🌹🌹PARTIE 31🌹🌹
Le lendemain, tôt le matin, Seydou m'a réveillé. Comme d'habitude, il avait déjà pris son bain. J'étais donc allé faire ma bouche et quelques minutes après, je suis sorti pour porter mes habits. Il avait déjà amené les bagages dans la voiture. Quand j'ai fini, on était parti et il démarra.
J'avais toujours sommeil. On avait couché un peu tard dans la nuit et voilà qu'on s'est réveillé très tôt. J'etais donc allé me coucher sur la chaise arrière de la voiture. Il conduisait doucement pour ne pas me réveiller.
Après avoir parcouru une longue distance, nous avons pris escale à la station EDK de Kaolack. Il acheta du carburant et stationna à côté et nous sommes partis acheter de quoi mettre sous la dent puisqu'on avait chacun, le ventre creux.
Nous avons acheté chacun un sandwich à 1000 FCFA, une tasse de café touba à 50 FCFA, une bouteille d'eau fraîche à 100 FCFA pour nous deux et enfin, deux boissons «Rani». Quand nous avons bouffé tout cela, nous sommes restés dans la voiture pendant une trentaine de minutes avant de reprendre le chemin.
Et là, comme le dit l'adage :« Ventre plein, nègre content», nous avons entamé une discussion.
- Tu vois comment Kaolack est sale, me dit Seydou, les yeux fixés sur le camion qui était devant.
- Trop même. C'est comme si c'est ici qu'on jette toutes les ordures du pays. N'ont-ils pas des responsables politiques proches du président ? ai-je demandé à mon frère.
- Si, il y'en a beaucoup même. La mairesse de la ville est ministre dans le gouvernement.
- Qu'est-ce qui l'empêche alors de régler ce problème ? Elle a de l'argent, elle n'a qu'à le faire donc pour la population. Je suis sûr que les jeunes ont eu l'idée de le faire mais c'est peut-être les moyens qui leur manquent. Alors, elle n'a qu'à les accompagner. Kaolack est une grande ville et ceci n'honore pas sa réputation.
Quand j'ai terminé mon «plaidoyer», Seydou éclata de rire et s'exclama :
- Thieuy sama saloum-saloum bi !
- Mais limaa fii waax yeup deugg la. Imagine ce que serait Kaolack si elle invitait les jeunes à discuter par rapport à ce problème et après financer toutes les activités qu'ils mèneront pour rendre Kaolack propre et sans y mêler la politique.
- Là, t'as raison. Mais tu sais le problème avec nos dirigeants, c'est qu'ils ne font rien sans la politique. Ils préfèrent dépenser des milliards pour gagner des élections que de dépenser 100000 FCFA pour réparer le robinet d'une école. Ils s'en foutent des conditions de vie des populations, tout ce qui les intéresse, c'est le pouvoir. Une fois à l'Université, tu en sauras plus avec les mouvements d'étudiants, a conclu Seydou.
Confus, j'ai relancé la discussion après un petit moment de silence.
- Mais comment ça ? Quel est le rapport entre ce qu'on disait et ces mouvements d'étudiants ?
- Tu le sauras quand tu seras à l'Université. Ne te précipite surtout pas.
- S'il te plaît, dis le moi. J'ai hâte de découvrir l'université. Les gens disent que c'est un autre monde mais moi, je n'y crois pas. Comment peut-on avoir un monde dans un monde? Ce n'est pas possible, ça.
- Bien sûr que c'est possible. Si cela n'était pas possible, pourquoi a-t-on un Homme dans un Homme ? Me demanda Seydou.
- Où as-tu vu ça ? Lui ai-je demandé encore.
- N'est-ce pas qu'une femme enceinte est un Homme. Pourtant elle porte dans son ventre un Homme. m'a-t-il répondu en me jetant un clin d'œil à travers le rétroviseur.
J'étais resté bouche-bée pendant quelques secondes car ne sachant pas quoi lui répondre. Quelques secondes après, je lui dis:
- Non, lolou kémtanou yalla la.
Seydou sourit avant de me dire:
- Raison de plus, me dit-il.
Ainsi, on continua notre discussion jusqu'à ce que mon téléphone sonna. C'était un appel des jumelles.
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SEYDOUX DIOUF
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Merci d'avoir lu.
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🌹DEBO🌹
Fiction générale🌹🌹Débo🌹🌹 Je suis Adja Débo Yacine Fall. Je suis née à Diourbel dans une grande famille. Quand je suis venu au monde, mon papa avait refusé de me reconnaître et mon grand-père avait renvoyé ma maman de la maison familiale sous prétexte qu'un enfa...