon haut, attachant la face supérieur de ses cheveux, laissant tomber dans son dos, le reste de ces derniers.
Il avait un physique très soigné et il fallait dire qu'il était très beau, l'hygiène n'était point remis en doute face à la bonne odeur qu'il dégageait, et pour Kana, il était le client parfait. Penser avant tout à son propre bien était l'un de ses traits dominants, et une fois vérifié, elle s'attardait sur le cas de cet homme, plutôt dépressif, qu'enjoué, à l'idée de passer une nuit avec elle. La raison de sa venue avait sûrement un lien, avec une rupture amoureuse, ou un décès, d'après ses suppositions. Lui remonter le moral tout en gagnant de l'argent ne semblait pas vraiment l'impacter, alors elle effectuait son travail efficacement, pour le suivi de la soirée passée à ses côtés, l'invitant désormais à sortir.
— " Seul, c'est bien ça ? " – S'assurait-elle de son état.
— " On peut dire ça. "
Son célibat annoncé lui confirmait bel et bien sa quête d'attention féminine, en venant dans ce genre d'établissement clos. Il se levait, et prenant le devant, il sortait sans même décrocher un mot, incitant la jeune femme à suivre la cadence. Ils longeaient la ruelle déserte où se trouvait ce bar clos, constituée de ces femmes, au travail sexuel. L'homme ne semblait pas si dérangé, d'apporter à ses côtés une prostituée à proprement parler. Malgré les regards désobligeants de certains hommes à son égard, la brune ne perdait pas le Nord, et gardait en tête la généreuse somme qu'il lui avait versé. Il appuyait sur le bouton déclenchant les signaux lumineux de cette voiture de luxe, tout juste garée au coin de la rue. La richesse qu'il possédait n'était plus à remettre en question, en vue de la voiture exceptionnelle qu'il possédait. Mais que se cachait-il derrière cet homme plus que mystérieux ?
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A suivre ...
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𝐘𝐎𝐊𝐀𝐈
أدب الهواة呪術廻戦 | 𝐉𝐔𝐉𝐔𝐓𝐒𝐔 𝐊𝐀𝐈𝐒𝐄𝐍 𝘚.𝘎𝘦𝘵𝘰 Esprits malfaisants et malicieux, créatures nées du folklore japonais, qu'est-ce que cela donne lors d'une nuit endiablée dans le corps d'une prostituée ? Chaque choix a ses conséquences. ❱ 𝗛...