🌹DEBO🌹

🌹🌹PARTIE 21🌹🌹

          🌹🌹PARTIE 21🌹🌹

Un instant après, Débo décida de briser le silence.

- Maintenant, à ton tour de me parler de toi.

Omar, tout souriant, répondit :

- Ok. Mais dis-moi d'abord ce que tu veux connaître sur moi.

- Tout sur Omar. Je veux connaître qui est cet homme en face de moi.

Et Omar prit une gorgée d'eau et commença à narrer.

- Je suis SEYDINA OMAR GUEYE. Je suis né à Tambacounda. Après la mort de ma mère quand j'avais 03 ans, mon oncle m'a amené chez lui, dans un grand village non loin de la frontière entre le Sénégal et le Mali. J'y vivais et malgré mon innocence, sa femme ne me tolérait rien. Elle me maltraitait tous les jours et me faisait vivre l'enfer. C'est ainsi que mon grand-père paternel, informé de ma condition, était venu me récupérer.

Et puisqu'il vivait seul dans sa grande maison, il décida de m'amener dans un centre de sauvegarde situé à Louga. C'est là-bas que j'ai grandi. On était nombreux là-bas. Il y'avait des gens comme moi qui ne connaissent pas leurs parents et d'autres dont les parents venaient les rendre visite tous les weekends. On était bien. On ne manquait de rien. Tous les jours, des  hommes de bonnes volontés venaient nous apporter des dons. Ils nous distribuait des habits, des chaussures, des jouets, des fournitures scolaires et de la nourriture. Ils les donnaient à Tata Myriam, la dame qui s'occupait de nous.

Un jour, je discutait avec Tata Myriam et elle m'a dit que mon grand-père était son ami d'enfance et avant sa mort, il venait me rendre visite tous les mois. Et avant sa mort, il me lui avait confié. C'est pourquoi elle m'aimait plus que les autres. Quand je lui ai demandé si elle connaissait un membre de ma famille, elle m'a dit qu'elle ne connaissait que mon grand-père Mbaye.

Un jour, quand j'étais en classe de 1ère L² au Nouveau lycée de Louga, Monsieur Guèye, de son vrai nom Seydou Guèye, qui enseignait dans une école primaire de la ville, était venu voir tata Myriam pour lui dire qu'il cherchait son frère de même père. Et c'est dans leur discussion que tata Myriam s'était rendue compte que c'était moi que le monsieur cherchait. Et elle m'appela pour me le présenter. Je n'en croyais pas mais quand il était rentré, Tata Myriam avait réussi à m'en faire croire. Elle m'avait raconté tout ce que Monsieur Guèye lui avait expliqué.

Celui-ci était heureux de me retrouver. Il voulait même m'amener là où il logeait mais j'avais refusé car je ne connaissais que tata Myriam. C'est elle qui m'a éduqué. Elle a tout fait pour moi. Elle m'a donné une bonne éducation, elle m'a donné tout ce dont j'ai besoin pour vivre dans la société. Je ne vois pas donc quelque chose qui me poussera à la quitter. Elle est ma mère, mon père, ma tante, mon oncle, mon frère, ma sœur, bref ma famille.

Depuis ce jour là, mon frère Seydou venait tous les soirs au centre. On restait des heures à discuter et à voir du thé. Il me parlait beaucoup de notre papa, de sa famille actuelle qui vit à Dakar, de son parcours à l'université, de sa vie en général. Il y'avait une très bonne entente entre nous. Tata Myriam me taquinait souvent en me disant que je ressemble beaucoup à mon frère. Même mes amis du centre me le disaient. Il en était fier et moi aussi.

Quand j'ai eu mon bac L² avec la mention BIEN,..

- Allez prends un peu d'eau avant de continuer, lui coupa Débo qui était très émue par le vécu de son chéri coco.

Elle mit de l'eau dans le verre et le lui donna.

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              SEYDOUX DIOUF
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              Merci d'avoir lu.
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