🌹DEBO🌹

🌹🌹PARTIE 15🌹🌹

         🌹🌹PARTIE 15:🌹🌹

La salle était toute pleine. Une bonne ambiance y régnait. Ouléye et Laye étaient de l'autre côté, dans le balcon, entrain de profiter de l'air frais qui se mélangeait avec la fumée que dégageait les voitures de l'autoroute. Le mariage des lumières des voitures avec celles de l'autoroute offrait une magnifique vue de la ville.

Ce jour là, malgré la fête des amoureux, il n'y avait pas trop de voitures sur l'autoroute. Celle-ci était libre, de même que la route nationale.

Tout d'un coup, Oulèye dit:

- Ah, aujourd'hui, j'espère bien qu'il n'y aura pas d'accident de la route.

- Vraiment, en tout cas, il y'en a trop au Sénégal. Tous les jours, on assiste à des cas d'accident de la route et sans raison connue; répondit Laye.

- Non, les raisons sont là bien visibles mais nul ne veut en parler. L'indispline de certains chauffeurs est la principale cause de tous ces accidents, dit Oulèye.

- Je suis parfaitement d'accord avec toi parce que tout à l'heure, en venant, non loin du siège de EMG, nous avons vu un taximan qui a garé sa voiture sur la route, en pleine circulation, pour prendre des clients.

- Tu vois. Et ces clients, inconscients, vont monter sur la voiture de ce con. S'il y'a un accident, leurs familles vont parcourir toutes les radios du pays pour embêter les gens alors que c'est de leur faute. Pourquoi monter dans la voiture d'un con comme celui là ? S'interrogea  Oulèye qui était dans tous ses états.

- Vraiment. C'est la population même qui doit prendre ses responsabilités. Si on arrêtait de payer ces genres de chauffeur, je pense qu'avec quelques mesures sévères de l'Etat, ces accidents vont diminuer, répondit Laye qui fit un petit sourire.

- L'Etat, il est le premier responsable. Combien de fois as-tu entendu parler des permis à point. Des milliards d'euros ont été débloqués pour ça mais quand on a une bande de magouilleurs à la tête d'un pays, tous les projets demeurent irréalisables.

Ces mots d'Oulèye avaient fait rire Laye.

- Waouw ! S'exclama-t-il.

- Quoi??? Lui demanda Oulèye.

- Non rien. En fait, je n'ai jamais vu une fille si révolutionnaire et si véridique. C'est comme ça que tu agis en classe?

Oulèye pouffe de rire et répondit :

- Non. Seulement si j'ai quelque chose à dire sur n'importe quel sujet, je le dit et partout où ce soit.

- Et t'as jamais eu de problèmes avec tes professeurs? Lui demanda encore Laye.

- Non mais c'est juste que parfois on a des points de vue différents avec ceux du professeur. Récemment, j'ai été renvoyée par mon professeur de philosophie parce que tout simplement il m'a demandé si j'étais libre.

- Et tu lui as répondu quoi?

- Hahahaahaa, je lui ai dit que si j'étais libre, je ne serai pas entrain de l'écouter.

Laye, surpris de la réponse de Oulèye à son prof de philo, ouvrit grandement la bouche et dit:

- Quoi???

Oulèye sourit et répondit :

- Mais que pouvais-je le répondre autre que ça. Si j'étais vraiment libre, je n'irai même pas à l'école.  J'aurai passé ma vie à faire des grasses matinées et mes journées à lire des romans et à faire des recherches sur l'histoire de l'Afrique.

- Ah bon ! S'exclama Laye.

- Ah oui, parce que tu sais, nous sommes des êtres humains et notre raison, notre conscience sont les premières ennemies de la liberté. En plus, notre société même ne nous permet pas d'être libres. Par exemple, aujourd'hui, une fille, même amoureuse d'un homme, a peur de lui déclarer sa flamme parce que tout simplement dans notre société, on considère ces genres de filles comme des «beugeu goor» ou «thiaga». Pourtant non, elles ont un cœuret elles ont des sentiments comme tout le monde.

- Donc toi, t'as pas le complexe de déclarer ta flamme à homme ? Demanda Laye à sa nouvelle amie.

- Non, non. Moi, j'ai pas ce problème. Si tu me plaisais, je n'hésiterai pas à te draguer (rire)🤣

- Ah bon, donc je ne te plais pas? Demanda encore Laye qui fit un gros sourire.

- Si, mais pas sur ce point. Je ne sais pas maintenant ce qui se passera dans l'avenir ; répondit-elle sérieusement.

- Ok, patientons donc.

Ainsi, toujours face à l'autoroute, ils continuèrent leur discussion.

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              SEYDOUX DIOUF
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              Merci d'avoir lu.
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